Le 29 juin 1901, la température atteignit 33° à Paris et ce jour là, vers midi, Mme Louise Lesire, âgée de cinquante- deux ans, demeurant 157, rue Jeanne-d’Arc, fut frappée d'insolation, boulevard Saint-Marcel. Elle mourut dans la pharmacie où on l’avait transportée pour lui donner des soins. (Le Figaro - 30 juin 1901)
En 1889, E. Pion, médecin vétérinaire, inspecteur de la Boucherie à Paris dénombrait 40 chèvres séjournant régulièrement à la Porte d'Italie et 15 à la Poterne des Peupliers.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le jeune Hippolyte Couteux, âgé de quinze ans et demi, demeurant chez ses
parents, 166, rue Nationale, dérobait hier matin, sans être aperçu, une
casquette d'une valeur minime, à l'étalage d'un magasin situé, 53, avenue des
Gobelins. La casquette ne lui allant pas, le petit filou eut l'audace de la
rapporter au magasin où il l'avait prise, demandant à l'échanger contre une
autre à sa pointure. Le vol fut reconnu et le jeune escroc fut conduit au
commissariat de M. Perruche, qui l'a envoyé au Dépôt.
Les apaches recommencent
Les apaches recommencent
Le Petit-Parisien ― 27 octobre 1915
En rentrant chez lui, avenue de Choisy, la nuit dernière, M. Ernest Rousset,
cinquante-trois ans, employé à la boulangerie les hôpitaux, a été assailli par
trois inconnus et frappé coups de poing et d'un coup de couteau au côté droit.
A ses cris et à ceux de sa femme, qui, de la fenêtre, assistait à
l'agression, les rodeurs s'enfuirent, emportant le sac à provisions du
boulanger.
Lu dans la presse...
L'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc - 1934
A L'HÔTEL DE VILLE
L'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc
Le Temps ― 17 janvier 1934
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été, sur le
rapport de MM. Roéland, Louis Sellier et Robert Mounier, unanime à approuver
le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de
la cité Jeanne-d'Arc, dans le 13" arrondissement.
La. cité Jeanne-d'Arc, qui a été, jusqu'en 1924, propriété de
l'Assistance publique, appartient aujourd'hui à une société privée.
Néanmoins, l'administration se préoccupait, depuis longtemps déjà, de
l'assainissement de cette cité qui se trouve comprise dans l'îlot insalubre
n° 4.
Pour donner une idée de ce qu'est la cité Jeanne-d'Arc, il convient de
citer ce passage du rapport de M. Roéîand :
L'état de malpropreté et d'insalubrité de la cité Jeanne-d'Arc
provient du fait des habitants, auxquels les usages civilisés paraissent
absolument étrangers et qui semblent notamment se faire un jeu d'obstruer
les canalisations d'évacuation, en y jetant toutes sortes d'objets
hétéroclites, auxquelles elles ne sont ni destinées ni appropriées. Deux
ouvriers sont tous tes jours occupés à les dégorger.
Les parties communes sont nettoyées quotidiennement, mais une heure
après cette opération, les couloirs et les escaliers sont aussi sales que si
rien n'avait été fait.
Les dangers qui résultent d'une pareille situation n'avaient pas
échappé aux propriétaires eux-mêmes, sur les injonctions des services
administratifs, saisis de nombreuses plaintes, exécutaient de leur mieux,
mais à peu près inutilement, les prescriptions qui leur étaient faites. La
seule solution aurait consisté dans l'évacuation et la démolition des
bâtiments, mais la crise du logement y mettait obstacle.
Par ailleurs, M. Roéland décrit ainsi la cité Jeanne-d'Arc :
Parmi les îlots insalubres, foyers de tuberculose, un des plus
caractéristiques est certainement l'ensemble des bâtiments lépreux et
sordides situés dans le 13' arrondissement, entre la rue Jeanne-d'Arc et la
rue Nationale, et connus sous le nom de cité Jeanne-d'Arc, du nom de la vole
privée qui les dessert et leur fournit parcimonieusement une lumière
atténuée et un air empesté.
Ces immeubles portent, sur la rue Jeanne-d'Arc, les n° 71 à 81 et,
sur la rue Nationale, les n° 162, 164 et 166. Construits en 1860, ils sont
élevés de six étages, entourant des cours, véritables puits, de 5 mètres de
large, et comprennent 860 logements ou chambres occupés par environ 5,500
personnes.
Les couloirs, très longs, en raison de l'étendue des bâtiments, sont
éclairés seulement à leurs extrémités; la ventilation en est, néanmoins,
assez-convenablement assurée par des baies, formées par des ouvertures de la
dimension des fenêtres ordinaires et dépourvues de vitres. L'éclairage de
ces couloirs est électrique, mais les ampoules et les cols de cygne en sont
fréquemment enlevés et détériorés par les occupants; il en était d'ailleurs
de même auparavant des lampes à huile ou à pétrole.
C'est ce foyer d'infection qu'il s'agit de faire disparaître. Le projet
présenté par M. Édouard Renard, que le Conseil municipal a adopté, aboutit à
ce résultat que la ville de Paris, moyennant une dépense de 6,250,000
francs, sera propriétaire de 7,642 mètres carrés de terrain, dont 3,000
mètres carrés de viabilité terminée.
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue, mais jamais il n'avait osé l'aborder.
La cité Jeanne-d'Arc vient encore d'être le théâtre de scènes sanglantes. Hier vers trois heures et demie de l'après-midi un malfaiteur dangereux, frappé de dix ans d'interdiction de séjour, Léon Becquet, âgé de vingt-sept ans, se prit de querelle avec un autre individu, Adolphe Douraud, dit « Bibi », au sujet d'une femme, une fille soumise dont le casier judiciaire est orné de vingt-neuf condamnations.
Alfred Thomas, âgé de quarante-deux ans, est un brave homme de menuisier. Établi, depuis six ans, rue de Tolbiac, il s'efforce, avec zèle et ponctualité, de contenter sa petite clientèle.
Hier matin, la rue de la Glacière était mise en émoi. Quatre gardiens de la paix et deux inspecteurs de la Sûreté sortaient de la maison portant le numéro 37, en traînant, en portant plutôt un individu qui se défendait avec une énergie farouche.
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation d ela place d'Italie. ()
Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)