Le 24 décembre 1939, Paris-Soir nous apprenait que Mme Marthe Pouchenel, 20 ans, avait glissé sur le verglas dans la cour de l'immeuble où elle demeurait, 23, rue Bourgon et avait été admise à l'hospice de Bicêtre.
La piscine de la Butte aux Cailles a été inaugurée le 4 mai 1924.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis.
Toto, dit « la Crème des Gobelins », avait pour maitresse une
fille qu'on appelait « la Belle » sans plus, comme si, malgré son
nez camus, elle représentait l'idéal suprême de la beauté. Un jour,
à la fête des Gobelins, il vit « la Belle » payer les chevaux de
bois à « Bibi-la-Ripette ». Cela le rendit furieux, et il
administra à la fille une correction qui la mit en marmelade.
Le fait a valu, hier, « la Crème des Gobelins », de la part de
la dixième chambre correctionnelle, une condamnation à treize mois
de prison. C'est la cinquième qui le frappe.
Victimes des autos - 1923
Victimes des autos
Le Gaulois —7 octobre 1923
M. Auguste Vandecrane, 27, rue Vandrezanne, traversait l'avenue des Gobelins,
la nuit dernière vers deux heures et demie, et voulut passer entre deux
voitures, mais il ne remarqua pas que l'une était remorquée par l'autre et non
éclairée. Pris dans la, corde qui reliait les deux voitures, il a été grièvement
blessé à l'épaule droite.
Hier matin, boulevard de l'Hôpital, en face le 121, un taxi conduit par
Joseph Boury, 8, ruse des Portes-Blanches, a été heurté par une voiture attelée
d'un cheval et conduite par le nommé Clozeau de Linas (Seine-et-Oise). M.
François Daubée, étudiant, vingt-deux ans, qui occupait le taxi a été blessé par
des éclats de verre. Il est à la Charité.
Faits divers
Une femme récalcitrante. - 1882
Tribunal de police correctionnelle de la Seine.
Une femme récalcitrante.
Le XIXe Siècle ― 21 février 1882
Bougon a une femme qui est jeune et jolie. Malgré cela, elle s'obstine
à travailler. C'est le secret de sa rage.
Lui n'a jamais voulu travailler : ce n'est pas son métier, cela !
Seulement, comme sa femme ne veut pas comprendre, la misère règne au logis,
les enfants crient, il tape. Car Bougon aime que la soupe soit faite et
que les visages soient joyeux.
Il a tant et si bien tapé, que les voisins se sont émus. Le commissaire
de police s'est transporté dans la mansarde où vivent la femme et les enfants,
avenue d'Ivry, 43, et voici ce qu'il a vu :
« Les époux Bougon sont logés dans une petite pièce au rez-de-chaussée,
entièrement dépourvue de meubles, et qui offre l'aspect de la plus navrante
misère. Dans cette pièce à peine éclairée, même non carrelée, sont couchés
à demi nus, sous des copeaux qui leur servent d'abri contre le froid, la
femme Bougon et trois jeunes enfants dont l'aîné a six ans, le cadet deux
ans et le plus jeune trois mois ! La femme Bougon paraît extrêmement souffrante,
et ce n'est que bien faible et en pleurant à chaudes larmes qu'elle répond
aux questions qui lui sont adressées. »
Après le commissaire, le médecin est venu et il a constaté que ces pauvres
êtres mouraient d'inanition et de coups.
Cette femme lui dit :
« Je ne porte pas plainte contre mon mari, et je désire qu'il ne
soit pas poursuivi; je vous en prie en grâce, faites qu'il ne sache pas
que vous êtes venu, il serait capable de me tuer. »
On a poursuivi Bougon, et voici ce que les témoins ont appris :
M. Bouscatel, propriétaire. — Les époux Bougon sont mes locataires depuis
un an.
M. le président. — Alors, monsieur, vous pouvez renseigner le tribunal
sur leur compte.
