Le drame de la rue Jenner
Le Petit-Parisien ― 4 avril 1893
Au n°27 de la rue Jenner habitent Mme veuve Guilbert et sa
fille Julia, âgée de vingt-deux ans.
Un cocher, Baptiste Morand, était le commensal ordinaire de
!a maison.
Il aimait Julia et était aimé par elle: Tous deux devaient
se marier. Baptiste l'avait formellement promis, mais, malgré
les demandes réitérées de Mme Guilbert, il invoquait sans cesse
des motifs dilatoires.
Il y a quelques jours. Mme Guilbert, lasse de cette
situation, prenait des renseignements sur Morand. A sa grande
stupéfaction, elle acquit la certitude que le cocher
était marié· et père de famille.
Elle résolut d'interdire à l'amant de sa fille l'accès de
son logis et signifiait aussitôt t Baptiste un congé en bonne
et due forme.
Hier, Morand revenait pour voir Julia, mais Mme Guilbert lui
ordonna de sortir de chez elle, le menaçant d'appeler des
agents s'il ne partait immédiatement.
Le cocher exaspéré par cette menace, s'arma d'un revolver et
fit feu sur les deux femmes, qui heureusement ne furent
pas atteintes. Elles s'enfuirent affolées dans l'escalier,
en criant : Au secours ! à l'assassin !
Des gardiens de la paix accoururent. Ils pénétrèrent dans le
logement de Mme Guilbert et trouvèrent Morand étendu sur le
parquet. Le cocher s'était tiré deux balles dans la tête.
Un médecin appelé n'a pu se prononcer sur la gravité des
blessures.
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