Le XIIIème arondissement comptait 72.203 habitants en 1876 et 92.221 en 1881 soit une augmentation de 20.018 habitants. Paris, en totalité en comptait 1.988.806 et 2.225.910, ces mêmes années.
En 1882, l'ouverture de la rue de Tolbiac entre le carrefour des avenues de Choisy et d'Ivry et le carrefour de la rue Domrémy était achevée.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Toto, dit « la Crème des Gobelins », avait pour maitresse une
fille qu'on appelait « la Belle » sans plus, comme si, malgré son
nez camus, elle représentait l'idéal suprême de la beauté. Un jour,
à la fête des Gobelins, il vit « la Belle » payer les chevaux de
bois à « Bibi-la-Ripette ». Cela le rendit furieux, et il
administra à la fille une correction qui la mit en marmelade.
Le fait a valu, hier, « la Crème des Gobelins », de la part de
la dixième chambre correctionnelle, une condamnation à treize mois
de prison. C'est la cinquième qui le frappe.
Un soldat blesse une jeune fille
Un soldat blesse une jeune fille d'un coup de revolver
Il est lynché par la foule
Au cours d'une discussion, avenue des Gobelins, le soldat Charles Schaffer,
du 516e régiment de chars d'assaut, a blessé d'une balle de revolver à la jambe
droite Mlle Renée Lendeau, couturière, demeurant 28 bis, rue Pascal. La jeune
fille a été admise à la Pitié.
Le soldat, lynché par la foule, a dû être
transporté au Val-de-Grâce.
Le Matin —15/11/1926
Lu dans la presse...
Nécrologie : Eugène Bonneton, peintre du vieux Paris
Nécrologie : Eugène Bonneton
Le Temps — 17 novembre 1915
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat
du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans
une ambulance de l'Argonne, suffoqué par les gaz asphyxiants. La peinture française
perd en lui, en même temps qu'un grand cœur, un artiste du plus beau talent.
Né
à Tournon, dans l'Ardèche, [le 18 septembre 1874, NdE)] il était venu
à Paris compléter, dans les ateliers de notre École nationale des beaux-arts,
l'initiation artistique ébauchée dans sa ville natale. Il avait eu pour, maîtres,
à l'École, Albert Maignan et M. Luc-OIivier Merson. À leur contact, il avait
gagné le goût de la conscience et d'une probité scrupuleuse dans son art.. A
ces qualités, sans lesquelles le tempérament le plus vigoureux s'appauvrit et
perd rapidement tout accent, il joignait un sens très juste et très fin de la
nuance. La nécessité de restreindre au strict minimum les frais accessoires
de la vie l'ayant conduit à se fixer dans le quartier Croulebarbe, à deux pas
des Gobelins, Bonneton avait trouvé dans les vieilles maisons de son quartier,
dans les bâtisses lépreuses qui se pressent aujourd'hui comme jadis, sur les
rives de cette Bièvre dont le fossé boueux inspira à Watteau tant de croquis,
des motifs d'un pittoresque tout spécial. Il s'exerça de bonne heure à les rendre
et fut vite remarqué. Au Salon des Artistes français, où il exposait ses travaux,
les récompenses lui vinrent ; l'État et la ville de Paris lui achetèrent
quelques-unes de ses toiles. Aux expositions internationales, où il figura,
elles obtinrent un succès non moins vif, et le Port Saint-Nicolas, qui fut son
unique envoi au Salon de 1914, le représente avec honneur, en ce moment, à l'exposition
de San-Francisco.
Dès le début de la guerre, il avait été incorporé au 145e territorial d'infanterie,
en qualité de sergent télégraphiste, et c'est avec joie qu'il était parti, voilà
neuf ou dix mois, pour le front. — T.-S.
La rue Baudricourt a été hier soir le théâtre d'un drame passionnel. Un nommé Armand Féler, journalier, a tué de deux coups de couteau un ouvrier serrurier, Napoléon Stevenotte.
On appelle arlequins les restes des grands restaurants, lycées, etc., qui, après avoir été accommodés par certains commerçants exploitant ce commerce, sont revendus par eux, pour quelques sous, aux ouvriers nécessiteux.
À trois heures du matin, boulevard Arago — le boulevard Liabeuf, comme l'appellent maintenant, les apaches du quartier — une fusillade terrible s'est engagée entre agents et rôdeurs, sur l'emplacement même où fut exécuté le meurtrier de la rue Aubry-le-Boucher.
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)