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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

Le 26 avril 1939 une distribution de sacs de sables était organisée dans le quartier Croulebarbe par la préfecture de la Seine.


Les deux molosses en pierre ornant le portail du mobilier national à #Paris13 sont l'œuvre du statuaire André Joseph Géraud Abbal, 1876-1953.
Abbal doit sa renommée à ses sculptures en pierre en taille directe. Il était fils et petit-fils de tailleurs de pierre de Montech (82).


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 La folie du cordonnier - 1921

La folie du cordonnier

Le Gaulois  — 20 mars 1921

Un sujet russe, Bernard Steimann, cordonnier âgé de cinquante et un ans, demeurant 22, avenue de Choisy, menacé d'expulsion fut pris d'un acte de folie et se barricada dans sa boutique, menaçant de tuer ceux qui s'approcheraient.

L'intervention du commissaire de police n'eut aucun succès. Steimann restait enfermé. Alors il fut décidé qu'hier matin on lancerait par une fente de la porte de la boutique deux ampoules remplies d'un gaz soporifique, afin de pouvoir se rendre maître du forcené.

Or, à sept heures du matin, deux agents en surveillance aperçurent soudain deux jambes qui s'allongeaient sous le rideau de fer. Chacun en prit une et tira ; Steimann n'opposa aucune résistance. Le pauvre fou s'était blessé dans la, région du cœur avec un de ses tranchets à  chaussures.

Transporté immédiatement à la Pitié, le malheureux y a reçu les soins nécessaires.

Comme ses blessures ne présentent aucun caractère de gravité, il sera dirigé sur l'asile de Sainte-Anne.

A. Magne

 Une bande de voleurs - 1912

Une bande de voleurs

Le Journal — 20 septembre 1912

M. Niclausse, sous-chef de la Sûreté, vient d'arrêter trois individus qui avaient commis, notamment dans le treizième arrondissement, une quantité de vols de bicyclettes, de motocyclettes et d'accessoires d'automobiles.

Le chef de la bande est un nommé Louis-Léon Labbaye, dit Martin, né à Paris en 1874, exerçant parfois la profession de photographe, et qui habitait en garni 46 rue du Moulin-de-la-Pointe,

Ses complices sont Joseph Maniardi, né à Bottola (Italie), en 1870, cordonnier, habitant 51, avenue de Choisy, et Emile-Joseph Nedrecor, né à Paris en 1873, cordonnier, domicilié à Ivry, 51, rue de Choisy.

M. Niclausse a perquisitionné chez les trois voleurs; il a retrouvé quantité d'objets et notamment, chez Nedrecor, une motocyclette qui fut volée en juillet dernier chez M. Chaulange, 19, rue Fagon. Labbaye, qui a déjà subi dix condamnations, a opposé une résistance désespérée lorsqu'on l'a capturé et a tenté de poignarder l'inspecteur Lallemand. Ce bandit, lors d'une de ses arrestations précédentes, en 1911, avait gravement blessé deux agents.


L'EXPLOSION DU 20 OCTOBRE 1915

 Effroyable explosion dans une usine - Le Matin – 22 octobre 1915
Le Matin – 22 octobre 1915

Effroyable explosion dans une usine à Paris

PRÈS DE 40 MORTS

Le nombre des personnes blessées dépasse cinquante

Dans la mesure où il nous a été permis de le faire, nous avons signalé, dans notre dernière édition d'hier, l'effroyable explosion qui s'était produite dans une usine de la rue de Tolbiac.

Voici des détails complémentaires sur ce terrible accident, qui a atteint les proportions d'une véritable catastrophe.

Il était exactement deux heures et quart de l'après-midi, lorsqu'une automobile pénétra dans l'usine Bilan, située au 174 de la rue de Tolbiac, pour y prendre une livraison.

Trois minutes après, deux formidables détonations, suivies bientôt d'une troisième, se produisaient, ébranlant tout le quartier de la Maison-Blanche.

Un immense nuage de fumée et une odeur caractéristique emplissaient l'atmosphère en même temps que des débris de toutes sortes venaient tomber des toits dans les rues; dans les cours des maisons, même situées à plus de deux cents mètres du lieu de l'explosion, toutes les vitres avaient volé en éclats. Une pluie de petits morceaux de fer s'était, en même temps, abattue sur le sol.

Effarés, les habitants se précipitaient au dehors. Les bruits les plus divers coururent, mais quelques minutes après on connut toute là vérité, et l'on sut que l'usine Bilan venait de sauter.

Les premiers secours

De tous côtés les secours affluèrent. Accourus les premiers, les pompiers des casernes de l'état-major, de Port-Royal, de Jeanne d'Arc, s'élancèrent parmi les décombres- pour tenter d'y sauver quelques malheureux.. On retira bientôt une vingtaine de cadavres, qui, aussitôt, furent transportés dans un cinéma, rue de Tolbiac, rapidement aménagé en dépôt mortuaire.

