L'orage remarquable par sa longue durée plus encore que par sa violence, qui éclata le lundi 23 juillet 1906 au soir sur Paris, causa beaucoup de dégâts. Dans le treizième arrondissement, la Bièvre, très grossie, sortit de son lit et inonda le passage Moret, dont les maisons ont dû durent être évacuées. Rue de la Glacière, 25, les ateliers de MM. Dufresne et Rommutel furent envahis par les eaux.
Edmond Gondinet (7 mars 1828, Laurière – 19 novembre 1888, Neuilly-sur-Seine) dont une rue du 13ème arrondissement porte le nom était un auteur de théâtre qui fit jouer sur les scènes parisiennes une quarantaine de pièces. On lui doit notamment "Le Plus Heureux des trois" en collaboration avec Eugène Labiche.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste !
Un drame de la jalousie s’est déroulé hier matin, 23, rue Esquirol. Pendant
que son mari dormait, Mme Marie Jacquet, âgée de trente-cinq ans, a tiré sur lui
six coups de revolver.
Deux balles ont atteint à la tête M. Jacquet, a été transporté dans un état
alarmant à l'hôpital de la Pitié.
Le blessé a refusé de porter plainte contre sa femme, qui a déclaré qu’elle
regrettait son acte et qu’elle avait agi. dans un accès de fureur jalouse.
À coups de rasoir
À coups de rasoir
Le Petit-Parisien ― 4 octobre 1927
Après avoir vécu pendant quelque temps avec Mlle Gabrielle Hardy, vingt-six
ans, demeurant 166 avenue de Choisy, le commissionnaire en pommes de terre, René
Le Rouzic, même âge, informait hier son amie qu'il avait décidé de reprendre sa
liberté. Vainement, la jeune fille essaya de le faire revenir sur sa
détermination. Toute la nuit, Gabrielle Hardy songea cette séparation imminente,
Puis, le jour venu, elle prit une décision. Se levant sans bruit et s'armant
d'un rasoir, elle en porta un coup furieux à la gorge de celui qui voulait la
quitter.
Le Rouzic a été transporté à la pitié, où son état a été jugé peu grave. La
meurtrière a été arrêtée par M. Fauvel, commissaire de police de la
Maison-Blanche.
Faits divers
Le Drame des Gobelins - 1904
Le Drame des Gobelins
Un ménage de travailleurs —« L'accident » —Deux
ans de misère. — Las de lutter — Pendus !
Le Radical — 12 février 1904
Il y a trois ans, les époux Vey louaient un appartement d'un loyer annuel
de 185 francs, au rez-de-chaussée d'un immeuble sis 28, rue des Cordelières,
dans le quartier des Gobelins. Le mari. Auguste Vey, actuellement âgé de
cinquante-neuf ans, exerçait la profession de mégissier ; sa femme, Maria,
âgée de quarante-huit ans, était porteuse de pain et recevait, outre deux
livres de pain par jour, un salaire de 16 francs par semaine. Le ménage
n'avait pas d'enfants et vivait sans gêne.
Mais- voilà que le malheur et la misère entrèrent l'année suivante dans
la maison.
En faisant une course, Auguste Vey tomba si malencontreusement dans la
rue qu'il se cassa les genoux. Malgré plusieurs mois de soins extrêmement
coûteux, il demeura infirme, incapable de faire mouvoir ses jambes. Dès lors
la porteuse de pain, avec son maigre salaire, dut subvenir à tous les
besoins. Occupée depuis cinq heures du matin jusque passé midi chez ses
patrons, elle consacrait le reste du temps à son, mari impotent et à son
intérieur,, mais, les privations et les fatigues avaient fini par lasser le
courage de la pauvre femme.
On l'entendit souvent se plaindre, en ces derniers mois, et, avant-hier
soir encore, elle disait à sa concierge : « Je n'en puis plus. Un de ces
jours, j'irai prendre un bain dans la Seine ! »
Hier matin, à six heures, la boulangère qui l'employait ne la voyant pas
venir, comme d'habitude, pour porter le pain, dit à sa bonne :
— Allez donc voir ce' qui se passe chez Maria, pour qu'elle soit aussi en
retard.
La bonne alla rue des Cordelières, frappa chez la porteuse de pain,
appela ; puis, personne ne lui répondant, se retira.
Une demi-heure- après,, la boulangère l'envoya de nouveau chez son
employée.
Maria ne répondant pas plus que la première fois, la concierge fit briser
un carreau et un locataire de la maison pénétra par la fenêtre dans
l'appartement. On aperçut alors les époux Vey pendus côte à côte à deux
cordes attachées au piton du plafond, destiné à supporter une lampe à
suspension. On coupa, immédiatement les cordes, mais les époux Vey avaient
depuis longtemps cessé de vivre.
On suppose, en effet, qu'ils ont dû se pendre vers trois heures du matin,
car, à cette heure-là, les locataires au-dessus d'eux ont entendu du bruit
dans leur appartement M. Yendt, commissaire de police, et M. le docteur
Pradelles, ont procédé aux constatations médico-légales.
L'inhumation des deux cadavres doit avoir lieu ce matin.
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Il est certains quartiers excentriques de Paris où il est dangereux de s'aventurer passé minuit. Les rôdeurs et malfaiteurs de toute espèce s'y conduisent comme en pays conquis ils dévalisent sans vergogne le passant attardé et, si celui-ci leur oppose la moindre insistance, ils ont vite fait de lui imposer silence en le frappant avec leurs armes.
Un employé la recette principale des postes, Pierre Jamais, âgé de quarante-huit ans, demeurant 19, rue Croulebarbe, avait de fréquentes querelles avec sa femme, de dix ans plus jeune que lui.
Une tentative criminelle que ne renieraient pas des scélérats endurcis a été commise par trois gamins de douze à treize ans contre un autre enfant, le jeune Lucien Delagne, âgé de douze ans, écolier, demeurant chez ses parents, honnêtes ouvriers, rue du Champ-de-l’Alouette.
Dans le quartier Croulebarbe vit un perroquet centenaire, nommé Jacquot, magnifique ara gris, à queue rouge-pourpre, comme la trame d'un cardinal. Ce vénérable personnage habite depuis plus de quatre-vingts ans au sein de la même famille.
Un drame navrant, stupide, cruel, a douloureusement ému, hier, le quartier Croulebarbe. Dans la paisible rue de la Reine-Blanche vivait, depuis dix mois, au numéro 28, la famille Vaissair, composée du père, de la mère, et d'une fillette de trois ans.