En 1920, on pouvait trouver un avertisseur public d''incendie à l'angle des rues Watt et du Chevaleret ainsi qu'au 31 quai de la Gare.
Avant de recevoir le nom de Paul Verlaine en 1905, la place Paul Verlaine était tout simplement appelée place du puits artésien.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
En rentrant chez lui, avenue de Choisy, la nuit dernière, M. Ernest Rousset,
cinquante-trois ans, employé à la boulangerie les hôpitaux, a été assailli par
trois inconnus et frappé coups de poing et d'un coup de couteau au côté droit.
A ses cris et à ceux de sa femme, qui, de la fenêtre, assistait à
l'agression, les rodeurs s'enfuirent, emportant le sac à provisions du
boulanger.
Un drame de la jalousie - 1905
Un drame de la jalousie
Le Temps — 25 juin 1904
Ce matin, à huit heures, un voiturier. Paul Perrotel, âgé de
quarante-cinq ans, demeurant 26, rue Bourgon, passait rue Abel-
Hovelacque, en compagnie d'une femme, la veuve Fléchel, âgée de
cinquante-cinq ans, avec laquelle il entretient des relations
intimes.
Leur conversation était très animée. Soudain Perrotel, qui était
porteur d'une canne à épée, en tira la lame et frappa la veuve
Fléchel dans le dos, la blessant grièvement. Puis il sortit de sa
poche un rasoir dont il tenta de se couper la gorge.
Des passants, intervenus immédiatement, firent donner des soins
aux deux blessés qui ont été ensuite transportés à l'hôpital
Cochin.
Lu dans la presse...
La sente des Reculettes devient
La sente des Reculettes devient une rue …
Le Journal — 28 juin 1932
Parmi tant de travaux poursuivis en ce moment par l'administration de la
Ville de Paris pour l'amélioration de sa voirie, il en est de
particulièrement intéressants. Tel est le percement de la rue des Reculettes
dans le quartier Croulebarbe (13è arrondissement).
Jusqu'ici ladite rue ne méritait ce nom que dans l'amorce pavée qui
partait depuis longtemps de la rue Croulebarbe. A ce bout de rue aboutissait
à travers une sorte de maquis assez agreste une sente en zigzag, de deux
mètres de large, venue des hauteurs de la rue Abel-Hovelacque. Bénie des
amateurs de pittoresque, cette ruelle longeait sur une minuscule falaise, un
petit ravin à coins buissonniers, tout comblé de maisonnettes disparates, peu
fastueuses villas parisiennes où caquetaient les poules, et où l'on
s'éveillait au chant du coq.
Un jour, la Ville de Paris a exproprié les amateurs de verdure. Et voici
que des équipes de terrassiers ont raboté les avancées de falaise, que les
démolisseurs ont abattu à grands coups de pic les masures qui ne tenaient
guère. Les maçons avec leurs moellons et leur béton , établissent les
substructions de la voie de douze mètres qui complétera la rue des
Reculettes. Il s'y élève déjà des espèces de gratte-ciel pour familles
nombreuses.
Ces travaux attirent l'attention des constructeurs à cause des procédés
nouveaux qui y sont employés. Pour contenir la poussée des terres qui
porteront la nouvelle rue descendant d'environ quatre ou cinq mètres sur une
distance de soixante ou quatre-vingts, il fallait établir un large mur de
soutènement qui eut coûté fort cher.
Les ingénieurs ont eu l'idée heureuse de construire pour supporter cette
masse et en éluder la poussée, une série de voûte de décharge de décharge en
maçonnerie. Elles permettent de diminuer beaucoup la largeur du mur de
soutènement — réduite à soixante-quinze centimètres environ — et, par
conséquent, la dépense. Cette opération constitue une innovation très
remarquable , au dire des spécialistes.
La phrase classique : « Encore un coin pittoresque du Vieux Paris qui
disparaît ! » me chante aux oreilles tandis que je suis le fond de l'ancien
ravin sur des échafaudages aux planches plâtreuses. Dans un reste de
buisson, deux ouvriers peuvent encore déjeuner sur l'herbe, mais c'en sera
fait avant longtemps de ces plaisirs agrestes. Derrière une maison lépreuse
et enfumée, j'aperçois encore un bout de jardin. Au fond d'une impasse, une
porte, pouvant conduire au vaste jardin ombragé d'une brasserie, a, en blanc
sur noir, cette inscription mélancolique et bien à sa place : Mort.
S'agit-il du sentier des amoureux ? Non.
C'est le reste de l'écriteau qu'on avait mis là : Danger de mort,
pour empêcher les enfants d'escalader la clôture. Les arbres qui par-dessus
« balancent leurs palmes » sont, sans doute, tout ce qui reste des
dépendance du vieux moulin de Croulebarbe, lequel appartenait à un fief
remontant au quatorzième siècle, propriété de Saint-Martin-des-Champs.
Les moins de l'abbaye l'affermèrent jusqu'en 1668, époque où l'abbé de
Saint-Marcel en revendiqua la propriété. Le nom de sente des Reculettes
signifie qu'on se trouvait là dans un lieu reculé, peu central.
Comme je quitte le chantier, un habitant m'interpelle mélancoliquement :
— J'ai habité trente-six ans ici monsieur. Voici où se trouvait ma
maison. Le soir, quand les usines s'arrêtaient nous nous croyons à cent
lieues de Pris. On m'a exproprié. Avec l'argent, j'ai acheté un terrain en
bordure de la rue qui sera peut-être très commode. Mais, voyez-vous,
j'aimais mieux la ruelle, avec ses arbres, ses plantes, ses fleurs, ses
masures, ses poulaillers et ses amoureux.
Au numéro 1 de la villa Sainte-Hélène, tout près de la poterne des Peupliers, sur la zone annexée du XIIIè arrondissement, la famille Nesler occupe une baraque de trois pièces, au fond d'un petit terrain clos dont elle est locataire.
Mettant à profit les loisirs d'un dimanche ensoleillé, près de vingt mille Parisiens ont défilé hier, sous la poterne des Peupliers, pour se rendre compte des dégâts causés par l'accident de samedi soir.
La poterne des Peupliers, située à l'extrémité de la rue des Peupliers, entre les portes de Gentilly et de Bicêtre, fait partie d'un groupe d'ouvrages militaires se rattachait au système des fortifications de Paris reconstruit en 1889 pour assurer la défense de la vallée de la Bièvre.
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)