A la barrière des deux moulins, le bal de la Belle Moissonneuse était fréquenté par les maquignons.
La rue située entre la rue du Château des Rentiers et la rue Nationale fut dénommée rue Deldroux, en 1888. Deldroux était un canonnier qui, en 1871, préféra, mourir que de rendre sa pièce.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau.
Le Journal des débats politiques et littéraires — 5 septembre 1873
La manufacture nationale des Gobelins a pour annexe un immense jardin avec
potager et verger où les fruits sont cultivés cum arte d'après les
bonnes traditions et selon la méthode de La Quintinie. Il y a là des pêches qui
rivalisent avec celles des fameux espaliers de Montreuil et des poires qui, pour
la grosseur et le fondant, n'ont rien de comparable.
L'avant-dernière nuit, des malfaiteurs ont pénétré l'aide d'escalade et
d'effraction, dans le verger et l'ont dévalisé. Ils ont emporté notamment 500
poires magnifiques en pleine maturité.
Ces déprédateurs ont causé encore, plus de dommage par ce qu'ils ont brisé et
détruit que par ce qu'ils ont emporté.
Le commissaire de police du quartier Croulebarbe a immédiatement commencé une
enquête, et les indices recueillis permettent d'espérer que les coupables ne
tarderont pas à tomber entre les mains de la justice.
Réunion tumultueuse - 1905
Réunion tumultueuse.
Le Matin — 10 mai 1905
Une réunion privée, organisée par le comité catholique du
treizième arrondissement, avait lieu, hier soir, I'Alcazar d'Italie
[190] avenue de Choisy.
Des membres des groupes socialistes et libertaires, ayant réussi
à se procurer des cartes, sont entrés dans la salle, et une bagarre
violente eut lieu, au cours de laquelle plusieurs personnes ont été
contusionnées.
À la sortie, grâce à un imposant service d'ordre, aucun incident
ne s'est produit.
Faits divers
Avenue des Gobelins, un ours échappé - 1906
Une chasse à l'ours
Le Journal ― 16 juillet 1906
Avenue des Gobelins, un ours échappé d'une ménagerie a été
tué à coups de revolver par des agents
Une
chasse à l'ours dans Paris ! Voilà qui sort de la banalité. Ce
fait, rare, mais authentique, s'est produit la nuit
dernière, avenue des Gobelins.
Depuis quelques jours la fête de ce quartier bat son plein.
Place d'Italie, avenues d'Ivry et de Choisy et jusqu'aux
abords de la manufacture de la savonnerie, des forains ont
installé leurs baraques. Les réjouissances organisées à
l'occasion du 14 Juillet sont venues ajouter un lustre nouveau
à la fête populaire.
Or donc, hier matin, vers une heure, tandis qu'une foule
nombreuse et enthousiaste se pressait devant la mairie du
treizième arrondissement, des cris de terreur et d'effroi se
tirent entendre. Des femmes, des enfants, des hommes même,
fuyaient dans tous les sens, comme pris de panique.
De courageux citoyens se précipitèrent vers rendrait d'où
semblait provenir le danger. Ils reculèrent. Un ours brun de
forte taille, une bête superbe, tête baissée, fonçait à grandes
enjambées sur le public terrifié. Un malheureux âne,
attelé a une petite voiture de chiffonnier, fut la première
victime du fauve. D'un seul coup de ses crocs formidables,
l'ours l'égorgea à demi, tandis que ses griffes
puissantes lacéraient le corps de la pauvre bête. Un cheval qui
se trouvait à proximité eut également à subir l'attaque de
l'animal sauvage. Il s'en débarrassa, non sans peiné, à force
de ruades.
Ce fut ensuite le tour d'un employé de la ménagerie Darius,
place d'Italie, M. Georges Labbé, vingt-six ans. Ce dernier
voulait s'emparer de l'ours, qui s'était échappé de sa cage. Il
ne réussit qu'à se famé mordre cruellement à la jambe gauche.
On dut le transporter à l'hôpital Cochin, où il a été
admis d'urgence.
Il fanait en finir. Le fauve, acculé, venait de
s'accoter contre une porte cochère, derrière une baraque, rue
Philippe-de-Champaigne. L'air menaçant, il s'apprêtait à
opposer une résistance des plus énergiques à ceux qui le
poursuivaient. Il ne le put.
Des gardiens de la paix, accourus au pas de charge,
l'abattirent à coups de revolver.
Ainsi finit cette chasse, aux péripéties émouvantes ! Le
corps du fauve a été envoyé, par les soins de M. Yendt,
commissaire de police à la fourrière municipale.
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
À trois heures du matin, boulevard Arago — le boulevard Liabeuf, comme l'appellent maintenant, les apaches du quartier — une fusillade terrible s'est engagée entre agents et rôdeurs, sur l'emplacement même où fut exécuté le meurtrier de la rue Aubry-le-Boucher.
Mardi, vers trois heures du soir, au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon, le terrassier Fleurât qui, avec ses camarades, creusait la terre, pour l'aménagement d'un fournil, découvrait à moins d'un mètre du sol et quinze métrés environ de la rue, une caisse en bois tout à fait vermoulu, de 1 mètre 50 de large et 2 mètres de long.
Au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique, un vieillard de soixante-trois ans avait installé, il y a quelque temps, un atelier de réparations de bicyclettes. Une jeune fille de vingt-six ans, nommée Lucie Carronneille, qu'il faisait passer pour sa fille, demeurait avec lui.
Un drame sanglant s'est déroulé hier, vers cinq heures, au numéro 13, de la rue Coypel. A cette adresse habite un ex-brigadier de gardiens de la paix , âgé de soixante-quatre ans, qui maria sa fille, il y a quelques années, à un marchand ambulant..
Marius Lafontaine, un robuste ouvrier emballeur de trente-deux ans, et Juliette Berthier, vingt-quatre ans, teinturière, s'étaient épousés il y a six ans. Ils pensaient avoir trouvé le bonheur. Hélas ! la désillusion vint vite., Quinze jours à peine y suffirent.