L'église Notre-Dame de la Gare, terminée en 1864 par M. Claude Naissant; est un monument assez élégant, construit dans le style de transition du douzième au treizième siècle, mais dont l'intérieur n'offrait, au moins en 1890, rien de curieux.
La piscine de la Butte aux Cailles a été inaugurée le 4 mai 1924.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone.
Boulevard de la Gare, mercredi matin, une femme, s'adressant aux ouvrières
qui se rendaient aux usines de guerre, essayait de les détourner de leur
travail, menaçant et frappant même celles qui ne voulaient pas l'écouter.
Signalée à la police, cette femme a été arrêtée hier matin, au moment où elle
s'apprêtait à recommencer. C'est une nommée Renaudat, demeurant rue des
Malmaisons.
Elle a été envoyée au Dépôt.
Discussion vive rue Vandrezanne - 1888
Discussion vive rue Vandrezanne
Le Petit-Parisien — 24 octobre 1888
Une vive discussion éclatait, hier matin vers onze heures, dans un
établissement de bouillon, 10, rue Vandrezanne, entre deux consommateurs nommés
Courant, demeurant rue des Malmaisons, 23, et Pigard, demeurant rue Vandrezanne,
9.
Au plus fort de la querelle, Courant saisit un couteau sur une table et se
précipitant sur son adversaire, l'en frappa d'un coup au côté droit.
Le meurtrier qui essayait de fuir fut arrêté par un gardien de la paix.
Il a été conduit au bureau de M. Debeury, commissaire de police.
Le blessé après avoir reçu des soins dans une pharmacie a été transporté à
son domicile.
L'état de Figard est grave.
Faits divers
Une rue qui s'effondre - Coypel - 1895
Panique aux Gobelins
Une rue qui s'effondre
Le Petit-Parisien — 12 décembre 1895
On se souvient qu'il y a trois ans environ, au moment où une voiture
de la Compagnie des tramway-Sud venait de dépasser l'entrée de la rue de
Gentilly sur l'avenue des Gobelins, une large crevasse s'ouvrit dans la
chaussée par suite de l'effondrement d'une partie du pavé dans les catacombes
qui sillonnent en dessous des treizième et quatorzième arrondissements.
Semblable accident s'est produit hier dans la rue Coypel. Un camion venant
du boulevard de l'Hôpital descendait cette voie au grand trot, lorsqu'un
bruit semblable à une décharge d'artillerie retentit tout à coup à l'instant
où le lourd véhicule se trouvait eu face de l'immeuble portant le numéro
14. Une vaste tranchée, longue de vingt-cinq mètres sur un mètre cinquante
de large, venait de se produire, provoquée par la trépidation du camion,
laissant voir l'intérieur d'un vaste souterrain.
Les catacombes ont, en cet endroit, de nombreuses ramifications dont
une aboutit à une « descente » située à l'angle des boulevards Saint-Marcel
et de l'Hôpital, à l'extrémité du marché aux chevaux ; une partie est louée
à des marchands de vins du quartier qui s'en servent de cave.
On s'imagine facilement la panique qu'a provoquée l'éboulement de la
rue Coypel. Les pompiers de la rue Jeanne-d'Arc accourus au premier signal,
ainsi que de nombreux agents sous les ordres de M. Volet, officier de paix,
ont organisé un cordon pour empêcher l'approche de la crevasse et éviter
tout accident.
Quelques instants après, une équipe d'ouvriers commençait, sous la direction
d'un ingénieur de la ville, les premiers travaux de réparation. D'après
les personnes compétentes en la matière, il faudra combler avec des débris
de démolition toute la partie creuse de la rue, pour éviter le retour d'un
nouvel affaissement.
Il est vraiment miraculeux qu'aucun accident de personne ne soit à déplorer
et que camion et conducteur n'aient pas été ensevelis sous les décombres.
LES PLUS HAUTES RÉCOMPENSES
Paris Londres, Moscou, Bruxelles, Chicago... Plus de trente jurys
de loyauté parfaite Ont, par leur jugement, prouvé que le Congo
Est le plus parfumé des savons de Toilette
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
M. Auguste Bazin, marchand de vins, établi avenue des Gobelins, voyait entrer, hier soir, Vers onze heures, dans son débit, un individu, qui ne lui parut pas être dans son état normal.
Au numéro 21 de la rue Croulebarbe habillait, avec son amant, Georges Deschamps, ouvrier fumiste, âgé de vingt-cinq ans, une femme Céline Pasquet, d'un au plus jeune, journalière.
La cité Jeanne-d'Arc, dont on connaît les titres à une triste célébrité, a été encore, hier soir, le théâtre d'un drame sanglant. Une mère de famille, une jeune femme, a été sauvagement égorgée par un alcoolique sans que les voisins, terrorisés, aient osé intervenir.
Après une nuit d'anxiété, les locataires de la cité Jeanne-d'Arc ont appris avec soulagement l'arrestation d'Henri O..., qui avait blessé sa voisine d'un coup de couteau à la gorge.
Des incidents très graves qui ont rapidement pris le caractère d'une véritable émeute, se sont produits tard dans la soirée rue Nationale, dans le XIIIè arrondissement.
Une effrayante tragédie s'est déroulée, dans la nuit d'hier, à l'hôpital de la Pitié. Frappé subitement de folie furieuse, un malade en traitement dans la salle Piorry, Charles-Albert Baxloy, âgé de trente ans, habitant 10, rue Dunois, dans le treizième arrondissement, a tenté de tuer un veilleur de nuit, M. Julien Mercier, âgé de quarante ans.