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SAVIEZ-VOUS QUE...

L'actuelle rue Fagon a porté le nom de rue de la barrière des Gobelins.


En 1912, le lit de la Bièvre est couvert et canalisé pour devenir la rue Berbier-du-Mets.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Deux oeufs cuisaient - 1915

Deux oeufs cuisaient.

Le Matin — 6 juin 1915

Deux œufs cuisaient dans la poêle, et le porteur aux Halles Adolphe Vialard, âgé de quarante ans, allait se mettre à table, hier matin, dans la modeste chambre qu'il occupe 166 bis, rue Nationale.

— Décidément, j'en ai assez ! déclarât-il soudain sa maitresse, Maria Monteiller, âgée de trente-quatre ans. Je sais que tu as remis à la maitresse de mon père une partie des outils qui me servent à « bricoler », et je t'en veux à mort !

La menace n'était pas vaine, car le coltineur — il est réparateur de parapluies, à l'occasion — s'empara d'un long poignard, et, à six reprises, le planta dans le flanc de sa compagne. Puis avec la même arme, toute ruisselante de sang, il se porta une douzaine de coups dans la poitrine. Prévenu aussitôt, M. Prodhon, commissaire de police du quartier de la Gare, fit transporter le couple à l'hôpital de la Pitié. L'état de Maria Monteiller n'inspire pas d'inquiétude. Par contre, on désespère de sauver le porteur aux Halles.


 Blessé par une plaque de tôle - 1929

Blessé par une plaque de tôle

Le Gaulois — 5 janvier 1929

Avenue des Gobelins, M. Fernand Bertel, vingt-quatre ans, 56, avenue Victor-Hugo, à Choisy-Ie-Roi, a été blesse à l’épaule gauche par une plaque de tôle tombée d’un immeuble.

Il a reçu les soins à la Pitié.


Une promenade dans le 13ème

 Un retour à 1850

La Tournée

V. - AUTOUR DE LA BUTTE-AUX-CAILLES

Un retour à 1850

La Butte-aux-Cailles est encore admirable de résister au moderne. Sa ruralité survit malgré vingt pointes de nouveauté sur son territoire raboteux.

On y arrive par la rue du Moulin-des-Prés et la place Paul-Verlaine, par la rue des Cinq-Diamants ou quelque ruelle à escalier d'un amusant aspect 1830.

Quand on est sur la chaussée de la rue de Tolbiac, on ne sait pas que la rue du Moulin-des-Prés qu'on vient de quitter, belle, neuve, abornée de gratte-ciels et de cités-jardins, subsiste derrière les maisons, les usines et les palissades.

On y trouvait il y a quelques années un large terrain, qu'une explosion, aux premiers temps de la guerre, avait rasé. On y pénétrait en poussant la planche disjointe d'une palissade. Un sol remblayé s'étalait-là, où des gamins pourchassaient les merveilleuses inventions de leur cerveau neuf, réalisaient les fantasmagories du cinéma. Il ne faut peut-être pas chercher ailleurs les sources de l'esprit d'aventure que manifestent les gars de ce quartier.

Des maisons, qui avaient de la terre jusqu'aux yeux, bordaient ce terrain. La rue du Moulin-des-Prés n'avait plus qu'un flanc. Quelque jour on lui a rendu l'autre, quand le remblai a été parfait jusqu'à la place Paul-Verlaine.

Nous donnons ici, sur l'un des lits de la Bièvre. Le sol prodigieusement exhaussé et mis en palier cache le vallon étroit, mais raide, qu'elle formait. A six ou sept mètres au-dessous de ces déblais rapportés, elle y coulait ombragée de peupliers, de bosquets, bordés de guinguettes et de maisons de campagne.

La rue du Moulin-des-Prés, pour gagner la place Paul-Verlaine, renaît avec deux murs moussus, où s'ouvrent des maisons qui ont connu les inondations de la rivière, si l'on en juge par leur construction, les escaliers qui mènent à des jardinets surélevés, le dénivellement.

Un petit hameau, quelques maisons de bois, de torchis, à tonnelles, munies de potagers, fut longtemps notre joie. Malheureusement pour lui, on a construit une piscine qui a occupé un beau morceau de ton territoire.

La rue du Moulin-des-Prés sera bientôt toute bordée de maisons de rapport, ébaubies de porter les mots champêtres de son nom.

Quand on a gravi la forte pente, passé la place Paul-Verlaine, on est à la Butte-aux-Cailles. Les rues Jonas, Samson, Alphand, d'autres, vont à la rue des Cinq-Diamants qui est la voile principale, et, sur l'autre penchant, vers le boulevard Auguste-Blanqui. Ce ne sont que ruelles bourdonnantes, éclairées encore, il n'y a pas longtemps, de papillons de gaz, comme au siècle dernier. Voici le Paris de 1850 à peu près tel qu'Haussmann le connut.

La rue des Cinq-Diamants a visiblement été reprise au moment qu'on alignait le boulevard Auguste-Blanqui. Il a fallu, pour la mettre au niveau de la chaussée qui mène à la place d'Italie, creuser dans la chair de la Butte une tranchée. Les maisons en ont été rallongées par en bas, ce qui fait que les basses-cours se trouvent au premier étage. Il y pousse d'étonnants arbres, malades, poussiéreux, tout de même charmants, au haut d'escaliers qu'on a dû creuser dans les façades surélevées.

La Butte garde son identité alors que les quartiers voisins se modifient. Cette colline à moulins à vent où campa Henri IV et d'où l'on titra le canon contre les Alliés, en 1815, forme, dans le treizième arrondissement un noyau de gaieté et de pittoresque.

Ses chemins muletiers transformés en rues courant sur les pentes qui mènent au vallon comblé de la Bièvre ou aux plateaux, qui se font vis-à-vis, de la place d'Italie et du Lion de Belfort.

Le faubourg Saint-Marceau était venu, pas à pas, jusqu'ici. Le mur des Fermiers, durant soixante ans, qui courait sur ce qui est les boulevards Blanqui et Saint-Jacques, le séparait de la Butte-aux-Cailles ; à présent le treizième arrondissement les unit sans les fondre, sous le chiffre maléfique.

La suite : La Butte-aux-Cailles prend le frais


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