Gustave Geffroy fut directeur de la Manufactures des Gobelins. Il n'est donc pas anormal que la rue qui porte son nom soit situtée tout près de celle-ci.
Edmond Gondinet (7 mars 1828, Laurière – 19 novembre 1888, Neuilly-sur-Seine) dont une rue du 13ème arrondissement porte le nom était un auteur de théâtre qui fit jouer sur les scènes parisiennes une quarantaine de pièces. On lui doit notamment "Le Plus Heureux des trois" en collaboration avec Eugène Labiche.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche.
Une vive discussion éclatait, hier matin vers onze heures, dans un
établissement de bouillon, 10, rue Vandrezanne, entre deux consommateurs nommés
Courant, demeurant rue des Malmaisons, 23, et Pigard, demeurant rue Vandrezanne,
9.
Au plus fort de la querelle, Courant saisit un couteau sur une table et se
précipitant sur son adversaire, l'en frappa d'un coup au côté droit.
Le meurtrier qui essayait de fuir fut arrêté par un gardien de la paix.
Il a été conduit au bureau de M. Debeury, commissaire de police.
Le blessé après avoir reçu des soins dans une pharmacie a été transporté à
son domicile.
L'état de Figard est grave.
Les pruneaux du quartier de la Gare - 1895
Les pruneaux du quartier de la Gare
Le Figaro — 16 janvier 1895
Quand les ménagères du quartier de la Gare entendaient le cri « Pruneaux !
Pruneaux ! » jeté dans la rue par un petit homme grisonnant, poussant devant lui
une voiture à bras, elles savaient à quoi s'en tenir et descendaient en hâte.
Car ce n'étaient pas des pruneaux que leur vendait Louis Durand surnommé
Pruneau mais des allumettes de contrebande. Arrêté hier, en flagrant délit, il a
été conduit au commissariat de M. Bolot où, pour toute défense et sans mot dire,
il s'est mis à enflammer ses allumettes, l'une après l'autre. De la première à
la dernière, toutes ont flambé, sans un raté.
Malgré l'excellence de ses produits, Pruneau a été envoyé au Dépôt !
Faits divers
Sombre histoire de charbon - 1937
Quartier Croulebarbe
Sombre histoire de charbon
Le Petit-Parisien ― 5 novembre 1937
Un camion d'anthracite destiné à une école parisienne est détourné et
livré à une « maison d'illusions »
Trois charbonniers, la concierge et la « patronne » sont compromis
Il n'est question dans le quartier Croulebarbe (XIII* arrondissement),
que d'une histoire de détournement de charbon, dont ce qu'on en a pu savoir,
suffit à faire le mystère dont on l'entoure volontairement.
Voici telle qu'on la conte.
Trois employés d'une importante maison, de combustible de Paris avaient
été chargés de livrer le contenu de trois voitures d'anthracite belge à une
école communale de la Ville de Paris.
Le transport se fit sans incident. Les véhicules vinrent s'arrêter
l'autre matin devant la porte de rétablissement scolaire auquel le charbon
était destiné. Et le déchargement commença, sous l’œil intéressé, mais
intéressé d'une manière bien particulière, ainsi qu'on va le voir, du
concierge.
Deux véhicules furent ainsi allégés de leur chargement.
Le troisième ?
Après un conciliabule prolongé entre le gardien de l’école et les
« charbonniers », on le vit s'en aller, aussi chargé qu'à l'arrivée. Son
conducteur ne l'emmenait, d'ailleurs pas bien loin. Quelques tours de roue
et la voiture s'arrêta à nouveau. C'était devant une maison dont les volets
hermétiquement fermés indiquaient suffisamment les soucis très particuliers
de ses occupantes. L'huis fut entr'ouvert, et, en quelques minutes,
l'anthracite belge, qu'on eut pu croire destiné au bienêtre des écoliers
parisiens, disparut dans les caves de la « maison ».
C'est alors qu'apparurent — le coup avait donc été concerté et aussi…
dénoncé ! — plusieurs messieurs qui étaient des inspecteurs de la police
judiciaire. Il y eut quelques remous, quelques cris, quelques protestations.
Et tout rentra dans l'ordre.
Non toutefois sans que les trois livreurs, le concierge de l'école et la
« maîtresse de maison » été conduits quai des Orfèvres, où il parait qu'on
leur démontra aisément le vol dont ils s'étalent rendus coupables, encore
que la bénéficiaire de la troisième voiture ait affirmé avoir payé sa
livraison, bien qu'à un prix très réduit.
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que seule la neurasthénie ait poussé Paul Seguin, quarante-neuf ans, commis boucher, vouloir tuer sa femme pour se loger ensuite une balle dans la tête.
Le cordonnier Auguste Seigneur, âgé de vingt-huit ans, est un homme d'une extrême violence. Il comparaissait, hier, devant la cour d'assises de la Seine sous la double accusation d'homicide volontaire et de coups et blessures.
Un drame passionnel s'est déroulé dans un hôtel meublé, 178, rue de Tolbiac. À cette adresse, les époux Beaucousin exploitent depuis plusieurs années un établissement de vins et logeur, fréquenté par une clientèle de maquignons.
Deux frères, Georges et Hippolyte Primitif, âgés, le premier de trente-sept ans et le second de trente-deux manouvriers, demeurant dans le treizième arrondissement, avaient voué une haine implacable à un marchand de vin da la rue de Tolbiac
Au n°27 de la rue Jenner habitent Mme veuve Guilbert et sa fille Julia, âgée de vingt-deux ans. Un cocher, Baptiste Morand, était le commensal ordinaire de !a maison.