La statue de Pinel, bienfaiteur des aliénés, installée devant l'hôpital de la Salpétrière est due à Ludovic Durand.
Ernest Rousselle (1836-1896), conseiller municipal du 13e arrondissement était un adversaire résolu de tout projet de métropolitain;
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
A coups de baïonnette.- 19 janvier 1897 A CHANGER
A coups de baïonnette.
Le Matin - 19 janvier 1897
Le quartier de la Maison-Blanche a été, hier matin, le théâtre d'un drame
sanglant. M. Joseph Brichet, garde républicain en retraite et propriétaire d'un
petit; immeuble situé dans le passage des Malmaisons, a été frappé du plusieurs
coups de baïonnette par un de ses locataires, un chiffonnier du nom de Guillon.
Ce Guillon était sorti récemment de la maison centrale de Poissy; il avait la
prétention de transformer son logement en une sorte d'asile de nuit à l'usage de
tous les vagabonds du quartier et des prisonniers libérés se trouvant sans
domicile.
Naturellement, M. Brichet vit d'un très mauvais œil cette invasion
'de malfaiteurs dans un local lui appartenant, et il s'efforça de faire
déguerpir et son singulier locataire et ses étranges amis.
Comme Guillon se
refusait énergiquement à vider les lieux, M. Brichet trouva très pratique de
faire démonter la porte et les fenêtres de son logement. Le chiffonnier résista
quand même, et, hier matin, quand l'ex-garde républicain se présentait pour lui
signifier de nouveau son congé, il se précipita sur lui, armé d'une vieille
baïonnette et le frappa à la poitrine et aux jambes.
M. Brichet, blessé très
grièvement, a été transporté à l'Hôtel-Dieu. Quant à l'auteur de cette tentative
de meurtre, il été mis sur-le-champ en état d'arrestation et envoyé au Dépôt par
M. Remougin, commissaire de police.
Un drame rue Bourgon - 1899
Un drame rue Bourgon
Le Figaro — 3 janvier 1899
Un ouvrier plombier, Alphonse Roinville, habitant, dans le
treizième arrondissement, la rue Bourgon, au n°8, recevait, hier
matin, la visite d'une femme Eugénie Hergot, âgée de trente-quatre
ans, blanchisseuse.
Une demi-heure après l'arrivée de cette femme des cris perçants
partant de la chambre de Roinville attirèrent l'attention des
voisins, qui pénétrèrent chez le plombier et trouvèrent Eugénie
Hergot étendue sur le parquet et portant à l'épaule une blessure
d'où le sang s'épanchait en assez grande abondance. Elle venait de
recevoir un coup de couteau.
Le meurtrier a été arrêté et conduit chez M. Remongin,
commissaire de police, qui l'a envoyé au Dépôt.
La victime, dont l'état est grave, a été transportée à l'hôpital
Cochin.
L'EXPLOSION DU 20 OCTOBRE
1915
L'Explosion de la rue de Tolbiac a fait une centaine de victimes
L'Explosion de la rue de Tolbiac a fait une centaine de victimes
Le Journal ― 22 octobre 1915
Rue de Tolbiac, dans l'amoncellement de décombres formé par l'explosion,
les pompiers ont, toute la journée d'hier, recherché s'il ne se trouvait
aucune nouvelle victime. Ils n'ont découvert qu'un certain nombre de débris
humains qui ont été transportés à la Morgue.
M. Poincaré s'est rendu à l'hôpital de la Pitié, auprès des victimes, et
aussi à l'hôpital du Val-de-Grâce, où il a remis la croix de la Légion
d'honneur au médecin-major Desandré, du corps des sapeurs-pompiers, qui fut
blessé par une explosion en concourant au sauvetage en même temps que
l'adjudant des pompiers Lejeune.
Le nombre des victimes n'est pas définitivement établi ; il y a à la
Morgue trente-cinq corps, dont douze ont été officiellement reconnus, sept
femmes et cinq hommes.
Quatre blessés ont succombé : trois femmes et un petit garçon.
Le nombre des blessés atteints gravement est de soixante.
Au total, il y aurait environ cent victimes. Ce n'est que lorsqu'on aura
procédé à un contrôle minutieux des personnes employées à la fabrique de la
rue de Tolbiac qu'on sera exactement fixé.
Des secours ont été distribués hier aux familles éprouvées, et
l'Association nationale des orphelins de la guerre a décidé d'admettre dans
ses colonies les enfants des victimes de l'explosion.