Selon Le Petit Parisien du 24 juin 1923, qui rappelait qu'entre le pont National et le pont de Bercy, deux voies seulement sont ouvertes : la rue Watt et la rue de Tolbiac; il était question de réaliser un projet qui supprimerait la rue Watt. La mesure a soulevé dans le quartier une assez vive émotion : un comité de défense s'est constitué dont le président a fait une démarche auprès du préfet de la Seine.
Pour aménager la Place d'Italie, une fois les pavillons Ledoux abattus, il fallut abaisser le niveau d'un des côtés de plus d'un mêtre et exhausser l'autre d'autant.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un brocanteur de la rue Nationale, M. Monteil, s'était rendu au théâtre
jeudi soir.
Quand il rentra chez lui, vers minuit et demi, il fut surpris de trouver sur
la table de la salle à manger une lampe allumée. Bientôt, il constata que des cambrioleurs
avaient pénétré dans sa boutique pendant son absence. Les malfaiteurs s'étaient
introduits, dans la maison, qui n'a pas de concierge, en escaladant une fenêtre
du premier étage. De là, ils avaient pénétré dans l’arrière boutique où, se trouve,
scellé dans le mur le coffre-fort du brocanteur. Les voleurs n'ayant pu le forcer,
l'avaient défoncé à l'aide d'une énorme barre de fer qui a été retrouvée sur les
lieux. Au préalable, ils avaient essayés de le desceller en démolissant une partie
du mur.
Le vol commis par les malfaiteurs s'élève à 7,500 francs environ, tant en espèces
qu'en valeurs au porteur.
Le service de Sûreté a été chargé de rechercher les auteurs de ce vol audacieux.
Un jeune héros - 1895
Un jeune héros
Le Petit-Parisien ― 6 février 1895
Une dizaine d'écoliers s'amusaient, hier après-midi, dans le bas de la rue
des Tanneries, à faire des glissades sur la glace qui recouvre la Bièvre, très
profonde en cet endroit.
Soudain le jeune Émile Brajus, âgé de onze ans, demeurant chez ses parents,
rue des Cordelières, 38, s'étant aventuré au milieu de la rivière, poussa un cri
de désespoir.
La glace venait de se rompre; le malheureux enfant disparut sous l'eau.
Aussitôt un de ses camarades, Émile Berne, âgé de treize ans, plongea
résolument à trois reprises différentes et fut assez heureux pour saisir son
camarade par ses vêtements.
Néanmoins, l'intrépide écolier, bien qu'il fût excellent nageur, était
épuisé. Le froid engourdissait ses membres.
Eugène Billion, âgé également de treize ans, se porta à son tour au secours
de ses petits amis; il se coucha à plat ventre sur la glace et tandis que les
autres gamins le retenaient par les pieds, il aida Berne, qui n'avait pas
abandonné Brajus, à sortir de l'eau.
Dans la soirée, M. Perruche, commissaire de police du quartier, est allé
rendre visite à victime et à son brave sauveteur.
L'EXPLOSION DU 20 OCTOBRE
1915
L'accident du 22 juillet 1915
Explosion dans une usine rue de Tolbiac
UN MORT. ― CINQ BLESSÉS
Le Petit-Parisien ― 23 juillet 1915
Au cours de la matinée d'hier, un grave accident s'est produit 168, rue
de Tolbiac, dans l'usine de M. Billault, où l'on fabrique actuellement des
grenades. Un de ces engins a éclaté, tuant, sur le coup, le contremaitre, M.
Victor Ballossier, trente-deux ans, demeurant 22, rue Boileau, à Montrouge.
En outre, cinq ouvrières ont été blessées : Mmes Jeanne Mercier, vingt-sept
ans, 41, rue du Moulinet (atteinte au bas-ventre) et Bonsergent, trente et
un ans, rue Caillaux, 15 (blessée à la cuisse droite), qui ont été
transportées à l'hôpital Cochin dans un état grave ; Marie Leteloo,
trente-cinq ans, 29, rue de la Butte-aux-Cailles (contusion à l'œil gauche)
Julie Hans, vingt-quatre ans 24, rue des Cinq-Diamants (blessée à la hanche
droite) Charlotte Montreuil, vingt-deux ans, 8, rue Bourgon (blessée à
l'épaule droite). Après avoir reçu des soins dans une pharmacie, ces trois
dernières ont été ramenées à leur domicile.