Des voitures d'ambulance arrivèrent de tous côtés et l'on y plaça de nombreux blessés qui, en toute hâte, furent dirigés sur les hôpitaux voisins.

Bientôt arrivèrent sur les lieux du sinistre le président de la République, le ministre de l'intérieur, les préfets de police et de la Seine, le président du conseil municipal, le général Clergerie, le colonel Cordier, des pompiers de Paris, M. Mouton, directeur de la police judiciaire et de nombreuses autres personnalités. Pendant que de toute part chacun s'employait au déblaiement des matériaux, et qu'un service d'ordre était rapidement organisé, M. Delanglade, commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche, et son secrétaire, M. Dubié, procédaient à une enquête provisoire en attendant l'arrivée du parquet.

L'usine Bilan occupait un grand nombre d'ouvriers et d'ouvrières, deux cents environ: divisés en deux équipes de jour et de nuit.

168 femmes, 14 fillettes et 18 hommes y étaient employés.

C'étaient presque tous des habitants du quartier.

Les premières constatations établirent d'une façon très nette que l'explosion était due, à des causes purement accidentelles. On procéda alors à une enquête générale dans tout le quartier.

Les maisons voisines sont évacuées

Les immeubles situés du numéro 175 au 183 de la rue de. Tolbiac avaient tous beaucoup souffert. De vastes .hangars abritant une usine de construction, située en face de l'usine, s'étaient effondrés, et, le feu s'y était déclaré. Du même côté que l'usine, de nombreuses maisons étaient en partie détruites.

Rue Bobillot, la toiture d'un petit débit de vins, avait été enlevée. Les murs de la maison étaient, lézardés.

Rue du Moulin-des-Prés, rue Bobillot, rue de la Butte-aux-Cailles, et dans toutes les rues avoisinantes les vitres des maisons avaient été brisées. Le sol était jonché d'innombrables débris de verre et de bois.

L'immeuble qui abrite le commissariat le la Maison-Blanche avait particulièrement, souffert

Les fenêtres et les boiseries avaient été arrachées. Passage Tolbiac, deux hôtels menaçaient ruine, ainsi qu'une maison située rue da Moulin-des-Prés.

On dut faire évacuer les habitants de tous ces immeubles, par mesure de précaution.

Dans la soirée, des voitures mortuaires venaient chercher les corps des victimes et les transportaient à la Morgue.

La violence de l'explosion n été ressentie il une distance considérable. C'est ainsi qu’on a ramassé, à la porte de Bicêtre, des débris de fonte qui y avaient été projetés.

On ne connaît pas encore exactement le nombre des victimes il est malheureusement élevé.

Trente-cinq cadavres ont été transportés à la Morgue, parmi lesquels seize femmes et neuf hommes, plus dix débris informes.

Cinquante et un blessés sont soignés dans les hôpitaux. Deux d'entre eux sont morts peu après.

M. Boucard, juge d'instruction, est chargé de l’affaire.


Après la catastrophe
APRES LA CATASTROPHE

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Dans la presse

21 octobre

Le Figaro

Terrible explosion - nombreux morts et blessés

Le Petit-Parisien

Une usine explose

Funèbre défilé à la morgue

On recherche les causes de la catastrophe

Liste des blessés

Le Gaulois

Explosion dans une usine

Le Journal

Une catastrophe rue de Tolbiac


22 octobre

Le Figaro

La catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Gaulois

La catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien

L'explosion de la rue de Tolbiac : on a une cinquantaine de morts à déplorer

Dernière heure

Le Journal

L'Explosion de la rue de Tolbiac a fait une centaine de victimes

Le Matin

Effroyable explosion dans une usine à Paris

Le Temps

L'explosion de la rue de Tolbiac

Dernières nouvelles


23 octobre

Le Gaulois

L'explosion de la rue de Tolbiac

Le Journal

Au fil des jours (éditorial)

La Catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


24 octobre

Le Gaulois

Les victimes de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien

L'explosion de la rue de Tolbiac

Le Journal

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


25 octobre

Le Journal

La Catastrophe de la rue de Tolbiac

Un nouvelle victime

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Figaro

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


26 octobre

Le Journal

Nouvelle reconnaissance

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


27 octobre

Le Journal

L'aide aux victimes

Les suites judiciaires

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


28 octobre

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


29 octobre

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


31 octobre

Le Journal

En banlieue

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


18 novembre

Le Gaulois

Obsèques des victimes inconnues


21 novembre

Le Petit Parisien

Une requête en faveur des victimes de l'explosion


10 décembre

Le Gaulois

Interpellation du Gouvernement à la Chambre des députés

Le Petit-Parisien

L'interpellation de M. Navarre sur l'explosion de la rue de Tolbiac


L'accident du 23 juillet 1915

Le Petit Parisien

Un mort, cinq blessés


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