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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

En 1930, les Primistères parisiens avaient des magasins aux adresses suivantes : Rues, des Cinq-Diamants, 33 et 56 ; du Château-des- Rentiers, 54 et 135 ; Bourgon, 19 ; Nationale, 151 ; du Moulin-des-Prés, 9 ; de Patay, 92 ; Albert, 67 ; Baudricourt, 75 ; avenues : d'Italie, 52, 100, 198 et 180; d'Ivry, 41 ; de Choisy, 39 ; de Tolbiac, 169; boutevard de la Gare, 132 et 171.


Alfred Léon Gérault, dit Gérault-Richard, né à Bonnétable (Sarthe) le 11 octobre 1860 et mort à Fréjus (Var) le 7 décembre 1911, journaliste et homme politique socialiste, fut élu député du XIIIème arrondissement en janvier 1895. Il fut battu aux élections de 1898, mais fut réélu deux fois (1902-1906 et 1906-1911) en Guadeloupe, dans des conditions qui ne laissent aucun doute sur leur illégalité.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Petit fait

Petit fait

Le Petit Parisien — 2 novembre 1930

M. Paul Hennuyer, demeurant 18, rue Corvisart, a porté plainte contre un individu, connu sous le sobriquet de «CapilIon», qui l'aurait assailli passage des Reculettes et aurait volé son portefeuille contenant 600 francs.


 A coups de baïonnette.- 19 janvier 1897 A CHANGER

A coups de baïonnette.

Le Matin - 19 janvier 1897

Le quartier de la Maison-Blanche a été, hier matin, le théâtre d'un drame sanglant. M. Joseph Brichet, garde républicain en retraite et propriétaire d'un petit; immeuble situé dans le passage des Malmaisons, a été frappé du plusieurs coups de baïonnette par un de ses locataires, un chiffonnier du nom de Guillon.

Ce Guillon était sorti récemment de la maison centrale de Poissy; il avait la prétention de transformer son logement en une sorte d'asile de nuit à l'usage de tous les vagabonds du quartier et des prisonniers libérés se trouvant sans domicile.

Naturellement, M. Brichet vit d'un très mauvais œil cette invasion 'de malfaiteurs dans un local lui appartenant, et il s'efforça de faire déguerpir et son singulier locataire et ses étranges amis.

Comme Guillon se refusait énergiquement à vider les lieux, M. Brichet trouva très pratique de faire démonter la porte et les fenêtres de son logement. Le chiffonnier résista quand même, et, hier matin, quand l'ex-garde républicain se présentait pour lui signifier de nouveau son congé, il se précipita sur lui, armé d'une vieille baïonnette et le frappa à la poitrine et aux jambes.

M. Brichet, blessé très grièvement, a été transporté à l'Hôtel-Dieu. Quant à l'auteur de cette tentative de meurtre, il été mis sur-le-champ en état d'arrestation et envoyé au Dépôt par M. Remougin, commissaire de police.


Lu dans la presse...

 Pont de Tolbiac Inauguration du - 1895 - Le Figaro

M. Félix Faure dans le XIIIe

Le Figaro — 16 juillet 1895

On ne peut pas dire que M. Navarre, le terrible révolutionnaire qui représente le quartier de la  Gare, ait hier, sur le pont de Tolbiac, ait comme Clovis embrassé le christianisme. Mais j'affirme que ce nom de l'ancienne ville germaine recouvrira désormais une nouvelle conversion. Il a rallié M. Navarre au Président de la République.

On allait -inaugurer le pont de Tolbiac. Qu'est-ce que le pont de Tolbiac ? Le Président du conseil municipal le dira tout à l'heure.

Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une  région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied.

M. Félix Faure avait été invité. Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une  région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied. Récemment encore une des deux circonscriptions protestait contre l'Élysée en envoyant à la Chambre M. Gérault-Richard. M. Faure est venu, il a été vu, il a vaincu. Selon l'avis tous mes confrères la journée d'hier, très remplie, doit compter parmi les plus belles de sa présidence.

C'est au milieu des acclamations les plus inattendues qu'il est rue de Tolbiac ;  elles l'ont salué jusqu'à la fin de sa promenade dans l'arrondissement.

Une immense estrade avait été dressée au milieu du pont  construit au-dessus des voies du chemin de fer d'Orléans à dix mètres de la Seine.

Autour de la :tribune, les deux préfets, le président du conseil municipal, le président-du Conseil général, MM. Navarre, Sauton, Léon Martin, etc.

À l'arrivée de M. Faure; qu'accompagnaient MM. Leygues, Gadaud et Dupuy-Dutemps, de petites filles lui offrent les fleurs traditionnelles, il les embrasse. Cela enthousiasme les parents et leurs amis : « Bravo, monsieur le Président !» crie quelqu'un. M. Rousselle dit :

« Monsieur le Président de la République,

C'est un grand honneur pour la ville de Paris de voir avec quelle sollicitude vous vous intéressez à ses travaux Vous ne manquez aucune occasion de vous méler à la vie de la grande cité et de ses faubourgs les plus éloignés. Je vous en félicite et je vous en remercie.

Vous inaugurez aujourd'hui le pont qui a été rêvé par Alphand et dont l'exécution réalise une de ses plus grandes conceptions. En ce point de Paris, les deux rives étaient absolument isolées.

