La rue du Tibre, dans le quartier Maison-Blanche, a été ouverte sur l'emplacement d'une voirie d'équarrissage, elle a porté le nom de rue de la Fosse-aux-Chevaux, puis du Tibre, à cause de la Bièvre autour de laquelle ont été groupés des noms de fleuves.
En 1930, les Primistères parisiens avaient des magasins aux adresses suivantes : Rues, des Cinq-Diamants, 33 et 56 ; du Château-des- Rentiers, 54 et 135 ; Bourgon, 19 ; Nationale, 151 ; du Moulin-des-Prés, 9 ; de Patay, 92 ; Albert, 67 ; Baudricourt, 75 ; avenues : d'Italie, 52, 100, 198 et 180; d'Ivry, 41 ; de Choisy, 39 ; de Tolbiac, 169; boutevard de la Gare, 132 et 171.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les étrangleurs des Gobelins - Le Matin — 12 décembre 1894
Les étrangleurs des Gobelins.
Le Matin — 12 décembre 1894
M. Gustave Louridon, marchand de vins, rue du Banquier, 19, rentrait chez
lui, la nuit dernière, à une heure du matin.
Soudain, au moment où il sonnait à sa porte, trois individus qui passaient
sur le même trottoir se jettent sur lui. En un instant ils lui passent une
lanière autour du coup et dépouillent de tout ce qu'il porte dans ses vêtements.
Ms étaient déjà 'loin quand des gardiens de paix survenant le trouvèrent
étendu à terre et râlant.
Transporté au poste de police des Gobelins, on put lui faire recouvrer
connaissance.
L'état de M, Louridon .est grave.
On arrête... - 1916
On arrête...
Le Matin ― 25 janvier 1916
13e arrondissement. On arrête, avenue des Gobelins, Mme
Papillon, demeurant route de Fontainebleau au Kremlin-Bicêtre, pour
scandale dans une salle de spectacle et outrages aux agents. Elle
est envoyée au Dépôt. ― Mme Brillot, demeurant boulevard Victor,
est frappée d'un coup de couteau, hier soir, rue du Banquier, par
un inconnu. Elle est transportée à la Pitié. ― Boulevard
Auguste-Blanqui, au cours d'une discussion, Albert Bouclomot,
débardeur, demeurant à Ivry, frappe d'un coup de couteau son
adversaire, Léon Raterre, journalier, rue de Charenton, et le
blesse grièvement. Il est arrêté et envoyé au Dépôt. Le blessé est
transporté à la Pitié.
Faits divers
Le drame de l'avenue de Choisy - 1911
Le drame de l'avenue de Choisy
Le Radical — 7 septembre 1911
Marius Lafontaine, un robuste ouvrier emballeur de trente-deux ans, et Juliette
Berthier, vingt-quatre ans, teinturière, s'étaient épousés il y a six ans. Ils
pensaient avoir trouvé le bonheur. Hélas ! la désillusion vint vite., Quinze
jours à peine y suffirent.
Ils se séparèrent il y a six mois. Pas pour longtemps. Lafontaine, au bout
d'un mois, supplia sa femme de reprendre la vie commune.
Le couple alla habiter 94, avenue de Choisy. Mais bientôt les scènes reprirent
de plus belle. Un dénouement tragique était imminent. C'est le 17 juillet dernier,
dans l'après-midi, qu'il se produisit.
La veille, Mme Lafontaine n'était pas rentrée au domicile conjugal, et comme
elle n'avait pas reparu le lendemain à quatre heures de l'après-midi, l'emballeur
s'en fut vers la teinturerie du faubourg Saint-Martin, où elle travaillait.
Sous un prétexte quelconque, il la fit venir avenue de Choisy. À peine étaient-ils
dans le logement que des cris terribles s'élevaient. Une fenêtre s'ouvrit. Mme
Lafontaine, le visage et la poitrine inondés de sang, apparut criant au secours.
On accourut et la blessée ? elle portait des coups de couteau à l'épaule gauche
et dans le dos ? fut transportée à l'hôpital Cochin, où elle resta vingt jours,
tandis que son mari était mis en état d'arrestation.
Marius Lafontaine a comparu, hier après-midi, devant la onzième chambre de
police correctionnelle, présidée par M.. Duchauffour.
Il a déclaré qu'ayant demandé à sa femme des explications sur sa conduite,
celle-ci lui avait affirmé son malheur conjugal. Fou de jalousie, il s'empara
d'un couteau et frappa au hasard.
En terminant, il affirma son repentir et ses regrets, et, après plaidoirie
de Me Maurice Ribet, le tribunal lui a infligé un an de prison avec application
de la loi Bérenger *.
(*) C'est-à-dire, un an avec sursis. Les lois de 1885 et
1891 qui portent le nom de René Berenger (connu aussis sous le nom de "Père
la Pudeur") introduisirent, respectivement, la libération conditionnelle et
le sursis. Elles aggravèrent aussi les peines pour les récidivistes.
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Le cordonnier Auguste Seigneur, âgé de vingt-huit ans, est un homme d'une extrême violence. Il comparaissait, hier, devant la cour d'assises de la Seine sous la double accusation d'homicide volontaire et de coups et blessures.
Un drame passionnel s'est déroulé dans un hôtel meublé, 178, rue de Tolbiac. À cette adresse, les époux Beaucousin exploitent depuis plusieurs années un établissement de vins et logeur, fréquenté par une clientèle de maquignons.
Deux frères, Georges et Hippolyte Primitif, âgés, le premier de trente-sept ans et le second de trente-deux manouvriers, demeurant dans le treizième arrondissement, avaient voué une haine implacable à un marchand de vin da la rue de Tolbiac
Au n°27 de la rue Jenner habitent Mme veuve Guilbert et sa fille Julia, âgée de vingt-deux ans. Un cocher, Baptiste Morand, était le commensal ordinaire de !a maison.
Des cris déchirants, partant d'un logement du deuxième étage, mettaient eu émoi, hier, vers deux heures de, l'après-midi, les locataires de la maison portant le numéro 6 de la rue Jenner.