Dès les années 1880, l'envoûtement de la Bièvre pour des raisons sanitaires était à l'ordre du jour mais on reculait car cela signifait la mise à mort de toutes les industries qui utilisaient l'eau de la Bièvre et faisaient vivre le quartier Saint-Marcel.
La place de Rungis porta un temps le nom de place Barrault.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne.
13e arrondissement. On arrête, avenue des Gobelins, Mme
Papillon, demeurant route de Fontainebleau au Kremlin-Bicêtre, pour
scandale dans une salle de spectacle et outrages aux agents. Elle
est envoyée au Dépôt. ― Mme Brillot, demeurant boulevard Victor,
est frappée d'un coup de couteau, hier soir, rue du Banquier, par
un inconnu. Elle est transportée à la Pitié. ― Boulevard
Auguste-Blanqui, au cours d'une discussion, Albert Bouclomot,
débardeur, demeurant à Ivry, frappe d'un coup de couteau son
adversaire, Léon Raterre, journalier, rue de Charenton, et le
blesse grièvement. Il est arrêté et envoyé au Dépôt. Le blessé est
transporté à la Pitié.
Paris la nuit - 1903
Paris la nuit
Le Figaro — 31 mai 1903
Depuis quelque temps, le quartier de la Gare (treizième
arrondissement) était plongé chaque nuit dans une profonde
obscurité. Des malfaiteurs décapitaient les becs de gaz.
Deux d'entre eux ont été surpris rue du Chevaleret par des
ouvriers de la maison Popp, qui, dans leur indignation, les ont à
moitié assommés. On dû les porter à l'hôpital Cochin.
Faits divers
Un crédit néfaste - 1903
Un crédit néfaste.
Le Matin — 29 septembre 1903
Deux frères. Charles et Victor Deschamps, âgés de vingt et vingt-deux
ans, rêvaient depuis longtemps d'installer dans le quartier de la Gare un
magasin de bicyclettes. Il y a quelques semaines, ils firent un petit
héritage et louèrent une boutique boulevard d'Italie. De nombreux clients
s'adressèrent à eux parmi ceux-ci, une jeune femme, Albertine Vimeux, fort
répandue dans les cafés des environs. Mais elle ne paya pas. Comme Charles
refusait d'ouvrir des crédits, elle s'adressa à son frère, que ses jolis
yeux subjuguèrent. Albertine Vimeux abusa un jour, son compte fut si élevé
que Victor dut avouer la vérité à son frère.
— Eh bien qu'elle revienne, s'écria celui-ci, tu verras comment je
la mettrai à la porte.
Quelques minutes après, Albertine entrait.
— Voulez-vous vous sauver, s'exclama Charles Deschamps; ici, il ne faut
pas de clientes comme vous.
Il la prit par le bras et la poussa dehors. Victor soudain devint
furieux.
—Je te défends de toucher à cette femme, s'écria-t-il.
L'autre haussa les épaules.
Alors Victor saisit un ciseau et en frappa son frère au ventre.
Charles s'affaissa grièvement blessé. On fut obligé de le conduire à la
Pitié. M. Rocher, commissaire de police du quartier, a ouvert une enquête.
Victor contre qui son frère refusa de porter plainte fut laissé en
liberté.
Communiqué
Avez-vous vu à l’Olympia Hélène Dutrieu, la gracieuse et
intrépide cyclewoman, la créatrice du saut de la « Flèche
humaine » ? Si oui, il n’est pas douteux que vous y
retournerez ! Si non, allez vite admirer la mignonne
artiste s’élançant avec un courage inouï dans un espace de
dix-huit mètres pour arriver à son but.
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule sinueusement ses eaux puantes et noires.
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue, mais jamais il n'avait osé l'aborder.
La cité Jeanne-d'Arc vient encore d'être le théâtre de scènes sanglantes. Hier vers trois heures et demie de l'après-midi un malfaiteur dangereux, frappé de dix ans d'interdiction de séjour, Léon Becquet, âgé de vingt-sept ans, se prit de querelle avec un autre individu, Adolphe Douraud, dit « Bibi », au sujet d'une femme, une fille soumise dont le casier judiciaire est orné de vingt-neuf condamnations.
Alfred Thomas, âgé de quarante-deux ans, est un brave homme de menuisier. Établi, depuis six ans, rue de Tolbiac, il s'efforce, avec zèle et ponctualité, de contenter sa petite clientèle.
Hier matin, la rue de la Glacière était mise en émoi. Quatre gardiens de la paix et deux inspecteurs de la Sûreté sortaient de la maison portant le numéro 37, en traînant, en portant plutôt un individu qui se défendait avec une énergie farouche.