Ernest Rousselle (1836-1896) et son fils Henri (1866-1925) étaient négociants en vins.
La rue Ernest-et-Henri-Rousselle, ouverte vers 1910 mesure 12 mètres de large sur 102 mètres de long. Le nom d'Henri fut adjoint à celui d'Ernest en 1930.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc.
Des agents ont trouvé hier matin, évanouie sur un banc, boulevard
Arago, une femme âgée d'une trentaine d'années, assez pauvrement vêtue et qui
tenait dans ses bras une petite fille âgée d'un an.
La pauvre femme, qui mourait de faim, ainsi que son enfant, fut transportée à
l'hôpital Cochin.
Elle a déclaré qu'elle avait perdu il y a deux mois son mari et que depuis
lors elle était plongée avec sa petite fille dans la plus affreuse misère. Il y
a deux jours, elle avait quitté la ville qu'elle habitait et était venue à pied
à Paris.
Terrible accident - 1897
Terrible accident.
Le Rappel — 28 juillet 1897
A la brasserie P…, située rue Nationale, un ouvrier brasseur, du nom de Jean
Bouschbacher, était occupé hier à vider un sac de houblon dans un bac situé
derrière une cuve contenant 6 hectolitres de bière en ébullition, quand il fit
un faux pas et tomba dans le liquide bouillant.
Aux cris épouvantables qu'il poussait, ses camarades accoururent et le
retirèrent. Le malheureux était cruellement brûlé aux jambes et au ventre, et
c'est dans un état désespéré qu'il a été transporté à l'hôpital Cochin.
Faits divers
Les étrangleurs des Gobelins— Trois arrestations - Le Figaro — 25 Á 26 janvier 1895
Les étrangleurs des Gobelins
Le Figaro — 25 janvier 1895
Avant-hier soir, à dix heures et demie, un nommé Pierre Gustave, livreur
dans un magasin du quai d'Orsay, traversait la place Jeanne d'Arc pour
rentrer chez lui, lorsqu'il fut assailli par deux individus qui lui jetèrent
une corde autour du cou, le renversèrent à moitié étranglé et lui enlevèrent
une somme de cent francs. Pour être certains de ne pas être poursuivis par
leur victime, les bandits lui « sonnèrent » la tête sur le pavé, puis ils
s'enfuirent, laissant le malheureux sans connaissance.
Pierre ne revint à lui que deux heures plus tard et se traîna péniblement
jusqu'au poste de la mairie où on lui donna les soins que réclamait son
état.
M. Siadoux, commissaire de police, a ouvert une enquête et il est
probable que, demain, nous aurons à annoncer l'arrestation de ces dangereux
malfaiteurs.
Les étrangleurs des Gobelins — Trois arrestations
Le Figaro — 26 janvier 1895
Ainsi que nous le faisions prévoir dans notre dernier numéro, M. Siadoux,
commissaire de police, assisté par son inspecteur Poggi, a mis, hier, en
état d'arrestation les auteurs de l'agression nocturne de la place Jeanne
-d'Arc.
Confrontés, avec le livreur qu'ils avaient dévalisé après l'avoir à
moitié étranglé, celui-ci n'a pas hésité à les reconnaître. Ce sont les
nommés Le Devedec, charretier, dit la Terreur de la Glacière, âgé de
vingt-sept ans; Geng, dit Sale-Nez, fumiste, âgé de trente ans, et Dion
(Eugène), terrassier, âgé de, vingt ans. Ce dernier servait de rabatteur aux
deux autres qui paraissent être les chefs de la bande d'étrangleurs opérant,
depuis quelque temps, dans le quartier des Gobelins.
Chez Le Devedec, on a trouvé plusieurs nœuds coulants tout préparés.
Après un long interrogatoire, M. Siadoux a envoyé les trois malfaiteurs
au Dépôt.
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)
L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale. L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)
Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)
La rue Baudricourt a été hier soir le théâtre d'un drame passionnel. Un nommé Armand Féler, journalier, a tué de deux coups de couteau un ouvrier serrurier, Napoléon Stevenotte.
On appelle arlequins les restes des grands restaurants, lycées, etc., qui, après avoir été accommodés par certains commerçants exploitant ce commerce, sont revendus par eux, pour quelques sous, aux ouvriers nécessiteux.
À trois heures du matin, boulevard Arago — le boulevard Liabeuf, comme l'appellent maintenant, les apaches du quartier — une fusillade terrible s'est engagée entre agents et rôdeurs, sur l'emplacement même où fut exécuté le meurtrier de la rue Aubry-le-Boucher.
Mardi, vers trois heures du soir, au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon, le terrassier Fleurât qui, avec ses camarades, creusait la terre, pour l'aménagement d'un fournil, découvrait à moins d'un mètre du sol et quinze métrés environ de la rue, une caisse en bois tout à fait vermoulu, de 1 mètre 50 de large et 2 mètres de long.
Au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique, un vieillard de soixante-trois ans avait installé, il y a quelque temps, un atelier de réparations de bicyclettes. Une jeune fille de vingt-six ans, nommée Lucie Carronneille, qu'il faisait passer pour sa fille, demeurait avec lui.
Un drame sanglant s'est déroulé hier, vers cinq heures, au numéro 13, de la rue Coypel. A cette adresse habite un ex-brigadier de gardiens de la paix , âgé de soixante-quatre ans, qui maria sa fille, il y a quelques années, à un marchand ambulant..