La statue de Jeanne d'Arc, dûe au sculpteur Chatrousse, installée boulevard Saint-Marcel n'est pas unique. Un second tirage est installé à la Maison de la Légion d'Honneur à Saint-Denis.
En 1863, la ligne de l'omnibus P (voiture jaune, lanternes rouge et rouge) reliait Charonne à l'ancienne barrière de Fontainebleau tandis que la ligne U reliait Bicêtre à la pointe Saint-Eustache par des voitures jaunes, lanternes vert et rouge
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche.
Hier après-midi, à une heure, à la gare des Gobelins, huit
wagons chargés de sucre ont heurté, par suite d'une fausse
manœuvre, le mur de clôture de cette gare donnant sur la rue
Baudricourt.
Le mur a été fortement ébranlé et il menace de s'écrouler.
II n'y a pas eu d'accident de personnes.
Le meurtre de la rue Jeanne d‘Arc - 1905
Le meurtre de la rue Jeanne d‘Arc
Le Figaro — 3 septembre 1905
Un ouvrier cordonnier, Charles Trubert, âgé de quarante-cinq ans, demeurant
73, rue Jeanne-d'Arc, feignait hier soir, à onze heures, de chercher querelle
à un militaire retraité, M. Paul Cezille, qui descendait l'escalier de sa maison
et qui venait de dîner chez des amis. Tout à coup, après quelques mots échangés,
il sortait un couteau de sa poche et en frappait le vieillard dans la région
du cœur.
M. Paul Cezille tomba. Il avait été tué, sur le coup. Charles Trubert a été
arrêté par M. Yendt, commissaire de police, qui a établi que M. Paul Cezille
avait touché 295 francs dans la journée, et que quand on releva son cadavre,
il n'avait plus que 20 francs sur lui.
Le vol serait donc le mobile du crime. Trubert a été envoyé au Dépôt ainsi
que sa femme et un nommé Mouzol, qu'on suppose complices.
Faits divers
Le crime de l'avenue d'Italie - 1899
Le crime de l'avenue d'Italie
Le Rappel ― 19 mars 1899
Au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique,
un vieillard de soixante-trois ans avait installé, il y a quelque
temps, un atelier de réparations de bicyclettes. Une jeune fille
de vingt-six ans, nommée Lucie Carronneille, qu'il faisait passer
pour sa fille, demeurait avec lui.
Hier après-midi, vers six heures et demie, le vieillard était
passé dans l'arrière-boutique pour allumer sa lampe. Un client
entra dans l'atelier et demanda à la jeune fille, restée seule,
un objet qui se trouvait dans un casier placé à gauche de la porte
d'entrée, mais au moment où Lucie Carronneille allongeait le bras
pour servir le client, celui-ci la frappait de cinq coups de couteau
et prenait la fuite.
La jeune fille s'affaissa en criant : « On me tue ! A l'assassin
! »
Le vieillard sortit aussitôt de l'arrière-boutique et donna
l'alarme aux voisins, qui s'élancèrent à la poursuite du meurtrier.
Le docteur Auvergneau, aussitôt appelé, ne put que constater
le décès ; la mort avait été instantanée.
Le meurtrier put être rejoint, après maintes péripéties, au
coin de la rue de Tolbiac et de l'avenue de Choisy, et conduit
devant M. Rocher, commissaire de police du quartier de la Gare.
C'est un nommé Charles-Louis Leroy, âgé de 17 ans, demeurant
avec sa mère, 23 bis, avenue d'Italie. Il s'était déguisé avec
une fausse barbe pour ne pas être reconnu par la jeune fille, dont
il était le voisin.
On prétend dans le quartier que Leroy a donné à plusieurs reprises
des signes non équivoques de dérangement cérébral. Dans tous les
cas, on ignore, jusqu'à présent, les mobiles qui l'ont poussé à
commettre ce meurtre.
À toutes les questions qu'on lui pose, l'assassin répond : «
Ce n'est pas moi qui ai commis ce crime ».
La mère de Leroy raconte que son fils est fou, que souvent il
se déguisait à l'aide d'oripeaux quelconques ; il passait des nuits
entières à lire des romans.
Le corps de la malheureuse jeune fille sera transporté aujourd'hui
à la Morgue et le meurtrier sera envoyé au Dépôt.
Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)
La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)
Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas
Un crime dont les mobiles restent encore mystérieux a été commis hier soir, à six heures et demie, au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique habitée par un brocanteur, âgé de soixante-trois ans, nommé Estault.
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule sinueusement ses eaux puantes et noires.