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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

En 1933, on pouvait jouer au Ping-pong au Café des Sports, 163 avenue d'Italie et au Café du Commerce, 46 rue de Tolbiac.


Le 4 octobre 1923, par suite d'un dérapage, un camion-auto, chargé de caisses vides, renversait un candélabre en face le numéro 41 de la rue de Tolbiac.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Fuite de gaz - 1897

Fuite de gaz.

Le Journal — 20 mars 1897

Par suite de la rupture d'une conduite, une fuite de gaz se produisait, hier après-midi, en face du n°59 du boulevard Arago. Bien que le gaz s'échappât à l'air libre, deux passants ont été à demi asphyxiés et ont dû être transportés à l'hôpital Broca.

Les pompiers du poste de Port-Royal ont obturé provisoirement la fissure avec de la terre glaise, en attendant une complète réfection.


 Réunion tumultueuse - 1905

Réunion tumultueuse.

Le Matin — 10 mai 1905

Une réunion privée, organisée par le comité catholique du treizième arrondissement, avait lieu, hier soir, I'Alcazar d'Italie [190] avenue de Choisy.

Des membres des groupes socialistes et libertaires, ayant réussi à se procurer des cartes, sont entrés dans la salle, et une bagarre violente eut lieu, au cours de laquelle plusieurs personnes ont été contusionnées.

À la sortie, grâce à un imposant service d'ordre, aucun incident ne s'est produit.


Lu dans la presse...

 Les Bijoutiers - 1872

Les Bijoutiers

Le Figaro — 16 février 1872

Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?...

C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris,; connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux.

Ce qui s'appelle arlequin sur les marchés excentriques, se nomme bijouterie dans les sous-sols du boulevard.

Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude on y voyait de grands morceaux de lard, des quartiers de jambon, de belles pièces de pâtisserie. Ces arlequins superbes ne restaient pas longtemps au marché les acheteurs et les acheteuses se précipitaient sur ces marchandises de choix et, pour être mieux servis, attendaient impatiemment l'arrivée des petites voitures à bras qui les apportaient dans Mouffetard-street.

Dès quatre heures du matin, G… et C… quittaient la Butte-aux-Cailles avec leurs véhicules, se rendaient à l'angle du boulevard et-du faubourg Montmartre, et là se séparaient, se dirigeant, l'un vers la Madeleine, l'autre vers la Bastille. Ils s'arrêtaient aux portes des restaurants, recevaient la bijouterie des mains des laveurs de vaisselle, puis entraient avec leurs fournisseurs chez les marchands de vin.

Mais ces mœurs étranges n'étaient pas communes à tous les laveurs de vaisselles. Un brave garçon, exerçant ce sacerdoce chez un restaurateur de la place du Château-d'Eau résista aux prières d'un bijoutier qui voulait emporter un jambon entier.

— Mais c'est un vol s'écria-t-il.

— Tu es bête ! Laisse donc faire, comme ton prédécesseur, et à la fin du mois tu seras content.

L'honnête laveur de vaisselle n'écoutant que sa conscience, dit tout à son patron, qui confia la chose aux autorités, qui chargèrent M. Macé (*), commissaire aux délégations judiciaires, de procéder à une information.

Des agents suivirent avant-hier les voitures, et, au moment où elles allaient arriver au marché, les détournèrent de cette destination pour les faire entrer dans la cour du poste des Gobelins. On y trouva beaucoup de bœuf bouilli, — les garçons de restaurant ne voulant pas se contenter de cette nourriture, — des merlans crus, des boudins entiers, plusieurs douzaines d'œufs frais, un énorme ragoût de mouton avec le plat, et d'autres comestibles qui, bien certainement, n'étaient pas de rebut.

On arrêta les deux négociants et deux laveurs de vaisselle dont la culpabilité est certaine, et ces gens vont avoir à répondre devant la justice du grave délit de vol par un salarié au préjudice de son patron et de complicité par recel.

Cet exemple était nécessaire, et il sera profitable sans doute. Le marché des Gobelins n'aura plus d'aussi belle bijouterie ; mais les restaurateurs du boulevard ne s'en plaindront pas.

A. Duplessis.

* - Gustave Macé (1835-1904), alors commissaire aux délégations judiciaires, allait devenir chef de la sûreté de la préfecture de police en février 1879 et le restera jusqu'à sa retraite en 1884. Il publia ensuite un grand nombre d'ouvrages de mémoires qui permettent d'avoir, encore aujourd'hui, un regard concret sur la vie et les moeurs de Paris durant le second empire et les premières années de la Troisième République. Ces ouvrages sont accessibles sur Gallica. (NdE)


A lire également

Le marché des Gobelins (1867)

Quadruple empoisonnement (1893)

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Ailleurs sur Paris-Treizieme

L'alcoolisme - 1895

Le boulevard de la Gare a été mis en émoi hier soir par un nommé Léon Marisson, âgé de trente-sept ans, terrassier, demeurant rue Xaintrailles.

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Un bien triste individu - 1896

Les gardiens de la paix Déom et Métayer étaient de service l'avant-dernière nuit, vers trois heures et demie, dans la rue du Moulin-des-Prés, lorsque les cris « Au secours ! à l'assassin ! » poussés par une voix de femme, retentirent soudain dans la rue Gérard.

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Un coup raté - 1891

L'avant-dernière nuit, vers trois heures du matin, une veuve Bricot, qui tient un garni 112, boulevard de la Gare, entendait tout à coup des cris provenant d'une chambre inoccupée de l'hôtel.

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Le crime de la Cité Jeanne d'Arc - 1907

Un inconnu abordait, hier soir, vers quatre heures trois quarts, dans la rue Nationale, le sous-brigadier des gardiens de la paix Honoré Mariton, du treizième arrondissement, et lui déclarait : Je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc. Conduisez-moi en prison.

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Lu dans la presse...

La question de la zone parisienne

Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)

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Les jardins des Gobelins menacés ?

Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)

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Un syndicat des « rouspéteurs » vient de se créer à Paris

Nous sommes déjà près d'un millier dans le treizième arrondissement, déclare son fondateur, M. Chartrain de la rue Vaqndrezanne. (1927)

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L'ancienne nécropole Saint-Marcel

Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)

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La reconstitution des Gobelins

On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely.
La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)

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La passerelle de la Maison-Blanche

Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)

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Une masure s'effondre au « Camp marocain »

À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)

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Les quartiers pauvres

Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais.
Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)

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Un syndicat d'indigents

La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)

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L'épidémie de la Maison-Blanche

Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)

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La reconstruction des Gobelins

Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)

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Sauvons les Gobelins !

Dans la pénurie lamentable des crédits affectés aux beaux arts, le budget des Gobelins est peut-être le plus précaire. (1912)

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La voiture de la Mie de Pain

Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)

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Les travaux à réaliser dans le XIIIè

La revue "Les Annales industrielles" a dressé la liste des travaux de voirie à réaliser dans le XIIIè arrondissement (1893)

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