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SAVIEZ-VOUS QUE...

C'est en 1888 que le conseil municipal de Paris décida que la rue située entre la place de Rungis et la place du Nouveau Puits-Artésien, de la Butte-aux-Cailles, prendrait le nom de rue du sergent Bobillot.


En 1929, il y avait une maison de tolérance au 9 du boulevard Blanqui.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Macabre découverte - 1893

Macabre découverte.

Le Matin - 22 mars 1893

Des enfants qui jouaient, hier, vers trois  heures, dans le fossé des fortifications, résolurent de faire une excursion dans les égouts qui traversent l'avenue de Choisy.

A peine s'y étaient-ils engagés qu'ils reculèrent frappés d'épouvante. Le cadavre d'un homme de quarante ans environ, moitié dévoré par les rats, barrait voie souterraine,

M. Siadoux, commissaire de police, informé, a commencé une enquête à l'effet d'établir si l'on se trouve en présence d'un suicide ou d'un crime.

Le cadavre de l'inconnu transporté la Morgue.


 Excédé de l'inconduite de sa femme un gazier la blesse d'un coup de revolver - 1929

Excédé de l'inconduite de sa femme un gazier la blesse d'un coup de revolver

Le Petit-Parisien  ― 10 janvier 1929

Au cour» d'une querelle de ménage, survenue, hier soir, vers 21 heures, au sixième étage, 137, boulevard de l'Hôpital, Henri Noirot, vingt-huit ans, gazier, a tiré deux coups de revolver sur sa femme, Alice, vingt-neuf ans. Celle-ci  a été atteinte d'une balle dans le dos.

Prévenus par des voisins, des gardiens de la paix ont transporté la blessée à la Pitié où son état n'a pas été jugé grave. Arrêté, le mari meurtrier a déclaré que depuis trois années, ses trois enfants et lui menaient une existence lamentable, sa femme se livrant à la boisson et à la débauche.

Hier soir, comme d'habitude, Noirot, en rentrant de son travail, n'avait pas trouvé le diner  prêt ; ses enfants n'étaient pas encore débarbouillés. Il adressa  à sa femme des reproches, auxquels elle répondit par des injures et des menaces. D'où le drame. Les témoignages des voisins sont favorables au gazier.


Une promenade dans le 13ème



La Tournée

Par Elie Richard (*)

« … Elle a mon cœur dès mon enfance, et m'en est advenu comme des choses excellentes ; plus j'ai vu depuis d'autres villes belles, plus la beauté de celle-ci peut et gagne sur mon affection. Je l'aime pour elle-même et plus  en son être seul que rechargée de la pompe étrangère ; je l'aime tendrement jusques à ses verrues et à ses taches. Je ne suis Français que par cette grande cité, grande en peuples, grande en félicité de son assiette, mais surtout grande et incomparable en variété et diversité de commodités, la gloire de la France et l’un des plus nobles ornements du, monde. »

Michel de MONTAIGNE.
Essais, Livre III, Ch. IX.

 

I. - Mais où sont les Grands-Ducs ?...

J'ai refait la proverbiale tournée des grands-ducs. Il n'est pas de Parisien qui ne l’ait faite, qui ne la refasse, peu ou prou, de gré ou de force. Celui qui passe — le voyageur — ne voit rien qu'une façade vibrante, un masque peint, ne comprend rien à cette vie qui jargonne : il manque de termes de comparaison ; celui qui demeure, discerne, dans les allées et les venues, les mouvements inaccoutumés de la rue, les réflexes, les cris de la ville, découvre, dis-je, un monde subtil. La ville cachée lui devient sensible, le Paris occulte lui livre sa signification.

En vérité, pour qui vit dans ce microcosme de 26.755 hectares qu'est Paris il y a une variété extraordinaire d'espèces humaines, groupées par des lois, des conventions, voire des fictions.

Avec des yeux éduqués, et je ne sais quelle sympathie, un artiste recueille des impressions d'une richesse inouïe. Un philanthrope en revient terrifié ; il est désespéré, s'il méconnaît la force inextinguible de la vie et ces vertus inépuisables des hommes : l'indifférence et l'oubli.

Est-ce donc une offense à l'humanité que cette Tournée ? Le moraliste le dira. Elle est à coup sûr, un jeu, — jeu de princes ou de bourgeois aveuglés par le confort quotidien, — mais jeu pour d'aucuns profitable.

En argot, on dit de l'habile tromperie : jouer la pièce. C'est dire que les badauds sont joués constamment.

Pourtant, les acteurs en guénipes ne touchent point les gros cachets : ce sont les metteurs en scène qui s'enrichissent parce qu'ici la loi des riches joue encore. M. D… qui faisait profession, non loin de la place Maubert, de montrer en relative liberté des apaches et des truands d'un accent et d'une couleur authentiques, a fait à ses deux filles des dots de plusieurs cent mille francs et il a, de surcroît, vendu son antre, son fonds, très chèrement. À présent, il est un gros négociant, sur la place, comme ils disent ; il sera quelque jour décoré, étant grand électeur dans un quartier où la politique est conservatrice.

M. P… qui exploite la pègre et le pari mutuel à l'environ de la gare Saint-Lazare, est actionnaire de l'Opéra, fréquente le meilleur monde des clubs, des pesages, subventionne des œuvres charitables.

Trop illettré, on ne - lui donnera pas la croix ; il a la considération des gens de pécune ; il aime mieux cela.

*
*             *

Bref, les miettes qui tombent de la table grand-ducale assouvissent, un soir durant, la fringale de claque-dents. N'est-ce rien ? L'Assistance publique devrait, pour son propre soulagement, favoriser la bienfaisante randonnée parmi les bouges, puisqu'il est prouvé que ceux qui figurent à cette pièce, sont autant de ses clients qui la laisseront en paix, le temps qu'ils consommeront la manne des badauds.

Il faut refaire la Tournée. Celle d'aujourd'hui vaut celle d'autrefois. Simplement on a changé le décor.

Certes, le Paris où des princes cherchaient l'aventure, disparaît.

Coco, ce monarque ami des Françaises de peu, célèbre rue de la Paix, Léo, cet autre prince, client des coulisses luxurieuses, et le petit roi, sans couronne mais non pas sans passion, et les vrais, les faux ducs, et les grands, les petits bourgeois de l'avant-guerre, tant assoiffés de jouir de la vue de la misère vicieuse, ils ne reconnaîtraient pas ça Paris oui meurt.

Qui meurt ? Non -pas ! Il se transforme, car la cité des hommes déchus change ses entrailles de place tous les deux siècles.

Paris aux escarpes, aux filles, aux marieurs et aux misérables ne peut pas mourir ; la société a besoin d'exutoires permanents.

Tous les amateurs de la Tournée fameuse ont donc été plus ou moins joués, bernés. Le monde qu'ils ont voulu connaître leur a donné la comédie. Ils en ont eu pour leur argent, car ces spectacles ne se paient point à leur prix, ces spectacles douloureux de la rançon de leur bonheur.

Pour descendre réellement dans cet enfer où la crapule coudoie le travail obscur, où le vice fréquente la défaite tenace, il n'est pas besoin de monnaie. Il suffit de cette pitié que j'ai dite : alors on connaît le visage sans fard, l'âme sans pantomime des figurants atroces des bas-fonds.


(*) Elie Richard né à Cahors le 06-10-1885 — Journaliste et homme de lettres. - Fondateur de la revue "Images de Paris". - Rédacteur en chef de "Paris Soir" (en 1930).


Autour de la Butte-aux-Cailles

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