La piscine de la Butte aux Cailles a été inaugurée le 4 mai 1924.
Le 26 octobre 1923, l'automobile de M. Naudin, conseiller d'Etat, ancien préfet de police, entrait en collision avec un taxi à l'angle de l'avenue des Gobelins et du boulevard Saint-Marcel. Dégats matériels uniquement.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
A coups de baïonnette.- 19 janvier 1897 A CHANGER
A coups de baïonnette.
Le Matin - 19 janvier 1897
Le quartier de la Maison-Blanche a été, hier matin, le théâtre d'un drame
sanglant. M. Joseph Brichet, garde républicain en retraite et propriétaire d'un
petit; immeuble situé dans le passage des Malmaisons, a été frappé du plusieurs
coups de baïonnette par un de ses locataires, un chiffonnier du nom de Guillon.
Ce Guillon était sorti récemment de la maison centrale de Poissy; il avait la
prétention de transformer son logement en une sorte d'asile de nuit à l'usage de
tous les vagabonds du quartier et des prisonniers libérés se trouvant sans
domicile.
Naturellement, M. Brichet vit d'un très mauvais œil cette invasion
'de malfaiteurs dans un local lui appartenant, et il s'efforça de faire
déguerpir et son singulier locataire et ses étranges amis.
Comme Guillon se
refusait énergiquement à vider les lieux, M. Brichet trouva très pratique de
faire démonter la porte et les fenêtres de son logement. Le chiffonnier résista
quand même, et, hier matin, quand l'ex-garde républicain se présentait pour lui
signifier de nouveau son congé, il se précipita sur lui, armé d'une vieille
baïonnette et le frappa à la poitrine et aux jambes.
M. Brichet, blessé très
grièvement, a été transporté à l'Hôtel-Dieu. Quant à l'auteur de cette tentative
de meurtre, il été mis sur-le-champ en état d'arrestation et envoyé au Dépôt par
M. Remougin, commissaire de police.
Le crime de la rue Michel-Bizot - 1897
Le crime de la rue Michel-Bizot.
Le Matin – 10 novembre 1897
Il est certainement très malheureux que le veilleur de nuit Tisseur ait trouvé
une mort affreuse sous le marteau d'un inconnu, mais, d'après les renseignements
recueillis à la préfecture de police, la victime ne serait guère plus intéressante
que son assassin.
Lundi soir, on avait cru être sur la piste de l'auteur du crime, un jeune
homme aux mœurs inavouables, qui, à diverses reprises, avait été vu en compagnie
du veilleur et qui, samedi soir, était venu le trouver et était allé boire avec
lui. Ce jeune homme a été retrouvé et il a pu fournir des indications tellement
précises sur l'emploi de son temps qu'il a été reconnu innocent. Mais, en même
temps, il a pu donner des indications sur des individus de son espèce que fréquentait
le veilleur de nuit. Celui-ci menait une vie de débauche et attirait chez lui,
rue de Patay, des filles mineures et des jeunes gens.
M. Cochefert s'est rendu, hier matin, à la Morgue, et, dans les vêtements
du mort, il a trouvé des papiers établissant qu'il se nommait Charles Tisseur,
né à Abbeville en 1854, ancien garçon boulanger, ayant subi trois condamnations
en correctionnelle et une condamnation, par la cour d'assises de la Somme, à
huit ans de travaux forcés pour viol de ses deux filles. Une des malheureuses
est encore vivante.
La femme de Tisseur, qui habite Amiens, demanda et obtint le divorce. Après
sa condamnation, sa peine subie, Tisseur vint à Paris, ou il se fit marchand
des quatre saisons. Dans le jour, il poussait sa voiturette devant lui et, le
soir venu, il gardait des chantiers de démolitions ou des immeubles en construction.
On présume qu'il devait posséder un millier de francs d'économies. Cet argent
n'a point été retrouvé au domicile du veilleur, 111, rue de Patay.
Faits divers
Le drame de la rue de Tolbiac : double tentative de meurtre - 1895 (Petit-Parisien)
Le drame de la rue de Tolbiac
Le Petit-Parisien — 19 décembre 1893
Une double tentative de meurtre a mis en émoi, hier soir,
les habitants de la rue de Tolbiac, dans le quartier de la
Maison-Blanche.
