La gare de Paris-Gobelins a été mise en service le 15 mai 1903. Elle le demeura jusqu'en 1991.
C'est sur l'insistance d'Émile Deslandres représentant du 13e arrondissement que le conseil municipal de Paris accepta de conserver le nom cinq fois séculaire des Reculettes à la rue résultant de l'élargissement de cette ruelle si pittoresque.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un marchand de « frites » ambulant, M. Louis Garnier, trente ans, épluchait
tranquillement des pommes de terre, hier soir vers six heures, au seuil de sa
cabane, installée avenue des Gobelins. Il reçut soudain une balle de revolver
dans l'œil gauche. M. Garnier est soigné à l'hôpital Cochin. M. Yendt,
commissaire de police du quartier Croulebarbe, fait activement rechercher
l'individu qui a fait feu.
Une bande de voleurs - 1912
Une bande de voleurs
Le Journal — 20 septembre 1912
M. Niclausse, sous-chef de la Sûreté, vient d'arrêter trois
individus qui avaient commis, notamment dans le treizième
arrondissement, une quantité de vols de bicyclettes, de
motocyclettes et d'accessoires d'automobiles.
Le chef de la bande est un nommé Louis-Léon Labbaye, dit Martin,
né à Paris en 1874, exerçant parfois la profession de photographe,
et qui habitait en garni 46 rue du Moulin-de-la-Pointe,
Ses complices sont Joseph Maniardi, né à Bottola (Italie), en
1870, cordonnier, habitant 51, avenue de Choisy, et Emile-Joseph
Nedrecor, né à Paris en 1873, cordonnier, domicilié à Ivry, 51, rue
de Choisy.
M. Niclausse a perquisitionné chez les trois voleurs; il a
retrouvé quantité d'objets et notamment, chez Nedrecor, une
motocyclette qui fut volée en juillet dernier chez M. Chaulange,
19, rue Fagon. Labbaye, qui a déjà subi dix condamnations, a opposé
une résistance désespérée lorsqu'on l'a capturé et a tenté de
poignarder l'inspecteur Lallemand. Ce bandit, lors d'une de ses
arrestations précédentes, en 1911, avait gravement blessé deux
agents.
Lu dans la presse...
Sauvons les Gobelins
Sauvons les Gobelins !
Le Matin – 21 février 1912
Dans
la pénurie lamentable des crédits affectés aux beaux arts, le budget des Gobelins
est peut-être le plus précaire. Le monde nous envie les tapisseries de notre
plus illustre manufacture mais il ignore que l'État lui alloue en tout 264.000
francs. Ils soldent maigrement les dépenses du matériel et partagent des salaires
de famine entre cinq administrateurs, dix gardiens et soixante artisans, tapissiers,
dont neuf artistes pour l'atelier de savonnerie.
Le plus décoratif de tous les arts français, celui « qui change en fééries
les murailles » et qui, depuis Louis XIV, assure à notre pays une gloire
unique, est condamné, faute d'argent, à végéter sans essor et à piétiner sans
avenir. Et ce n'est pas là seulement une faute grave c'est aussi une inconcevable
erreur.
La commercialisation des Gobelins leur rendrait la splendeur première elle
ne coûterait rien au budget. Elle lui assurerait même des bénéfices considérables,
si les Gobelins étaient autorisés à vendre au public quelques pièces de leurs
collections.
Ces bénéfices permettraient de rajeunir l'ancien édifice, pittoresque cité
d'un autre âge, mais où les procédés de fabrication datent encore de Louis XIV !
Exemple: dans l'atelier de teinture des Gobelins — où il n'y a que trois teinturiers
— les chaudières sont chauffées au feu de bois ! Impossible de régler la
chaleur d'où mécomptes forcés, obligation de recommencer parfois une gamme bien
partie et qui avorte en route. Il a fallu renoncer aux excellents « colorants
de cuve », parce qu'ils exigent une température constante ; on l'obtiendrait
en dix minutes avec la vapeur : il faut une heure et demie avec le bois
que les trois teinturiers s'exténuent à attiser.
Avec le bois, la ventilation de l'atelier est impossible un industriel le
fermerait, car les buées et les courants d'air le rendent inhabitable. Mais
dans une maison fondée par Louis XIV, rien à faire, parait-il quoique .le bois
coûte trois fois plus cher que le charbon.
Résultats le mètre, carré de tapisserie revient, sans compter les bâtiments
et en ne prenant que 20% des frais généraux à 4.000 francs environ.
L'usine nationale est munie aujourd'hui d'une palette de plus de 14.000
nuances
Depuis quelques années, on a fait ce qu'on a pu pour infuser un sang nouveau
à la vieille manufacture. On lui a donné Gustave Geffroy pour directeur, ce
qui est déjà tout un programme. Il a réagi contre l'enlisement des Gobelins.
L'usine nationale est munie aujourd'hui d'une palette de plus de 14.000 nuances.
Colbert, qui la fonda en 1662, Fouquet, Le Brun, Mignard, Coypel. Natoire, Van
Loo, Boucher — pourquoi Watteau fut-il oublié ? — les fondateurs et les artistes
des premiers temps étaient loin d'en avoir autant à leur disposition.
Les découvertes de Chevreul et la chimie ont doté nos Gobelins d'une gamme
immense, capable de tout traduire et de tout copier. Et n'allons pas dire, comme
certains-brocanteurs, que nos colorant ne valent pas les anciens Sur les vieil,
les tapisseries, les tons clairs ont disparu la cochenille, l'indigo ont résisté
les autres couleurs végétales se sont fanées.
Nos colorants d'alizarine (jaunes, rouges, bleus, violets et bruns) et nos
excellentes couleurs naturelles défieront les années. N'hésitons donc plus à
fabriquer pour le public des œuvres qui nous feront honneur. Nos tapisseries
sont sans rivales, elles n'ont même pas de concurrentes. L'industrie privée
ne fait pas de Gobelins. Personne n'a tenté d'imiter les huit pièces de l'Histoire
de Méléagre, ni les neuf Muses, ni l'Histoire d'Esther ou la série des Don Quichotte.
Entr'ouvrons la porte séculaire des Gobelins aux acheteurs éclairés, aux
généreux mécènes. L'État aura fait une excellente affaire et bien servi la gloire
de la France !
Albert Gérard, Rapporteur du budget des beaux-arts
La laiterie Verny, située en plein cœur du populeux quartier de la Gare, 17, rue Bruant occupait, depuis quatre années, Henri Lecoin, âgé de vingt-huit ans, en qualité de caissier-comptable.
Les nombreux flâneurs qui vont chaque soir, au soleil couchant, respirer un peu d'air sur les glacis des fortifications, à la porte d'Italie, ont assisté hier à une véritable bataille.
Un nommé Jean Siégen, dit « Jean-Jean » âgé de vingt-six ans, demeurant rue de la Pointe-d'Ivry, a tiré cinq coups de revolver, la nuit dernière, passé la porte d'Ivry, sur Mlle Marie Berthot, âgée de vingt et un ans, ouvrière lingère, rue de la Butte-aux-Cailles.
Hier soir, à dix heures quarante-cinq, un incendie s'est déclaré dans le grenier à fourrages de M. Brancourt, grainetier, boulevard de la Gare, 187. La cause de ce sinistre n'est pas encore connue.
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)