Gustave Geffroy fut directeur de la Manufactures des Gobelins. Il n'est donc pas anormal que la rue qui porte son nom soit situtée tout près de celle-ci.
La gare de Paris-Gobelins a été mise en service le 15 mai 1903. Elle le demeura jusqu'en 1991.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un cantonnier de la Ville a trouvé hier matin, à cinq
heures, au pied d’un arbre de l’avenue Sœur-Rosalie, près de la place d’Italie,
un engin cylindrique de vingt centimètres de hauteur et de dix centimètres de
diamètre, d’où émergeait un cordon Bickford allumé.
Après avoir éteint la mèche, il a porté l’engin au poste
central du treizième arrondissement où le laboratoire municipal l’a fait
prendre.
A bon chat… - 1923
A bon chat…
Paris-Soir — 9 octobre 1923
Mme veuve Pestre, 55 ans, 16, avenue des Gobelins s’est
présentée au commissariat du quartier Croulebarbe et a déclaré
qu’elle avait été griffée aux jambes et mordue à la main par un
chat qui se trouvait devant une boulangerie, 26, avenue des
Gobelins. On abattra sans doute le minet si on le retrouve.
Lu dans la presse...
Un syndicat d'indigents - 1897
Un syndicat d'indigents
Le Temps — 10 octobre 1897
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait
transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le
quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de
la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M.
Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au
service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à
l'Assistance publique ».
Aussi les indigents du 13è ont-ils formé un syndicat. Ce sont eux qui
avaient convoqué hier, dans la salle Deroche, leurs confrères de la besace,
hypnotisés par ce chiffre de 50,000 francs, ces 50,000 fr. « qu'on leur
avait volés ».
Les citoyens Paulin Méry, député de l'arrondissement, Maihdert, premier
adjoint, Navarre, conseiller municipal, se trouvaient dans la salle, au
milieu de la foule grouillante des syndiqués.
Après l'exposé de la situation, le citoyen président Leignière donne la
parole à l'adjoint, M. Maindert, pour s'expliquer. Mais l'adjoint démontre à
l'assistance que, bien qu'il préside le bureau de bienfaisance de la mairie,
il n'est nullement responsable de l'emploi de l'argent. C'est le maire seul,
c'est M. Thomas qui a pleins pouvoirs. Et c'est bien pour cela que, quoique
convoqué par lettre recommandée, il n'a pas osé venir à la réunion des
indigents.
Des cris partent de tous côtés, des béquilles et des moignons se tendent
en geste de haine, au seul nom de M. Thomas. Et c'est bien pis quand le
député Paulin Méry, d'une voix tonitruante, vient à son tour exhaler son
mépris pour le maire du treizième arrondissement.
Au milieu d'un brouhaha, d'une fumée et d'une odeur nauséabonde, vers dix
heures et demie, l'ordre du jour suivant a été voté à main levée :
« Les citoyens réunis salle Déroche, 118, rue Nationale, protestent
contre le virement d'une somme d« plus de 50,000 francs fait au détriment
des familles pauvres, invitent les élus, et en particulier les conseillers
municipaux, à veiller à ce que pareil fait ne se renouvelle plus et
demandent qu’une enquête sérieuse et complète soit faite sur
l’administration des fonds de l'Assistance publique pendant ces dix
dernières années. »
Il nous a paru intéressant de voir ce matin M. Thomas, maire de
l'arrondissement, qui nous a fait au sujet de cette réunion les déclarations
suivantes :
«Cette affaire est une pure manœuvre électorale ; je n'ai jamais été
boulangiste, et, depuis plusieurs années, je suis en butte aux attaques de
M. Paulin-Méry. Et, comme les élections approchent, mes adversaires ont
imaginé la petite manifestation que vous savez. En ce qui concerne la
réserve de 50,000 francs qui a été restituée à l'Assistance publique, je
suis bien aise de pouvoir vous dire que je suis depuis bien longtemps
rapporteur du bureau de bienfaisance, et que je me suis toujours élevé
contre ces économies. Il faut remarquer aussi que cette somme de 50,000
francs ne représente pas la réserve faite cette année, mais une accumulation
de plusieurs séries d'économies.
Depuis 1895, le régime de l'assistance a été modifié. Nous ne sommes
plus autonomes; antérieurement, les réserves que nous faisions restaient
dans notre caisse et étaient consacrées à l'exercice suivant. Mais, depuis
deux ans, nous devons rendre des comptes à l'Assistance, et lui restituer
les sommes que nous n'avons pas dépensées. Un de mes adjoints, qui est mort
il y a six mois, avait, à mon insu, réalisé les économies qui, réunies,
forment cette somme de 50,000 francs dont mes adversaires politiques se font
une arme contre moi. Mais vous pouvez être certain que jamais aucune demande
légitime de secours n'a été repoussée dans le 13e arrondissement.»
On a eu beau abattre des maisons, renverser des quartiers, percer des boulevards, faire apparaître le soleil et la lumière dans des parties de Paris que jamais ils n'avaient visitées, on n'a pu détruire absolument le dernier asile vers lequel se réfugie, le soir venu, une population douteuse.
Rue du Moulin-des-Prés, non loin de la Bièvre, à l'angle du chemin qui conduit à la Glacière, habitait depuis longtemps un ménage qui était devenu la terreur des environs.
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)