La couverture de la Bièvre, à l'angle de l'avenue des Gobelins, fut décidée lors de la séance du conseil municipal du 12 juillet 1893.
La rue Ernest-et-Henri-Rousselle, ouverte vers 1910 mesure 12 mètres de large sur 102 mètres de long. Le nom d'Henri fut adjoint à celui d'Ernest en 1930.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier.
Vers minuit et demi, M. Monteil, brocanteur, demeurant, 130, rue Nationale,
rentrait, sortant du théâtre. Sa porte était fermée ; il l'ouvrit et pénétra
dans son magasin. Sa surprise fut grande en le voyant éclairé par une lampe, et
en constatant qu'un désordre très grand avait remplacé la symétrie de ses
étalages.
Des malfaiteurs s'étaient introduits chez lui en escaladant une fenêtre du
1er étage. Sauf le coffre-fort qu'ils ont descellé, mais qu'ils n'ont pu forcer,
ni emporter, les cambrioleurs ont fait main-basse sur toutes les valeurs qu'ils
ont trouvées : environ 7,500 francs.
M. Roches, commissaire de police, a ouvert une enquête.
La bande des deux moulins - 1894
La « bande des deux moulins »
Le Gaulois — 14 novembre 1894
Une véritable bataille s'est livrée, l'avant-dernière nuit, boulevard de
la Gare, entre ouvriers et rôdeurs qui sortaient d'un bal-musette de
l'avenue de Choisy.
Les rôdeurs mirent bientôt le couteau à la main, et le sang coulait déjà
quand les agresseurs sortant des revolvers firent usage de leurs armes.
Une femme qui passait a dix mètres de là était blessée à la cuisse par
une balle mais la police accourait et parvenait arrêter un des malfaiteurs,
nommé Jean Bouhain.
Cet individu, qui est blessé, a déclaré faire partie d'une bande dite la
« Bande des deux moulins » à laquelle étaient affiliés la plupart des
agresseurs.
L'état d'un des ouvriers nommé Émile Bonnet est désespéré. Il a été
frappé d'une balle à l'œil gauche et d'un coup de couteau au cou. Un
ébéniste, Joseph Verdoneck, a été également atteint d'un coup de couteau au
côté gauche.
Faits divers
Un drame rue de la Maison-Blanche -1897
Un drame rue de la Maison-Blanche
Le Figaro - 17/02/1897
Plusieurs individus étaient attablés, avant- hier soir, dans un débit de vin,
tenu, rue de la Maison-Blanche, par un nommé Louis P. Une querelle s'éleva entre
les consommateurs et l'un d'eux, Théodore Lasnier, dit Théo, âgé de cinquante-trois
ans, reçut deux coups de couteau au visage.
L'établissement se vida aussitôt. Tout le monde, y compris le patron, s'esquiva
dans la rue, laissant le blessé étendu sanglant sur le carreau. Soudain, deux coups
de feu retentirent.
Un des compagnons de Lasnier, nommé Nicolas Ehlenj dit la Souris, âgé de trente-neuf
ans, venait de recevoir deux balles de revolver, l'une dans la joue gauche,
l'autre dans l'aine droite.
Les agents accoururent et ne trouvèrent que les deux victimes, Lasnier et Ehlen.
Ce dernier déclara que c'était Louis P. qui avait tiré sur lui. Lasnier fit
une déclaration analogue. Mais ils ne voulurent, ni l'un ni l'autre, faire
connaître pour quelle raison on les avait mis en si piteux état. On les transporta
à l'hôpital Cochin où M. Remongin, commissaire de police, est venu les
interroger hier matin. Ce magistrat les a confrontés avec Louis P. qui, ayant appris
la double accusation dont il était l'objet, s'était constitué prisonnier.
Mais, en présence de P. Ehlen et Lasnier se troublèrent, balbutièrent, en proie
à un sentiment visible de frayeur, puis ils finirent par revenir sur leur première
déposition.
En attendant que l'enquête ouverte par le commissaire ait pu faire la lumière
sur ce mystérieux drame, Louis P. a été gardé à la disposition de là justice.
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Un incendie considérable s'est déclaré, hier soir, vers quatre heures, dans les magasins et hangars de M. Rouzé, grainetier, 197 et 199, avenue de Choisy.