En 1911, selon Le Gaulois, on comptait onze ruelles dans Paris dont trois dans le treizième arrondissement : la ruelle des Gobelins, la ruelle des Kroumirs et la ruelle des Reculettes.
Les travaux d'aménagement de la Place d'Italie furent terminés en 1879 et celle-ci fut considérée comme l'une des plus belles de Paris.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose.
Le Journal des débats politiques et littéraires — 5 septembre 1873
La manufacture nationale des Gobelins a pour annexe un immense jardin avec
potager et verger où les fruits sont cultivés cum arte d'après les
bonnes traditions et selon la méthode de La Quintinie. Il y a là des pêches qui
rivalisent avec celles des fameux espaliers de Montreuil et des poires qui, pour
la grosseur et le fondant, n'ont rien de comparable.
L'avant-dernière nuit, des malfaiteurs ont pénétré l'aide d'escalade et
d'effraction, dans le verger et l'ont dévalisé. Ils ont emporté notamment 500
poires magnifiques en pleine maturité.
Ces déprédateurs ont causé encore, plus de dommage par ce qu'ils ont brisé et
détruit que par ce qu'ils ont emporté.
Le commissaire de police du quartier Croulebarbe a immédiatement commencé une
enquête, et les indices recueillis permettent d'espérer que les coupables ne
tarderont pas à tomber entre les mains de la justice.
Suicide - 1911
Suicide
Le Matin — 4 octobre 1911
A la station du Métro « Corvisart », M. François Geffroy, vingt-six ans,
palefrenier à la Compagnie des omnibus, demeurant 5, passage Guillaumot, se
précipite sous une rame en marche, qui lui broie le crâne.
Faits divers
Un drame rue de la Maison-Blanche -1897
Un drame rue de la Maison-Blanche
Le Figaro - 17/02/1897
Plusieurs individus étaient attablés, avant- hier soir, dans un débit de vin,
tenu, rue de la Maison-Blanche, par un nommé Louis P. Une querelle s'éleva entre
les consommateurs et l'un d'eux, Théodore Lasnier, dit Théo, âgé de cinquante-trois
ans, reçut deux coups de couteau au visage.
L'établissement se vida aussitôt. Tout le monde, y compris le patron, s'esquiva
dans la rue, laissant le blessé étendu sanglant sur le carreau. Soudain, deux coups
de feu retentirent.
Un des compagnons de Lasnier, nommé Nicolas Ehlenj dit la Souris, âgé de trente-neuf
ans, venait de recevoir deux balles de revolver, l'une dans la joue gauche,
l'autre dans l'aine droite.
Les agents accoururent et ne trouvèrent que les deux victimes, Lasnier et Ehlen.
Ce dernier déclara que c'était Louis P. qui avait tiré sur lui. Lasnier fit
une déclaration analogue. Mais ils ne voulurent, ni l'un ni l'autre, faire
connaître pour quelle raison on les avait mis en si piteux état. On les transporta
à l'hôpital Cochin où M. Remongin, commissaire de police, est venu les
interroger hier matin. Ce magistrat les a confrontés avec Louis P. qui, ayant appris
la double accusation dont il était l'objet, s'était constitué prisonnier.
Mais, en présence de P. Ehlen et Lasnier se troublèrent, balbutièrent, en proie
à un sentiment visible de frayeur, puis ils finirent par revenir sur leur première
déposition.
En attendant que l'enquête ouverte par le commissaire ait pu faire la lumière
sur ce mystérieux drame, Louis P. a été gardé à la disposition de là justice.
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Un drame passionnel s'est déroulé dans un hôtel meublé, 178, rue de Tolbiac. À cette adresse, les époux Beaucousin exploitent depuis plusieurs années un établissement de vins et logeur, fréquenté par une clientèle de maquignons.
Deux frères, Georges et Hippolyte Primitif, âgés, le premier de trente-sept ans et le second de trente-deux manouvriers, demeurant dans le treizième arrondissement, avaient voué une haine implacable à un marchand de vin da la rue de Tolbiac
Au n°27 de la rue Jenner habitent Mme veuve Guilbert et sa fille Julia, âgée de vingt-deux ans. Un cocher, Baptiste Morand, était le commensal ordinaire de !a maison.
Des cris déchirants, partant d'un logement du deuxième étage, mettaient eu émoi, hier, vers deux heures de, l'après-midi, les locataires de la maison portant le numéro 6 de la rue Jenner.
Il y a trois ans, les époux Vey louaient un appartement d'un loyer annuel de 185 francs, au rez-de-chaussée d'un immeuble sis 28, rue des Cordelières, dans le quartier des Gobelins.