Initialement, l'avenue des Gobelins devait s'appeler Boulevard Mouffetard.
Le marché aux chevaux du boulevard de l'Hôpital s'y installa le 1er avril 1878 revenant ainsi à son emplacement initial où il avait été installé une première fois au XVIIè siècle.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement.
Le jeune Hippolyte Couteux, âgé de quinze ans et demi, demeurant chez ses
parents, 166, rue Nationale, dérobait hier matin, sans être aperçu, une
casquette d'une valeur minime, à l'étalage d'un magasin situé, 53, avenue des
Gobelins. La casquette ne lui allant pas, le petit filou eut l'audace de la
rapporter au magasin où il l'avait prise, demandant à l'échanger contre une
autre à sa pointure. Le vol fut reconnu et le jeune escroc fut conduit au
commissariat de M. Perruche, qui l'a envoyé au Dépôt.
Les étrangleurs des Gobelins - 1894
Les étrangleurs des Gobelins
Le Journal — 13 juin 1894
On étrangle quelque peu, en ce moment, dans le quartier des Gobelins. Ses
vastes avenues ombreuses, ses rues désertes, la nuit close, sont d'ailleurs
lieux propices aux attaques nocturnes.
Un tonnelier, M. Joseph K., rentrant chez lui la nuit dernière, a été accosté
par deux individus qui poliment lui demandèrent du feu, et comme, bénévole, il
tendait sa cigarette allumée, ils lui passèrent un lacet autour du cou,
l'étranglèrent à demi, puis le dévalisèrent.
Une demi-heure plus tard, des agents le relevèrent, le transportèrent au
poste et lui donnèrent des soins qui le rappelèrent à la vie.
On recherche les agresseurs de Joseph K…
Faits divers
Meurtre et bagarre sanglante Cité jeanne d'Arc -
Meurtre et bagarre sanglante
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 25 octobre 1902
La cité Jeanne-d'Arc vient d'être une fois de plus le théâtre de scènes
sanglantes.
Un malfaiteur dangereux, Léon Becquet, à la suite d'une querelle avec un
repris de justice du nom de Dourand, tira quatre coups de revolver sur ce
dernier qui s'affaissa, perdant son sang à flots.
Beequet fut arrêté, ainsi que vingt rôdeurs qui se trouvaient avec lui et
qui l'auraient encouragé dans cet acte, mais sept seulement ont été dirigés
sur le Dépôt avec Beequet.
Quant à Douraud, il a été transporté à l'hôpital Cochin dans un état qui
ne laisse aucun espoir. Une heure plus tard, une nouvelle bataille avait
lieu au même endroit.
Un souteneur, nomme Jules Derien, dit « Julot », dit « la Terreur de
Charonne », âgé de vingt-huit ans, sorti le matin même de la prison de la
Santé, où il purgeait une condamnation pour attaque nocturne et vols, se
prit de querelle avec sa maîtresse, Madeleine Besniard.
Cette Madeleine Besniard est la femme légitime du fameux bandit Juiges,
le chef de la bande des « Étrangleurs de Croulebarbe », qui terrorisa tout
Paris il y a une dizaine d'années.
Arrêté, ainsi que plusieurs de ses acolytes, Juiges fut condamné, en
1894, aux travaux forcés à perpétuité.
Il laissa à Paris, et particulièrement dans une partie du 13e
arrondissement, des amis qui, hier, prirent fait et cause pour sa femme.
La mêlée fut sanglante. Douze individus se livraient à un véritable
carnage, se frappant à coup de couteau. Des gardiens de la paix, en force,
accoururent et mirent en état d'arrestation tous ces individus.
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
La laiterie Verny, située en plein cœur du populeux quartier de la Gare, 17, rue Bruant occupait, depuis quatre années, Henri Lecoin, âgé de vingt-huit ans, en qualité de caissier-comptable.
Les nombreux flâneurs qui vont chaque soir, au soleil couchant, respirer un peu d'air sur les glacis des fortifications, à la porte d'Italie, ont assisté hier à une véritable bataille.
Un nommé Jean Siégen, dit « Jean-Jean » âgé de vingt-six ans, demeurant rue de la Pointe-d'Ivry, a tiré cinq coups de revolver, la nuit dernière, passé la porte d'Ivry, sur Mlle Marie Berthot, âgée de vingt et un ans, ouvrière lingère, rue de la Butte-aux-Cailles.
Hier soir, à dix heures quarante-cinq, un incendie s'est déclaré dans le grenier à fourrages de M. Brancourt, grainetier, boulevard de la Gare, 187. La cause de ce sinistre n'est pas encore connue.
Les habitants de la rue du Dessous-des-Berges, dans le quartier de la Gare, ont été fortement impressionnés hier soir par un drame présentant un côté mystérieux, qui s'est déroulé dans l'immeuble situé au numéro 78. Une mère, Marie Pouquet, âgée de trente-deux ans, est venue s'abattre vers minuit sur le pavé de la cour, elle portait, attaché autour du corps, son enfant âgé de vingt mois.