La galerie de la manufacture nationale des Gobelins située sur l'avenue du même nom est l'oeuvre de l'architecte Jean Camille Formigé (1845-1926).
La statue de Pinel, bienfaiteur des aliénés, installée devant l'hôpital de la Salpétrière est due à Ludovic Durand.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un nommé Ferdinand Régnier laissait une voiture chargée de légumes, de sacs,
etc., en station en face le numéro 60 de l'avenue des Gobelins.
Un nommé Georges S… l'accosta et lut raconta qu'il était sans travail et sana
ressources depuis longtemps.
Pris de pitié, M. Régnier conduisit l'inconnu chez un marchand de vins du
voisinage et lui fit servir, ainsi qu'à lui-même, un bon dîner.
Comme il était las d’une course qu'il avait faite dans la journée, il
s'endormit à table.
Quand il se réveilla, il ne retrouva plus son compagnon ni… sa voiture.
Georges S... la lui avait dérobée.
Régnier apprit que sa voiture avait été vendue par le voleur à une dame G...
passage Crouin.
Cette dame s’empressa de la remettre à sa disposition.
Le roulottier ayant été rencontré hier rue du Château-des-Rentiers par le
plaignant, a été mis en état d'arrestation.
Il a été envoyé au Dépôt.
Accident à la raffinerie Say - 1886
Accident à la raffinerie Say
Le Figaro ― 24 août 1886
Un accident des plus graves est arrivé hier, à la raffinerie Constant Say,
boulevard de la Gare.
Au moment où un violent orage éclatait sur Paris, à trois heures et quelques
minutes, une détonation stridente, suivie de cris de douleur, jetait l'alarme
dans toute l'usine. Par une cause que l'on n'a pu définir sur le moment, un
bouilleur s'est subitement déchiré, projetant au dehors un énorme jet de vapeur.
Cinq ouvriers se trouvaient près du générateur lorsque l'explosion s'est
produite : ils ont tous été atteints. Ce sont les nommés Dominique Raveras,
Appino, Genglar, Oberto, italiens, et Paul Perré, français. Tous sont des jeunes
gens de vingt à vingt-cinq ans.
Les médecins et pharmaciens habitant le voisinage de l'usine sont accourus
immédiatement et ont prodigué leurs soins aux blessés qui ont été transportés
ensuite à l'hôpital de la Pitié.
Dans la soirée, deux des blessés ont succombé.
Une enquête a été ouverte immédiatement sur les causes, de cet accident.
Lu dans la presse...
La sente des Reculettes devient
La sente des Reculettes devient une rue …
Le Journal — 28 juin 1932
Parmi tant de travaux poursuivis en ce moment par l'administration de la
Ville de Paris pour l'amélioration de sa voirie, il en est de
particulièrement intéressants. Tel est le percement de la rue des Reculettes
dans le quartier Croulebarbe (13è arrondissement).
Jusqu'ici ladite rue ne méritait ce nom que dans l'amorce pavée qui
partait depuis longtemps de la rue Croulebarbe. A ce bout de rue aboutissait
à travers une sorte de maquis assez agreste une sente en zigzag, de deux
mètres de large, venue des hauteurs de la rue Abel-Hovelacque. Bénie des
amateurs de pittoresque, cette ruelle longeait sur une minuscule falaise, un
petit ravin à coins buissonniers, tout comblé de maisonnettes disparates, peu
fastueuses villas parisiennes où caquetaient les poules, et où l'on
s'éveillait au chant du coq.
Un jour, la Ville de Paris a exproprié les amateurs de verdure. Et voici
que des équipes de terrassiers ont raboté les avancées de falaise, que les
démolisseurs ont abattu à grands coups de pic les masures qui ne tenaient
guère. Les maçons avec leurs moellons et leur béton , établissent les
substructions de la voie de douze mètres qui complétera la rue des
Reculettes. Il s'y élève déjà des espèces de gratte-ciel pour familles
nombreuses.
Ces travaux attirent l'attention des constructeurs à cause des procédés
nouveaux qui y sont employés. Pour contenir la poussée des terres qui
porteront la nouvelle rue descendant d'environ quatre ou cinq mètres sur une
distance de soixante ou quatre-vingts, il fallait établir un large mur de
soutènement qui eut coûté fort cher.
Les ingénieurs ont eu l'idée heureuse de construire pour supporter cette
masse et en éluder la poussée, une série de voûte de décharge de décharge en
maçonnerie. Elles permettent de diminuer beaucoup la largeur du mur de
soutènement — réduite à soixante-quinze centimètres environ — et, par
conséquent, la dépense. Cette opération constitue une innovation très
remarquable , au dire des spécialistes.
La phrase classique : « Encore un coin pittoresque du Vieux Paris qui
disparaît ! » me chante aux oreilles tandis que je suis le fond de l'ancien
ravin sur des échafaudages aux planches plâtreuses. Dans un reste de
buisson, deux ouvriers peuvent encore déjeuner sur l'herbe, mais c'en sera
fait avant longtemps de ces plaisirs agrestes. Derrière une maison lépreuse
et enfumée, j'aperçois encore un bout de jardin. Au fond d'une impasse, une
porte, pouvant conduire au vaste jardin ombragé d'une brasserie, a, en blanc
sur noir, cette inscription mélancolique et bien à sa place : Mort.
S'agit-il du sentier des amoureux ? Non.
C'est le reste de l'écriteau qu'on avait mis là : Danger de mort,
pour empêcher les enfants d'escalader la clôture. Les arbres qui par-dessus
« balancent leurs palmes » sont, sans doute, tout ce qui reste des
dépendance du vieux moulin de Croulebarbe, lequel appartenait à un fief
remontant au quatorzième siècle, propriété de Saint-Martin-des-Champs.
Les moins de l'abbaye l'affermèrent jusqu'en 1668, époque où l'abbé de
Saint-Marcel en revendiqua la propriété. Le nom de sente des Reculettes
signifie qu'on se trouvait là dans un lieu reculé, peu central.
Comme je quitte le chantier, un habitant m'interpelle mélancoliquement :
— J'ai habité trente-six ans ici monsieur. Voici où se trouvait ma
maison. Le soir, quand les usines s'arrêtaient nous nous croyons à cent
lieues de Pris. On m'a exproprié. Avec l'argent, j'ai acheté un terrain en
bordure de la rue qui sera peut-être très commode. Mais, voyez-vous,
j'aimais mieux la ruelle, avec ses arbres, ses plantes, ses fleurs, ses
masures, ses poulaillers et ses amoureux.
Rue Nationale, à Paris, au n° 13, à 200 mètres de la porte d'Ivry, près du boulevard Masséna et d'un terrain vague longeant les fortifications et appelé communément « champ de manœuvres d'Ivry », se trouve un petit débit le café des Trois Marches vertes, tenu par M. Paul Guignard.
Il était 8 heures du soir, mardi, quand M. Fauvel, secrétaire au commissariat du quartier de la Gare, fut averti par téléphone que deux coups de revolver venaient de retentir dans un débit, rue Nationale.
Hier matin, M. Boudeau, commissaire de sûreté du 4e district, ainsi que M. Fauvel, secrétaire du commissariat de la Gare, avaient acquis la certitude que Gauzy avait été blessé à l'intérieur du café des Trois Marches vertes et que le chiffonnier Georges Colson avait dit vrai
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)