Par une  voie circulaire qui traverse sept arrondissements, les Buttes-Chaumont se trouveront reliées quand le pont Mirabeau sera terminé, au Bois de Boulogne. Présentement, le quatorzième et le quinzième sont en communication. Permettez-moi de vous présenter ceux qui ont collaboré à cette grande œuvre; MM. Humblot, Boreux et Georges Salle. »

Ce dernier n'a de commun que le nom avec le gendre de M. Eiffel, est l'auteur du projet.

M. Faure le félicite tout particulièrement.

— Je sais, dit-il que ce pont de fer, conçu suivant des formes toutes nouvelles à Paris, est fort apprécié des hommes de l'art. II fait le plus grand honneur à l'ingénieur dont il est l'œuvre. Je suis heureux d'être à même de vous le répéter.

Alors très étonné nous voyons M. Navarre qui s'incline devant le Président. Il dit :

— En ma qualité de représentant du quartier de la Gare, j'ai le devoir de vous remercier, monsieur Président de la République de la grande sympathie que vous témoignez à ses habitants. Ils n'oublieront pas que vous êtes le premier chef de l'État qui les ait honorés d'une visite. Aussi les invité-je à crier avec moi : « Vive République ! Vive le Président de la République ! »

Ah ! je ne redoute aucun démenti. M. Navarre, qui, de tout temps a été hostile à la présidence de la République, a crié : « Vive le Président ! »

On lui en fait l'observation:

— Je reste hostile à la présidence de la République, dit-il, mais puisqu'il faut un président,. j'admets ce président-là.

Ainsi, sous les murs, à Tolbiac parle peut-être Clovis.

Après avoir visitée pont d'un bout à l'autre, le Président demande à voir la rue de Tolbiac. 0n s'attend à ce qu'il y aille en voiture., Pas du tout. II part à pied, sans escorte, au milieu de foule qui s'approche de lui, l'entoure. Il répand les poignées de main à droite, à gauche et fait, ainsi plus de cinq cents mètres au milieu des habitants, ravis de voir à quel point il a confiance en eux.

Mais il a encore beaucoup de chemin à faire. Il remonte en voiture et tombe, avenue d'Italie au milieu des forains qui sont en train de taire la parades.

Tous s'interrompent, envahissent leurs tréteaux et se mettent à crier :

« Vive Félisque Faure ! Vive le Président! »

Le chef de l'État se rend à un établissement modèle créé par M. Rousselle, conseiller de la Maison-Blanche.

II y a à côte une crèche et un dispensaire récemment construits par M. Adelgeist, un architecte rare car il n'a pas atteint le budget fixé.

Le Président, mis au courant par M. Rousselle félicite M. Adelgeist d'avoir édifié pour une minime dépense un établissement si complet, installé comme le meilleur hôpital. Il décerne les palmes à M. Tiger, secrétaire général de l'œuvre et fait remettre au trésorier cent francs pour la crèche et cent francs pour le dispensaire.

II se rend ensuite à la mairie des Gobelins où le maire, M. Thomas, lui présente en excellents termes « les élus de l'arrondissement » :

— Ce sont, dit-il, tout petits enfants mais afin qu'ils n'aient pas à se plaindre de leurs maitres, ce sont chez nous les élèves eux-mêmes qui, à la fin de l'année scolaire désignent par leurs votes les élèves les plus méritants. Les voici, garçons et filles. Or il se trouve que ceux nommés par leurs camarades sont précisément qu'eussent récompensés les maitres.

— Ce n’est pas à moi, dit spirituellement M. Faure de me plaindre des élections.

— Vous seriez le seul, monsieur le Président car vous avez les sympathies des populations depuis que vous êtes au pouvoir.

Et tout le monde d'applaudir aux paroles de M. Thomas. Est-ce parce qu'il est, las des douceurs que M. Faure, invité à luncher, demande une citronnade ?

Et son verre vidé, il se remet en route. Il doit encore visiter la crèche Croulebarbe où il donne 150 francs aux enfants.

Par quel mystère sait-on, dans la foule que, le 17 du mois dernier il avait épuisé toute la réserve de juin qui, pourtant, ne m'eut pas déplu ?  Le fait est que le Président se retire acclamé. Il est rentré à cinq heures et demie à l’Élysée, dans sa voiture toute fleurie. Les fleurs passeront, mais certainement le souvenir de cette promenade triomphale dans le domaine de M. Gérault-Richard restera.

Charles Chincholle

Charles Henri Hippolyte Chincholle, journaliste et écrivain français, né à Amiens (Somme), le 16 juillet 1843, mort à Paris le 26 août 1902, secrétaire d’Alexandre Dumas de 1865 à 1870, est considéré comme le premier grand reporter français


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Un bien triste individu - 1896

Les gardiens de la paix Déom et Métayer étaient de service l'avant-dernière nuit, vers trois heures et demie, dans la rue du Moulin-des-Prés, lorsque les cris « Au secours ! à l'assassin ! » poussés par une voix de femme, retentirent soudain dans la rue Gérard.

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Un coup raté - 1891

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Lu dans la presse...

Fabrique d’asticots

S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne.
Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)

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Décentralisation artistique

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M. Félix Faure à l’École Estienne

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C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)

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