C'est la création de la rivière et des lacs du bois de Boulogne qui fit perdre aux prairies de la Glacière son caractère de lieu de rendez-vous pour les amateurs de patinage.
Le 13 juillet 1880 furent organisées des retraites au flambeau dans les principaux quartiers du 13ème arrondissement et le 14, eût lieu à 2 heures, une grande cavalcadre au profit des écoles. Des fêtes forraines se tenaient sur les places et avenue de l'arrondissement et des concerts furent donnés par les sociétés instrumentales et chorales.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins.
Un fiacre dans un chantier - Quatre blessés - 1909
Un fiacre dans un chantier - Quatre blessés
Le Journal 20 janvier 1909
Un fiacre conduit par le cocher Henri Terrier, demeurant 13, rue Barrault, et
dans lequel avaient pris place M. Paul Frébault. infirmier, 10, impasse Damesme
; Mme Marie Fournier, soixante-quatre ans, 88, rue de la Voie-Verte, et Mlle
Angèle Leconte, 4 bis, rue Ernest-Cresson, a été se jeter, l'autre nuit, .dans
un chantier non éclairé de la rue Martin-Bernard.
La voiture renversa et ses trois voyageurs, ainsi que le cocher. ont eu plus
ou moins à souffrir de la terrible chute. Les blessés, après avoir reçu des
soins dans une, pharmacie voisine, ont été reconduits leurs domiciles
respectifs.
M. Delanglade commissaire de police du quartier de la Maison Blanche a
ouvert une enquête sur ce bizarre accident.
Un pseudo-traître - 1897
Un pseudo-traître.
Le Journal — 24 novembre 1897
Hier, vers quatre heures, un employé de banque, M. Henri Larnaux, âgé de
quarante ans, habitant boulevard de Port-Royal, se présentait au commissariat de
police du quartier Croulebarbe et demandait à voir le commissaire en personne.
Mis en présence de M. Yendt, le pauvre employé déclara quo Dreyfus était
Innocent et que c'était lui-même qui avait dérobé et vendu les documents à
l'Allemagne. Puis, il prononça quantité d'autres paroles incohérentes.
Le malheureux fou a été envoyé l'infirmerie spéciale du Dépôt.
Faits divers
Le drame de la rue de Patay - 1892
Le drame de la rue de Patay
Le Radical ― 16 septembre 1892
Hier après-midi, un homme d'une quarantaine d'années s'affaissait sur le
trottoir de l'avenue d'Ivry. Les gardiens de la paix le transportèrent dans
une pharmacie voisine, où le médecin appelé déclara qu'il n'avait que cinq
heures à vivre et qu'il y avait urgence à le transporter à l'hôpital.
Le malade, Paul Bouquet, ouvrier forgeron, refusa de s'y laisser
conduire, et voulut qu'on le menât chez lui, 45, rue de Patay, où se
trouvait sa femme. Les agents l'y conduisirent en voiture. A la porte du
logement, au troisième étage, on frappa inutilement. Le concierge assurait
pourtant avoir vu sa locataire un quart d'heure auparavant.
Le malade ne pouvant attendre, les agents se décidèrent à enfoncer la
porte. À peine avait-elle cédé, qu'une fumée intense s'échappait.
Lorsqu'elle fut dissipée, un spectacle navrant s'offrit aux yeux des
assistants.
Sur le lit, vêtue d'une chemise blanche, reposait la femme Bouquet, âgée
de trente-quatre ans. Un poêle plein de charbon était en pleine combustion.
La malheureuse s'était suicidée tenant entre ses mains crispées le portrait
de son mari.
La désespérée avait placé sur une table une lettre contenant ces mots :
« Je désire qu'on m'enterre telle que je suis. Adieu Bousquet, ce
n'est pas ta faute si je rends cette détermination. Je te pardonne,
Conduis-toi mieux désormais. »
Bousquet, que les renseignements des voisins ont présenté comme un
ivrogne, qui querellait chaque jour sa femme, a été transporté à la Pitie et
admis salle Piorry. Il a pu, malgré son état, se rendre compte de la scène
qui s’est déroulée sous ses yeux, mais on lui cache avec précaution la mort
de son épouse, on redoute avec raison une issue fatale. Il avait été frappé
d'une congestion déterminée par l'ivresse.
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Un nommé Jean Siégen, dit « Jean-Jean » âgé de vingt-six ans, demeurant rue de la Pointe-d'Ivry, a tiré cinq coups de revolver, la nuit dernière, passé la porte d'Ivry, sur Mlle Marie Berthot, âgée de vingt et un ans, ouvrière lingère, rue de la Butte-aux-Cailles.
Hier soir, à dix heures quarante-cinq, un incendie s'est déclaré dans le grenier à fourrages de M. Brancourt, grainetier, boulevard de la Gare, 187. La cause de ce sinistre n'est pas encore connue.
Les habitants de la rue du Dessous-des-Berges, dans le quartier de la Gare, ont été fortement impressionnés hier soir par un drame présentant un côté mystérieux, qui s'est déroulé dans l'immeuble situé au numéro 78. Une mère, Marie Pouquet, âgée de trente-deux ans, est venue s'abattre vers minuit sur le pavé de la cour, elle portait, attaché autour du corps, son enfant âgé de vingt mois.
L'enquête ouverte par M. Bolot, commissaire de police, sur la tentative d'assassinat dont le maraîcher Duchefdelaville, se prétendait victime s'est poursuivie hier.
La place Jeanne-d'Arc a été hier soir le théâtre d'une bagarre qui un instant a mis la police sur les dents. Un nommé Louis Klamber, d'origine alsacienne, âgé de cinquante et un ans, a été assommé par la foule. L’infortuné n'a dû la vie qu'à l'intervention de la police, qui pourtant a craint un instant ne pouvoir l'arracher à ceux qui s'acharnaient sur lui.