Les époux Perche, marchands de vins établis au numéro 141 de
cette voie, à l'angle du boulevard d'Italie, ont été frappés de
coups de couteau par deux gredins, les frères Georges et
Hippolyte Primitif, âgés, l'un de trente-sept ans, manouvrier,
demeurant rue d'Ivry, l'autre de trente-deux ans, journalier,
domicilié rue Baudricourt.
Ces individus ont déjà eu maille à partir avec la Justice à
diverses reprises ; aussi possédaient-ils une fort mauvaise
réputation dans le treizième arrondissement. Les deux drôles
aiment passionnément la boisson, mais comme leur bourse est
généralement peu garnie. ils laissent la plupart du temps à
d'autres consommateurs le soin de régler leurs dépenses ce qui
leur réussit à cause de la crainte qu’ils inspirent.
Lorsque ce moyen leur fait défaut, les ivrognes quittent le
débit sans payer, assurant au patron qu'ils reviendront solder
leur dette le lendemain. Bien entendu, on ne les revoit plus,
ou s’ils reviennent, ils nient effrontément devoir quoi que ce
soit.
C'est ainsi qu'hier soir, vers neuf heures, ils se
présentaient dans le débit des époux Perche, à qui ils
devaient quelque argent.
La patronne, en les apercevant, leur déclara net qu'elle ne
leur servirait rien s’ils ne payaient pas d’avance. Son mari,
qui sortait de l'arrière-boutique, leur fit la même
déclaration.
Les frères Primitif, qui étaient déjà ivres, s'emportèrent.
en jurant qu'ils allaient tout briser dans l'établissement. ce
que voyant, les débitants leur ordonnèrent de sortir. Mais au
lieu de s'en aller, les malandrins se rusèrent sur eux à bras
raccourcis. Tout à coup Hippolyte tira de sa poche un long
couteau-poignard et en frappa. Mme Perche au sein droit.
Le mari, qui avait va briller l'arme, se .jeta sur la
meurtrier et put, heureusement, détourner la lame qui ne
pénétra pas profondément.
Une nouvelle lutte s’engagea et les agresseurs furent
repoussés jusqu’à la porte. Comme ils franchissaient le seuil,
Hippolyte se retourna et porta un coup de couteau à M. perche,
qu’il atteignit au côté droit. À ce moment des gardiens de la
paix accoururent et avec l’aide de quelques passants, ils
parvinrent à maîtriser le meurtrier et son frère.
Les blessures des époux Perche, bien que ne mettant pas
leurs jours en danger, sont assez graves.
Quant aux coupables, après avoir été interrogés par
M. Rémougin, commissaire de police, ils ont été écroues au
Dépôt.
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation d ela place d'Italie. ()
Hier matin, le curé de la paroisse de Saint-Marcel, venait déclarer à M. Perruche, commissaire de police, que des malfaiteurs s'étaient introduitsdans l’église.
Avant-hier soir, à dix heures et demie, un nommé Pierre Gustave, livreur dans un magasin du quai d'Orsay, traversait la place Jeanne d'Arc pour rentrer chez lui, lorsqu'il fut assailli par deux individus qui lui jetèrentune corde autour du cou.
On pourrait croire qu'il existe dans le quartier des Gobelins une véritable bande de rôdeurs nocturnes, qui ont la spécialité d'étrangler leurs victimes.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 1 heure, deux agents cyclistes effectuant une ronde, découvraient sur les fortifications, à l'angle de la rue Damesme et du boulevard Kellermann, un homme inanimé.
Malgré cinq ans de vie commune, Émile Daucourt, polisseur, âgé de trente ans, et sa maîtresse, Marie Pécret, une forte femme de trente-cinq ans, ne formaient pas un couple parfait.
A la hauteur du numéro 26 du boulevard Kellermann, entre la porte de Bicêtre et la poterne des Peupliers, se trouve l'accès d'une double rampeaboutissant d'une part à la rue du Moulin-de-la-Pointe et d'autre part à la rue Damesme.