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SAVIEZ-VOUS QUE...

Le 26 avril 1939 une distribution de sacs de sables était organisée dans le quartier Croulebarbe par la préfecture de la Seine.


En 1890, le quartier Croulebarbe comptait deux maisons de tolérance, celle de Mme Rouau au 9 boulevard d'Italie et celle de Mme Turquetil au 11 du même boulevard. Le quartier Maison-Blanche n'en comptait aucune.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 L'affaire de l'avenue de Choisy - 1897

L'affaire de l'avenue de Choisy

Le Rappel — 28 juillet 1897

Un camelot, âgé de dix-huit ans, nommé François Palisse, demeurant 31, rue Mouffetard, sortait cette nuit du bal de l'Alcazar, avenue de Choisy quand il fut attaqué par une bande d'individus qui le frappèrent de huit coupe de couteau.

Le blessé, qui fut transporté à l'hôpital de la Pitié, put dénoncer ses agresseurs que des agents de la Sûreté recherchèrent.

A la suite de ces recherches, on parvint à arrêter les individus dont les noms suivent : Louis Champonier, dix-sept ans, rue Clisson ; Louise Guillier, dite Charlotte, seize ans ; Léon Débris, vingt ans, 75, rue Jeanne-d'Arc, et André Daviou, seize ans, chiffonnier, 68, rue Clisson.

Tout ce joli monde a été envoyé au Dépôt.


 Un soldat blesse une jeune fille

Un soldat blesse une jeune fille d'un coup de revolver

Il est lynché par la foule

Au cours d'une discussion, avenue des Gobelins, le soldat Charles Schaffer, du 516e régiment de chars d'assaut, a blessé d'une balle de revolver à la jambe droite Mlle Renée Lendeau, couturière, demeurant 28 bis, rue Pascal. La jeune fille a été admise à la Pitié.

Le soldat, lynché par la foule, a dû être transporté au Val-de-Grâce.

Le Matin —15/11/1926

Une promenade dans le 13ème

 La Butte-aux-Caille prend le frais

La Tournée

V. - AUTOUR DE LA BUTTE-AUX-CAILLES

La Butte-aux-Caille prend le frais

Aux beaux soirs du printemps ces population familière s'ébattent dans ces venelles à cahots, dans ces étroits, obscurs jardins, munis encore de tonnelles et de treilles rachitiques. Elle va aussi par les voies toutes neuves.

Il faut que vous alliez le soir place Paul-Verlaine connaître la génération nouvelle. Les bancs sont chargés de belles filles et de garçons hardis. Ils vivent leur honnête petit roman avec des rires qui illuminent la nuit. Une élégance et une grâce vraies les vêtent. Ils savent danser les nouveaux pas dans les arrière-boutiques au son d'un phonographe dont le gigantesque pavillon éclate en soleil sous un éclairage économe…

Sur les dix, onze heures, la vie de la Butte-aux-Cailles se résorbe, les rues s'allongent, silencieuses sur leur lit de pavés luisants. Une fenêtre parfois jette une poignée de cris ; un haut-parleur nasille une fadaise, un grand air.

Des soldats quittent en hâte les bars à bon marché pour rejoindre la caserne de Lourcine. Des Arabes, des Italiens, des Yougoslaves disputent à coups de browning ou de gueule dans les dernières boutiques.

Quelques jeunes gars, en sifflotant, s'en vont d'un pas silencieux.

Si, entraîné sur la pente de la rue de l'Espérance, attiré par la poésie de ces mots rue du Moulin-des-Prés, on pousse au-delà, un goût d'aventure vous point.

Maintenant, les maisons s'écartent.

Dans l'air obscur, les constellations du printemps s'inscrivent. Parfois une usine illuminée coupe en deux les ténèbres, à la façon d'une herse de théâtre.

Personne ! Sommes-nous à Paris ? Des chiens aboient derrière les portes. La double haie des réverbères silencieux vous accompagne. Une rumeur, au loin ; l'appel d'un train et, soudain, une odeur vous saisit, connue mais étrange ici : l'herbe piétinée, la terre des soirs de campagne.

Un pré, vous dis-je ! L'herbe y est douce et noire comme une toison. Des sentiers plus clairs sinuent dans l'ombre. Une étoile grosse comme le poing se balance au-dessus de tout.

Il faut un moment pour entendre parler cette nature perdue parmi la ville de pierre et de fer. Des chuchotis sortent des buissons. Sur les revers herbus, des ombres s'animent. Un souffle hérisse doucement la chair.

C'est d'une nuit comme celle-ci que Napoléon parlait.

Hopital Broca - rue Broca - Germain Delatousche

La suite : Le pays des Biffins


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