C'est le 11 juillet 1906 que le conseil municipal de Paris vota le transfert du marché aux chevaux du boulevard de l'hôpital à Brancion, nouveau marché ouvert depuis 1904.
Le 1er mars 1932, l'usine de chaussures installée boulevard Kellermann (au 10) était ravagée par un incendie.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier.
M. Potut, professeur, suivait hier soir, vers minuit, la rue Lebrun, dans le
quartier des Gobelins, lorsqu'il fut assailli par cinq rôdeurs qui, pour le
dévaliser mieux à leur aise, l'accablèrent de coups. A moitié assommé, incapable
d'opposer aucune résistance,. M. Potut dut se résigner à voir passer entre les
mains des malfaiteurs sa montre et sa chaîne en or, son portefeuille renfermant
des papiers de famille, son porte-monnaie contenant une centaine de francs et
même son foulard.
Mais des gardiens de la paix qui étaient survenus avant que les agresseurs
aient songé à prendre la fuite, ont pu arrêter trois d'entre eux. Ils ont été
envoyés au Dépôt.
M. Potut a été transporté à son domicile dans un état alarmant.
L'inévitable fou - 1900
L'inévitable fou.
Le Matin - 31 décembre 1900
M. Remongin, commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche, a reçu,
hier matin, la visite d'un pauvre diable, vêtu de loques sordides, qui lui a
déclaré se nommer Charles-Camille Cuny, âgé de trente-sept ans, et être l'auteur
du crime de la rue des Plâtrières.
— J'ai reçu du ciel la mission de couper en morceaux tous les hommes
qui insulteraient le saint nom de Dieu, a-t-il dit, au magistrat.
Ce malheureux, qui est un pauvre déséquilibré, est en état de vagabondage. Il
a été dirigé sur l'infirmerie spéciale du Dépôt.
Faits divers
Crue de la Bièvre - 1881
Crue de la Bièvre
Le Figaro ― 1er février 1881
II s'est produit, hier, un temps d'arrêt dans la crue de la Seine. Le
matin, l'étiage du Pont-Royal marquait bien 5m67, soit une hausse de 17
centimètres sur la veille, et l'on prévoyait pour le lendemain la cote 5m
85.
Toutefois, à quatre heures du soir, une légère baisse a pu être
constatée, et les eaux sont revenues à la cote de 5m50.
Il y a malheureusement lieu de croire que cette baisse n'est que
momentanée, les affluents étant toujours en croissance.
A propos des affluents de la Seine, disons que l'un des plus modestes
d'entre eux, la petite rivière de la Bièvre, se paye le luxe d'une
inondation aux portes de Paris. A l'endroit même où la Bièvre pénètre dans
la capitale, à la hauteur du bastion 86, les eaux se sont répandues
sur un large espace de terrain et ont inondé un assez grand nombre de
jardins et de maisonnettes.
Lorsque l'on sort par la poterne dite des Peupliers, en passant sous le
pont du chemin de fer de ceinture, on se trouve subitement en face d'un
véritable petit lac au milieu duquel émerge seule une étroite chaussée à
peine suffisante .pour deux personnes marchant de front, et par laquelle on
peut atteindre les premières maisons de Gentilly.
Intra muros, la rivière est au niveau de la rue des Peupliers et a près
de dix fois sa largeur ordinaire. Tout un établissement de marchand de vins,
boutique, bosquets, etc., est à moitié inondé. Çà et là on aperçoit des
cloches en verre qui émergent de la rivière et indiquent des terrains
exploités par des maraîchers.
Tout ce coin de Paris qui, en temps ordinaire, est déjà étrangement
pittoresque, revêt par suite de cette inondation en miniature, un aspect
absolument curieux.
Communiqué
Une misère chasse l'autre
Une pauvre et honorable mère de famille, à la suite d'une opération
atroce, se trouve, sans emploi et presque sans asile. Elle a deux jeunes
enfants en apprentissage qui ne peuvent lui être d'aucun secours et lui sont
à charge. Et il fait froid ! Et le pain manque ! Lecteurs dont nous n'avons
pas épuisé l'inépuisable bonté, s'il reste une obole dans votre cassette de
charité, portez-la à la veuve Mansard, 21, Faubourg Saint-Martin, vous aurez
accompli une bonne action de plus.
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
A la hauteur du numéro 26 du boulevard Kellermann, entre la porte de Bicêtre et la poterne des Peupliers, se trouve l'accès d'une double rampeaboutissant d'une part à la rue du Moulin-de-la-Pointe et d'autre part à la rue Damesme.
Hier, vers une heure de l'après-midi, la concierge de l'immeuble, 198, rue de Tolbiac, voyait descendre, échevelée, un revolver à la main, une de ses locataires...
La jalousie et la colère n'ont pas seules le triste privilège de pouvoir être évoquées comme les seuls mobiles de drames sanglants. L'avarice conduit parfois au crime ceux qu'elle hante.
Hier matin, à deux heures, il soufflait un vent violent. Dans sa chambre du premier étage, donnant sur la rue de l'Amiral-Mouchez, numéro 18, Mme Baugrand entendait ses enfants se plaindre du froid qui entrait par de trou d'un carreau brisé...
Avenue de la Porte-d'Italie, sur la zone récemment annexée, une conduite d'eau s'est rompue hier matin, vers 9 heures. (Cet accident en répétait un autre, identique, qui se produisit là, il y a dix-huit mois.)
Le feu éclatait, la nuit dernière vers quatre heures, dans une usine de dégraissage de chiffons appartenant à M. Figueros, située tout au fond du treizième arrondissement, 14, rue Brillat-Savarin.