En 1911, selon Le Gaulois, on comptait onze ruelles dans Paris dont trois dans le treizième arrondissement : la ruelle des Gobelins, la ruelle des Kroumirs et la ruelle des Reculettes.
En 1933, on pouvait jouer au Ping-pong au Café des Sports, 163 avenue d'Italie et au Café du Commerce, 46 rue de Tolbiac.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
M. Moller, commissaire de police du quartier Croulebarbe, vient d'ouvrir une
enquête au sujet d'une mort qui semble mystérieuse. On a retiré du puits de la
maison sise avenue de Choisy, numéro 92, le cadavre d'une locataire, la dame C.
âgée de trente-cinq ans.
La mort remontait à environ huit jours. L'enquête s'attache à rechercher
quels peuvent avoir été les motifs qui auraient poussé cette malheureuse au
suicide; or, jusqu'à présent,il semble établi que la dame C… vivait heureuse, et
n'avait nulle raison d'attenter à ses jours.
L'instruction se poursuit.
MONSIEUR LECOQ.
Dans un bal - 1900
Dans un bal
Le Journal ― 21 mars 1900
Une bagarre s'étant produite la nuit dernière dans l'intérieur du bal de
l'Alcazar, avenue de Choisy, les gardes républicains de service à cet endroit
furent appelés pour expulser les perturbateurs.
Un de ces derniers, Jean Rollanger, âgé de dix-huit ans, né à Metz,
mégissier, demeurant rue Jonas prolongée, s'arma d'un couteau et vint menacer le
garde républicain Taron, de la caserne Mouffetard.
Ce garde, croyant qu'il allait être frappé, tira, dans sa précipitation à se
défendre, un coup de revolver sur son agresseur.
Rollanger, atteint au ventre par la balle, s'affaissa, après avoir fait
quelques pas et il a été transporté mourant à l'hôpital Cochin. M. Rocher,
commissaire de police, a ouvert une enquête sur cette affaire.
Lu dans la presse...
La Reconstruction des Gobelins
La Reconstruction des Gobelins
Le Figaro — 9 juin 1886
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des
Comptes, comme souvenir de 1871 d'abord, et ensuite comme musée de la flore
parisienne qui s'y épanouit à loisir. Les habitants du quartier y sont
maintenant accoutumés et se désoleraient de ne plus-voir les tiges et les
rameaux verts qui, de tous côtés, sortent par les fenêtres, parant de la
façon la plus pittoresque les pierres noircies et les fers tordus.
Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la
vue séduit beaucoup moins. Je veux parler de la façade que la manufacture
des Gobelins avait autrefois sur l'avenue qui porte son nom, façade «
provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade
en planches du plus déplorable aspect.
C'est surtout depuis que la place d'Italie a été nivelée et transformée
en un square charmant ; depuis qu'on a démoli le déplaisant bureau d'octroi
qui servait de mairie, pour élever un élégant Hôtel de Ville ; depuis que
tout le quartier, si affreux et si obscur autrefois, a été percé, aéré et
embelli, que la façade actuelle et « provisoire » des Gobelins paraît
d'autant plus affreuse.
Longtemps on a attendu, espérant toujours une reconstruction qui serait
le couronnement des embellissements de ce quartier rénové. Mais, comme
Philis, à force d'espérer toujours, les habitants ont fini par désespérer,
et ils viennent de passer de la période d'expectative à la période d'action.
Un comité s'est donc formé, comité composé de propriétaires et de
commerçants des cinquième et treizième arrondissements, afin de provoquer un
mouvement en faveur de la reconstruction si ardemment désirée. Le bureau se
compose de MM. Limay, restaurateur, avenue des Gobelins, président ; Oger,
négociant, vice-président ; Bouet, maître d'hôtel, secrétaire-trésorier ;
Bidault et Commissaire, négociants, assesseurs.
Par les soins de ces messieurs, la question a été étudiée, et ils sont
arrivés à ce résultat fantastique que « la façade peut être reconstruite
sans qu'il en coûte rien ou presque rien » !...
En effet, il existe derrière la manufacture d'immenses terrains qui font
partie du Domaine. Ces terrains sont depuis longtemps inoccupés, la
destination pour laquelle ils avaient été conservés n'existant plus.
Sous l'Empire, des spéculateurs voyant à tirer parti de ces terrains pour
y fonder des cités ouvrières, en avaient offert plus de quinze cent mille
francs. On peut donc affirmer qu'aujourd'hui, avec la plus value que donnent
les embellissements du quartier et celle qu'apportera encore
l'assainissement de la vallée de la Bièvre, instamment réclamé par le
Conseil de salubrité et le Conseil municipal, on peut affirmer, dis-je,
qu'on tirerait de ces terrains de deux à trois millions.
Or, au maximum, il faudrait quatre millions pour refaire en entier la
construction détruite. Comme on le voit, l'excédent de dépense ne serait pas
considérable.
Le Comité se demande d'ailleurs si sur les neuf à dix millions qu'a
rapportés la fameuse Loterie des Arts décoratifs, on ne pourrait pas
prélever quelque obole pour ce monument qui touche suffisamment, croit-il, à
l'art de la décoration - on pourrait même dire qui en forme la branche
principale.
Une pétition, lancée dans les deux arrondissements, s'est rapidement
couverte de signatures. Il y en a aujourd'hui plus de dix mille, ainsi qu'on
l'a constaté dans la réunion tenue vendredi soir.
Le projet ne rencontre qu'une seule opposition, delà part... des ouvriers
de la manufacture !... qui, logés dans les bâtiments, ont installé des
jardins dans les terrains qu'on voudrait aliéner et se désespèrent à l'idée
de renoncer aux magnifiques artichauts qu'on y récolte en ce moment.
Cette considération prévaudra-t-elle ? Nous espérons que non. Il est
temps qu'on remédie à un état de choses qui, vu le nombre des étrangers qui
viennent chaque jour visiter les Gobelins, est véritablement une honte
nationale.
Le nommé Désiré Caritey, journalier, âgé de quarante ans, demeurant rue Duméril, 17, marié et père de trois enfants, avait avec sa femme, avant-hier soir, une vive discussion pour un motif bien futile.
La rue des Malmaisons, inconnue de bien des Parisiens, est située avenue de Choisy, le long du chemin de fer de ceinture. À part quelques commerçants de détail, elle est habitée presque exclusivement par des ménages de chiffonniers.
Bien que Sénèque ait dit « La colère est une courte folie », elle n'est pas toujours excusable, surtout lorsqu'elle se manifeste par des accès trop fréquents. C'est le cas de la nommée Augustine Couffier, âgée de trente-huit ans, ménagère, demeurant rue des Malmaisons.
Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)
La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)
Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)
Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied. (1895)
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte. (1867)
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur. (1868)
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)