La rue du Petit Banquier que Balzac et Victor Hugo rendirent célèbre, perdit son nom au profit du peintre Watteau par décret impérial du 27 février 1867.
L'actuelle rue Fagon a porté le nom de rue de la barrière des Gobelins.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une jeune femme vêtue de haillons qui, depuis quelques instants, se livrait,
hier matin, place d'Italie, à d'inquiétantes excentricités, s'arrêta soudain
lorsqu'il y eut autour d'elle un cercle de badauds assez compact et rejetant ses
guenilles apparut bientôt sans voile. Un agent intervint, pour mettre fin au
scandale. Ce ne fut pas chose facile. L'inconnue se démena en effet et à coups
de dents, à coups de pied, tenta de se dégager. Elle fut enfin maîtrisée,
enveloppée dans une couverture et transportée au commissariat du passage
Sicault.
C'était une jeune femme, Octavie Liégard, âgée de vingt-trois ans, sans
domicile connu, que la misère avait rendue folle.
Elle a été envoyée à l'infirmerie spéciale du Dépôt par M. Simard,
commissaire de police du quartier.
Paris la nuit … - 1894
Paris la nuit …
Le Figaro ― 24 octobre 1894
M. Potut, professeur, suivait hier soir, vers minuit, la rue Lebrun, dans le
quartier des Gobelins, lorsqu'il fut assailli par cinq rôdeurs qui, pour le
dévaliser mieux à leur aise, l'accablèrent de coups. A moitié assommé, incapable
d'opposer aucune résistance,. M. Potut dut se résigner à voir passer entre les
mains des malfaiteurs sa montre et sa chaîne en or, son portefeuille renfermant
des papiers de famille, son porte-monnaie contenant une centaine de francs et
même son foulard.
Mais des gardiens de la paix qui étaient survenus avant que les agresseurs
aient songé à prendre la fuite, ont pu arrêter trois d'entre eux. Ils ont été
envoyés au Dépôt.
M. Potut a été transporté à son domicile dans un état alarmant.
Lu dans la presse...
Emile Deslandres - 1925
PORTRAIT
Émile DESLANDRES Conseiller municipal de Paris
Paris-Soir — 1er mars 1925
Haut
en couleurs, le nez en quête, l'œil pétri de malice, la voix éclatante comme
une fanfare, le conseiller du quartier Croulebarbe est, certainement, l'une
des figures les plus populaires de l'Hôtel de Ville. C'est, du reste, un des
anciens de la maison, puisqu'il y siège depuis 1905.
Typographe, il fut, de bonne heure, l'actif défenseur des intérêts des
ouvriers de sa corporation. Secrétaire de son syndicat, il devint, en outre,
président du Conseil des Prud'hommes, et ses connaissances techniques, son
large esprit d'équité aidèrent à trouver souvent des solutions, rarement
contestées, dans les conflits entre patrons et ouvriers. C’est à lui qu'est
due, en particulier, la bienfaisante formule de protection contre le brusque
renvoi.
A l'Hôtel de Ville, il a conquis rapidement une place enviable. Il est
membre de toutes les grandes commissions, et les réalisations qu'il a
obtenues ne se comptent pas. Il a fait décider la couverture de la Bièvre
que, par mesure d'hygiène Incontestable, les riverains réclamaient vainement
depuis un siècle. Mais, s'il a fait couvrir la Bièvre, il s'est, par contre,
constamment préoccupé de fournir aux Parisiens l'eau qui leur manque, et ses
nombreux et pressants rapports à ce sujet en témoignent.
Sous son écorce un peu rude, il cache le meilleur cœur qui soit. Son
inquiétude se penche paternellement sur l'enfance et particulièrement sur la
plus misérable, celle de l'Assistance Publique. Souvent, sans être attendu,
il visite les centres d'élevage. Sans se lasser, il réclame l'extension des
secours d’assistance aux mères, aux vieillards. Enfin, il suit de très près
l'activité des écoles professionnelles de la Ville et il fut toujours un des
plus sûrs amis de l'École Estienne.
Pendant la guerre, de 1917 à 1918, à l'époque périlleuse des
bombardements de la Capitale, il était président du Conseil Général. On le
vit partout où sa présence était utile et il fut l'un des meilleurs artisans
de l'alimentation de Paris dans cette période difficile.
Parisien de Paris, Deslandres est un amateur passionné des choses du
théâtre. Toute sa vie, il a adoré les spectacles et les acteurs, et ceux-ci
ont toujours trouvé en lui un défenseur averti. Il est, du reste, lui-même-,
un amateur d'un réel talent et, dans les réunions syndicales, il chantait
souvent, d’une voix très sûre, les airs en vogue ; il ne les a pas oubliés.
Ces temps derniers, une maladie, longue et douloureuse, le tint éloigné
de l'Hôtel de Ville. Il est aujourd'hui de retour. Et à nouveau — et
longtemps encore ! — les couloirs de la Maison Commune se sentiront
réchauffés par l'allégresse claironnante de ses accents et la verdeur
juvénile de ses francs propos.
Deux frères. Charles et Victor Deschamps, âgés de vingt et vingt-deux ans, rêvaient depuis longtemps d'installer dans le quartier de la Gare un magasin de bicyclettes.
L'avenue de Choisy sert de quartier général à des bandes de rôdeurs c'est, le pays par excellence des attaques nocturnes, des rixes, des vols, bref, des exploits variés des escarpes et des chourineurs de la rive gauche.
Plusieurs individus étaient attablés, avant- hier soir, dans un débit de vin, tenu, rue de la Maison-Blanche, par un nommé Louis P. Une querelle s'éleva entre les consommateurs.
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur. (1868)
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)