Le puits artésien de la Butte aux Cailles a été foré entre 1866 et 1904 avec quelques interruptions. La fontaine actuelle est alimentée par un forage réalisé en 2000.
La Bièvre descend des plateaux de Satory, arrose Buc, Jouy, Igny, Verrières, la Croix de Berny, Antony, Bourg-la-Reine, Arcueil,Gentilly et pénètrait dans l'enceinte fortifiée de Paris par deux ouvertures entre les bastions. Ses deux bras serpentaient ensuite dans les prés de la Glacière et enclosaient ces terrains submersibles qui étaient autrefois le seul skating ring des Parisiens.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un cantonnier de la Ville a trouvé hier matin, à cinq
heures, au pied d’un arbre de l’avenue Sœur-Rosalie, près de la place d’Italie,
un engin cylindrique de vingt centimètres de hauteur et de dix centimètres de
diamètre, d’où émergeait un cordon Bickford allumé.
Après avoir éteint la mèche, il a porté l’engin au poste
central du treizième arrondissement où le laboratoire municipal l’a fait
prendre.
Paris la nuit - 1903
Paris la nuit
Le Figaro — 31 mai 1903
Depuis quelque temps, le quartier de la Gare (treizième
arrondissement) était plongé chaque nuit dans une profonde
obscurité. Des malfaiteurs décapitaient les becs de gaz.
Deux d'entre eux ont été surpris rue du Chevaleret par des
ouvriers de la maison Popp, qui, dans leur indignation, les ont à
moitié assommés. On dû les porter à l'hôpital Cochin.
Lu dans la presse...
L'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc - 1934
A L'HÔTEL DE VILLE
L'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc
Le Temps ― 17 janvier 1934
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été, sur le
rapport de MM. Roéland, Louis Sellier et Robert Mounier, unanime à approuver
le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de
la cité Jeanne-d'Arc, dans le 13" arrondissement.
La. cité Jeanne-d'Arc, qui a été, jusqu'en 1924, propriété de
l'Assistance publique, appartient aujourd'hui à une société privée.
Néanmoins, l'administration se préoccupait, depuis longtemps déjà, de
l'assainissement de cette cité qui se trouve comprise dans l'îlot insalubre
n° 4.
Pour donner une idée de ce qu'est la cité Jeanne-d'Arc, il convient de
citer ce passage du rapport de M. Roéîand :
L'état de malpropreté et d'insalubrité de la cité Jeanne-d'Arc
provient du fait des habitants, auxquels les usages civilisés paraissent
absolument étrangers et qui semblent notamment se faire un jeu d'obstruer
les canalisations d'évacuation, en y jetant toutes sortes d'objets
hétéroclites, auxquelles elles ne sont ni destinées ni appropriées. Deux
ouvriers sont tous tes jours occupés à les dégorger.
Les parties communes sont nettoyées quotidiennement, mais une heure
après cette opération, les couloirs et les escaliers sont aussi sales que si
rien n'avait été fait.
Les dangers qui résultent d'une pareille situation n'avaient pas
échappé aux propriétaires eux-mêmes, sur les injonctions des services
administratifs, saisis de nombreuses plaintes, exécutaient de leur mieux,
mais à peu près inutilement, les prescriptions qui leur étaient faites. La
seule solution aurait consisté dans l'évacuation et la démolition des
bâtiments, mais la crise du logement y mettait obstacle.
Par ailleurs, M. Roéland décrit ainsi la cité Jeanne-d'Arc :
Parmi les îlots insalubres, foyers de tuberculose, un des plus
caractéristiques est certainement l'ensemble des bâtiments lépreux et
sordides situés dans le 13' arrondissement, entre la rue Jeanne-d'Arc et la
rue Nationale, et connus sous le nom de cité Jeanne-d'Arc, du nom de la vole
privée qui les dessert et leur fournit parcimonieusement une lumière
atténuée et un air empesté.
Ces immeubles portent, sur la rue Jeanne-d'Arc, les n° 71 à 81 et,
sur la rue Nationale, les n° 162, 164 et 166. Construits en 1860, ils sont
élevés de six étages, entourant des cours, véritables puits, de 5 mètres de
large, et comprennent 860 logements ou chambres occupés par environ 5,500
personnes.
Les couloirs, très longs, en raison de l'étendue des bâtiments, sont
éclairés seulement à leurs extrémités; la ventilation en est, néanmoins,
assez-convenablement assurée par des baies, formées par des ouvertures de la
dimension des fenêtres ordinaires et dépourvues de vitres. L'éclairage de
ces couloirs est électrique, mais les ampoules et les cols de cygne en sont
fréquemment enlevés et détériorés par les occupants; il en était d'ailleurs
de même auparavant des lampes à huile ou à pétrole.
C'est ce foyer d'infection qu'il s'agit de faire disparaître. Le projet
présenté par M. Édouard Renard, que le Conseil municipal a adopté, aboutit à
ce résultat que la ville de Paris, moyennant une dépense de 6,250,000
francs, sera propriétaire de 7,642 mètres carrés de terrain, dont 3,000
mètres carrés de viabilité terminée.
La laiterie Verny, située en plein cœur du populeux quartier de la Gare, 17, rue Bruant occupait, depuis quatre années, Henri Lecoin, âgé de vingt-huit ans, en qualité de caissier-comptable.
Les nombreux flâneurs qui vont chaque soir, au soleil couchant, respirer un peu d'air sur les glacis des fortifications, à la porte d'Italie, ont assisté hier à une véritable bataille.
Un nommé Jean Siégen, dit « Jean-Jean » âgé de vingt-six ans, demeurant rue de la Pointe-d'Ivry, a tiré cinq coups de revolver, la nuit dernière, passé la porte d'Ivry, sur Mlle Marie Berthot, âgée de vingt et un ans, ouvrière lingère, rue de la Butte-aux-Cailles.
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)