Le témoin. — Oh! Parfaitement. Le mari est un paresseux et une brute
; elle, est une femme douce, bonne mère, bonne épouse, travaillant avec
un courage extraordinaire. Elle a trouvé à faire des allume-feu et a acheté
des outils pour que son mari puisse travailler avec elle ; ils avaient beaucoup
de commandes et auraient pu gagner bien leur vie si le mari avait voulu
travailler; mais il n'exécutait pas les commandes et a fini par cesser complètement
de travailler.
Le jour de la fête des Gobelins, entendant crier : « Au secours ! »
je suis sorti et j'ai trouvé Mme Bougon étendue dans la cour ; lui,
était là ; elle m'a dit qu'il venait de la battre.
Quinze jours après, les voisins viennent m'avertir qu'on entendait des
plaintes chez les époux Bougon ; j'y suis allé, et la femme Bougon m'a raconté
que son mari venait de lui donner des coups dans le sein. Il prétendit que
c'était faux.
J'ai su que, souvent, il avait jeté aux ordures la nourriture de sa femme
et de ses enfants, pour les empêcher de manger ; on leur avait donné
des vêtements, il les a déchirés.
Un jour, la femme Bougon m'a dit qu'il avait pris le petit enfant dans
son berceau et qu'il voulait le tuer en le jetant à terre. Il parlait aussi
d'aller le jeter dans les lieux.
La femme Saucy. ― J'ai, dit-elle, été chercher le médecin ; elle n'a
pas voulu parler des coups au sein, disant que si son mari savait ça, il
la tuerait.
Un jour que je demandais à M. Bourgon s'il n'avait pas honte de ne rien
faire et de laisser sa femme travailler jour et nuit, elle qui allaitait
un enfant, il m'a répondu qu'il n'aimait pas le travail, qu'il aimait la
bonne nourriture, qu'il était un « mangeur de blanc ».
On ne s'étonnera pas que ce misérable ait été condamné à deux ans de
prison.
Mais qui secourra cette misère ?
F. DUCUING.
Le beau temps fait déjà songer à la campagne et par conséquent à
LA MÉNAGÈRE et à son magnifique rayon d’articles de jardins. Matériel
de parc, décoratif et autres, tout est réuni là d’une façon aussi complète
que le sont les meubles, dans la galerie du second étage où le mobilier
est exposé en appartement.
N’oublions pas le rayon des bronzes d’art, les écuries modèles du
rez-de-chaussée, qui font si grandiose effet dans un château, ni le
rayon de maroquinerie et d’articles de voyage déjà si connu et apprécié
des touristes intelligents.
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
Un inconnu abordait, hier soir, vers quatre heures trois quarts, dans la rue Nationale, le sous-brigadier des gardiens de la paix Honoré Mariton, du treizième arrondissement, et lui déclarait : Je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc. Conduisez-moi en prison.
Le 7 avril dernier, dans l'après-midi, le sous-brigadier Mariton, de service rue Nationale, voyait venir à lui un individu en proie à une violente émotion et qui lui déclara : — Conduisez-moi au poste, car je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc.
Depuis quelque temps, le quartier des Gobelins était infesté d'individus suspects, gens sans aveu qui, le soir venu, s'attaquaient aux passants, dévalisaient les ivrognes endormis sur les bancs et pratiquaient l'occasion le coup du « père François ».
Un drame sanglant s'est déroulé, hier soir, vers neuf heures, sur le boulevard de l'Hôpital. Un mari a tué sa femme, puis a tenté ensuite de se suicider, C'est l'éternel et banal drame conjugal.
Le jeu que les gamins appellent « bourdouler » consiste se laisser rouler le long d'un talus. Une dizaine d'enfants se livraient hier après-midi, vers deux heures, à ce divertissement au bord de la Bièvre, du côté de la rue Barrault.
La police a enfin réussi à mettre la main, hier, sur l'insaisissable Goirand, ce malfaiteur-protée dont Gaboriau eût fait certainement le héros d'un de ses romans, s'il avait vécu de son temps.