La couverture de la Bièvre, à l'angle de l'avenue des Gobelins, fut décidée lors de la séance du conseil municipal du 12 juillet 1893.
La rue du Banquier, ancienne rue, doit son nom au banquier Patouillet qui avait déjà donné son nom au territoire compris entre la rive droite de la Bièvre et les terres de St-Marcel sur le chemin d'Ivry. (Clos Patouillet.)
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches.
À minuit, rue du Château-des-Rentiers, numéro 58, Marie Mohnen,
âgée de 30 ans, domiciliée 90, rue Regnault, a, au cours d'une
discussion avec son amant, Adrien Deretmacher, âgé de 39 ans, été
frappée d'un coup de couteau par celui-ci.
Après pansement à l'hôpital de la Pitié, Mme Mohnen a pu
regagner son domicile.
Le meurtrier a été arrêté et mis à la disposition du commissaire
de police du quartier de la Gare.
Précoce voleur - 1896
Précoce voleur
La Lanterne ― 27 janvier 1896
Le jeune Hippolyte Couteux, âgé de quinze ans et demi, demeurant chez ses
parents, 166, rue Nationale, dérobait hier matin, sans être aperçu, une
casquette d'une valeur minime, à l'étalage d'un magasin situé, 53, avenue des
Gobelins. La casquette ne lui allant pas, le petit filou eut l'audace de la
rapporter au magasin où il l'avait prise, demandant à l'échanger contre une
autre à sa pointure. Le vol fut reconnu et le jeune escroc fut conduit au
commissariat de M. Perruche, qui l'a envoyé au Dépôt.
Faits divers
Une femme tue son amant - 1911
Une femme tue son amant.
Le Matin ― 16 juin 1911
Hier, vers une heure de l'après-midi, la concierge de l'immeuble, 198,
rue de Tolbiac, voyait descendre, échevelée, un revolver à la main, une de
ses locataires, Mme Lair née Julia Rabailly, trente-cinq ans,
journalière.
― Je viens de tuer mon ami, lui déclarât-elle, et je vais me constituer
prisonnière.
En hâte, la concierge monta à l'appartement occupé par sa locataire.
Dans la chambre en désordre, un homme, Joseph Joux, trente-quatre ans,
imprimeur, 29, rue Tiers, gisait inanimé.
Il avait reçu en plein cour une balle de revolver.
Transporté dans une pharmacie voisine, il ne tarda pas à succomber.
Interrogée par M. Delanglade, commissaire de police, la meurtrière
raconta son acte.
― Depuis quatre ans Joux était mon ami. Il ne travaillait pas et vivait
il mes dépens. À tout propos, il me faisait des scènes terribles. Il y a
huit jours, me croyant chez moi, il tirait dans ma porte un coup de revolver
j'étais absente.
» Aujourd'hui à midi, il vint me voir et me demanda de l'argent. Comme je
refusais, il me frappa. Pour lui faire peut, je tirai dans sa direction un
coup de revolver. La fatalité voulut qu'il reçût la balle en plein cœur. »
Communiqué
LE VACCIN D’ERHLICH
Évidemment oui, le « 606 » doit guérir radicalement la syphilis, mais
à une condition : c’est d’être inoculé suivant la technique
rigoureusement scientifique du docteur Ehrlich, appliquée avec un succès
constant à l’institut biologique, 59, rue Boursault (Métro « Rome »).
Les inoculations y sont faites discrètement, sont indolores et
toujours pratiquées par le médecin en chef en personne.
Toutes les guérisons sont constatée par l’analyse du sang. — Dr LAMY.
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
À trois heures du matin, boulevard Arago — le boulevard Liabeuf, comme l'appellent maintenant, les apaches du quartier — une fusillade terrible s'est engagée entre agents et rôdeurs, sur l'emplacement même où fut exécuté le meurtrier de la rue Aubry-le-Boucher.
Mardi, vers trois heures du soir, au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon, le terrassier Fleurât qui, avec ses camarades, creusait la terre, pour l'aménagement d'un fournil, découvrait à moins d'un mètre du sol et quinze métrés environ de la rue, une caisse en bois tout à fait vermoulu, de 1 mètre 50 de large et 2 mètres de long.
Au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique, un vieillard de soixante-trois ans avait installé, il y a quelque temps, un atelier de réparations de bicyclettes. Une jeune fille de vingt-six ans, nommée Lucie Carronneille, qu'il faisait passer pour sa fille, demeurait avec lui.
Un drame sanglant s'est déroulé hier, vers cinq heures, au numéro 13, de la rue Coypel. A cette adresse habite un ex-brigadier de gardiens de la paix , âgé de soixante-quatre ans, qui maria sa fille, il y a quelques années, à un marchand ambulant..
Marius Lafontaine, un robuste ouvrier emballeur de trente-deux ans, et Juliette Berthier, vingt-quatre ans, teinturière, s'étaient épousés il y a six ans. Ils pensaient avoir trouvé le bonheur. Hélas ! la désillusion vint vite., Quinze jours à peine y suffirent.