A l'école Estienne, en 1896, l'enseignement y est gratuit ; la cantine scolaire, qui fournit aux enfants le déjeuner et le goûter, est également gratuite pour les élèves habitant Paris. Les élèves de la banlieue peuvent apporter leur déjeuner ; ils peuvent aussi prendre leur repas à la cantine, sauf à payer une rémunération fixée par le règlement intérieur.
Le 26 octobre 1874 (un lundi), la Société municipale de Secours mutuels des quartiers de la Maison-Blanche et Croulebarbe, donnait, à 2 h., au théâtre des Gobelins, un concert au profit de sa caisse des retraites.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les étrangleurs des Gobelins - Le Matin — 12 décembre 1894
Les étrangleurs des Gobelins.
Le Matin — 12 décembre 1894
M. Gustave Louridon, marchand de vins, rue du Banquier, 19, rentrait chez
lui, la nuit dernière, à une heure du matin.
Soudain, au moment où il sonnait à sa porte, trois individus qui passaient
sur le même trottoir se jettent sur lui. En un instant ils lui passent une
lanière autour du coup et dépouillent de tout ce qu'il porte dans ses vêtements.
Ms étaient déjà 'loin quand des gardiens de paix survenant le trouvèrent
étendu à terre et râlant.
Transporté au poste de police des Gobelins, on put lui faire recouvrer
connaissance.
L'état de M, Louridon .est grave.
À coups de rasoir
À coups de rasoir
Le Petit-Parisien ― 4 octobre 1927
Après avoir vécu pendant quelque temps avec Mlle Gabrielle Hardy, vingt-six
ans, demeurant 166 avenue de Choisy, le commissionnaire en pommes de terre, René
Le Rouzic, même âge, informait hier son amie qu'il avait décidé de reprendre sa
liberté. Vainement, la jeune fille essaya de le faire revenir sur sa
détermination. Toute la nuit, Gabrielle Hardy songea cette séparation imminente,
Puis, le jour venu, elle prit une décision. Se levant sans bruit et s'armant
d'un rasoir, elle en porta un coup furieux à la gorge de celui qui voulait la
quitter.
Le Rouzic a été transporté à la pitié, où son état a été jugé peu grave. La
meurtrière a été arrêtée par M. Fauvel, commissaire de police de la
Maison-Blanche.
Lu dans la presse...
La Fête Nationale du 30 juin 1878
La Fête Nationale du 30 juin 1878
Treizième arrondissement
La Lanterne ― 2 juillet 1878
C'est la barrière d'Italie.
Fête magnifique et presque sans rivale.
Nous ne parlerons que pour mémoire des concerts en plein air, des
promenades en musique escortées par des milliers de personnes, de la fête
foraine de l'avenue des Gobelins, des jeux divers, du mât de cocagne, etc.,
etc.
A midi et demi, on a inauguré le splendide jet d'eau de la place de la
mairie. La fanfare l'Amicale avait prêté son concours. Ce jet d'eau
est installé au milieu d'un vaste bassin de trente-huit mètres de diamètre :
il compte cent vingt-deux gerbes. La gerbe centrale atteint treize mètres de
hauteur. Vu du bas de l'avenue des Gobelins, ce jet d'eau, qui a joué toute
l'après-midi et toute la soirée, produisait un effet saisissant.
Les Gobelins étaient tout enguirlandés.
D'innombrables visiteurs ont parcouru, toute la journée, les splendides
galeries d'exposition des tapisseries.
A cinq heures et demie, il y a eu ascension d'un ballon place de la
Mairie.
A neuf heures un quart, le feu d'artifice de la place d'Italie a
commencé. Pendant plus d'une demi-heure, l'éclat de la fête dans cet
arrondissement privilégié a été relevé par un feu d'artifice splendide. Sur
la pièce principale se lisaient les mots : Paix, République, Travail.
La foule, très-compacte, gardera certainement le souvenir de cette fête.
Le treizième arrondissement avait commencée sa fête samedi soir par une
retraite aux flambeaux et l'essai de la rampe à gaz de la mairie.
Un commencement d'incendie a eu lieu : une corniche en bois, destinée à
supporter le zinc de la toiture, a pris fou, surchauffée par le gaz. Les
pompiers en ont eu bien vite raison.
Que dire encore ? Il faudrait tout notre journal pour être complet sur le
treizième arrondissement. Contentons-nous donc, en terminant, de signaler la
fort belle décoration du marché des Gobelins et de féliciter vivement M.
Rombeau(*), maire, et M. Morane, premier adjoint, qui, inspirés par le plus
vif patriotisme, se sont multipliés et même surmenés pour concourir fort
brillamment à la grande fête d'hier.
La Lanterne du 5 juillet :
"À propos de la fête du 30 juin, nous avons félicité la municipalité du
treizième arrondissement, et nous avons signalé M. comme étant le maire de
cet arrondissement, et l'un des principaux organisateurs de la fête.
Nous avons involontairement commis une erreur. Tous nos éloges reviennent
de droit à M. Duplessis, le véritable maire, et à son adjoint M. Morane. "
Contexte historique : Paris inaugure le 1er
mai 1878, sous la présidence de Mac-Mahon, sa troisième Exposition
universelle (après celles de 1855 et 1867), la première de l’ère
républicaine. L’enjeu est de taille : faire oublier au monde entier
l’effondrement de 1870, au pays le traumatisme de la défaite, aux Parisiens
les meurtrissures du siège et de la Commune, et, ce faisant, enraciner une
République encore fragile malgré l’échec de la Restauration et la victoire
des républicains à l’issue de la crise de régime qu’avait provoqué le renvoi
de Jules Simon par Mac-Mahon le 16 mai 1877. Le succès fut immense.
L’Exposition reçut 6 millions de visiteurs. Mais le plus beau jour fut le 30
juin, jour choisi pour célébrer « la paix et le travail ». Ce jour-là, qui
débuta par l’inauguration de la statue de la République de Clésinger au
Champ-de-Mars, Paris ne fut plus que lampions, lumières et musique ; pas une
rue, pas une maison qui ne fût pavoisée d’oriflammes et de drapeaux. Le
spectacle, unique et grandiose, devait marquer la foule immense qui, de
l’aube jusque tard dans la nuit, envahit les places, jardins, boulevards et
jusqu’aux plus petites rues, qui devinrent autant de lieux à célébrer par le
chant, la poésie, le dessin ou la peinture. (Source : L'Histoire par
l'image)
Les inspecteurs du quatrième district ont retrouvé les deux clients qui, consommant mardi soir au café des Trois Marches vertes, furent témoins de l'attentat.
La laiterie Verny, située en plein cœur du populeux quartier de la Gare, 17, rue Bruant occupait, depuis quatre années, Henri Lecoin, âgé de vingt-huit ans, en qualité de caissier-comptable.
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)