Le Théâtre Saint-Marcel situé 31 rue Pascal, bâti en 1830, donnait essentiellement des drâmes, des comédies et des vaudevilles de l'ancien répertoire.
La galerie de la manufacture nationale des Gobelins située sur l'avenue du même nom est l'oeuvre de l'architecte Jean Camille Formigé (1845-1926).
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles.
Un fiacre dans un chantier - Quatre blessés - 1909
Un fiacre dans un chantier - Quatre blessés
Le Journal 20 janvier 1909
Un fiacre conduit par le cocher Henri Terrier, demeurant 13, rue Barrault, et
dans lequel avaient pris place M. Paul Frébault. infirmier, 10, impasse Damesme
; Mme Marie Fournier, soixante-quatre ans, 88, rue de la Voie-Verte, et Mlle
Angèle Leconte, 4 bis, rue Ernest-Cresson, a été se jeter, l'autre nuit, .dans
un chantier non éclairé de la rue Martin-Bernard.
La voiture renversa et ses trois voyageurs, ainsi que le cocher. ont eu plus
ou moins à souffrir de la terrible chute. Les blessés, après avoir reçu des
soins dans une, pharmacie voisine, ont été reconduits leurs domiciles
respectifs.
M. Delanglade commissaire de police du quartier de la Maison Blanche a
ouvert une enquête sur ce bizarre accident.
Suicide - 1897
Suicide
Le Petit-Parisien ― 27 mars 1897
Un ouvrier graveur, M. Jules Kohler, âgé de cinquante-deux ans, domicilié rue
du Moulin-des-Prés, s’est donné la mort hier après-midi, à deux heures, en
absorbant le contenu d'une fiole de cyanure de potassium. Le malheureux été
foudroyé par le toxique. Le désespéré en a fini avec la vie pour se soustraire
aux souffrances provoquées par une maladie incurable.
Faits divers
Le drame de la rue Dunois -1892
Le drame de la rue Dunois
Le Radical ― 16 avril 1892
L'enquête ouverte par M. Bolot, commissaire de police, sur la tentative d'assassinat
dont un maraîcher de la rue Dunois, M. Duchefdelaville, se prétendait victime
de la part de sa femme et de son domestique, s'est poursuivie hier.
Les dénégations catégoriques de Mme Duchefdelaville et de Prochasson, remployé
du mari, ont déterminé M. Bolot à faire examiner le maraîcher par un médecin
qui n'a constaté que de légères écorchures à la poitrine de la prétendue victime.
D'autre part, le magistrat, en interrogeant divers voisins, a acquis la certitude
que Duchefdelaville et sa femme vivent en mauvaise intelligence et ont ensemble
de fréquentes querelles, qui se terminent presque toujours par des coups.
De plus, ce n'est pas la première fois que Duchefdelaville accuse sa femme
d'avoir voulu attenter à ses jours, et à diverses reprises il est venu se plaindre
chez le commissaire.
Jusqu'à présent, l'attentat reste à établir et, en attendant que des preuves
absolues aient été relevées contre eux, Mme Duchefdelaville et son employé ont
été invités à se tenir à la disposition de la justice.
Deux mois plus tard...
Mis en liberté
Le Radical ― 29 juin 1892
On se rappelle que sur la dénonciation d'un sieur Duchefdelaville, maraîcher,
rue Dunois, qui accusait un de ses garçons, Auguste Prochasson, d'avoir voulu
l'étrangler, celui-ci fut arrêté il y deux mois.
L'instruction de cette affaire est terminée et ainsi que nous l'avions prévu,
l'innocence de Prochasson a été établie. En conséquence, il a été mis en liberté.
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
M. Auguste Bazin, marchand de vins, établi avenue des Gobelins, voyait entrer, hier soir, Vers onze heures, dans son débit, un individu, qui ne lui parut pas être dans son état normal.
Au numéro 21 de la rue Croulebarbe habillait, avec son amant, Georges Deschamps, ouvrier fumiste, âgé de vingt-cinq ans, une femme Céline Pasquet, d'un au plus jeune, journalière.
La cité Jeanne-d'Arc, dont on connaît les titres à une triste célébrité, a été encore, hier soir, le théâtre d'un drame sanglant. Une mère de famille, une jeune femme, a été sauvagement égorgée par un alcoolique sans que les voisins, terrorisés, aient osé intervenir.
Après une nuit d'anxiété, les locataires de la cité Jeanne-d'Arc ont appris avec soulagement l'arrestation d'Henri O..., qui avait blessé sa voisine d'un coup de couteau à la gorge.
Des incidents très graves qui ont rapidement pris le caractère d'une véritable émeute, se sont produits tard dans la soirée rue Nationale, dans le XIIIè arrondissement.
Une effrayante tragédie s'est déroulée, dans la nuit d'hier, à l'hôpital de la Pitié. Frappé subitement de folie furieuse, un malade en traitement dans la salle Piorry, Charles-Albert Baxloy, âgé de trente ans, habitant 10, rue Dunois, dans le treizième arrondissement, a tenté de tuer un veilleur de nuit, M. Julien Mercier, âgé de quarante ans.