En 1882, un poste-vigie dit encore poste avertisseur, c'est à dire un local où un pompier serait toujours présent afin d'y recevoir la déclaration des personnes venant faire connaître un incendie était installé au numéro 26 de la rue des Cinq-diamants. Chaque poste avertisseur était en communication avec la caserne des pompiers la plus voisine à l'aide d'un télégraphe à cadran
La rue de Lourcine a pris le nom de rue Broca en 1890.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une dizaine d'écoliers s'amusaient, hier après-midi, dans le bas de la rue
des Tanneries, à faire des glissades sur la glace qui recouvre la Bièvre, très
profonde en cet endroit.
Soudain le jeune Émile Brajus, âgé de onze ans, demeurant chez ses parents,
rue des Cordelières, 38, s'étant aventuré au milieu de la rivière, poussa un cri
de désespoir.
La glace venait de se rompre; le malheureux enfant disparut sous l'eau.
Aussitôt un de ses camarades, Émile Berne, âgé de treize ans, plongea
résolument à trois reprises différentes et fut assez heureux pour saisir son
camarade par ses vêtements.
Néanmoins, l'intrépide écolier, bien qu'il fût excellent nageur, était
épuisé. Le froid engourdissait ses membres.
Eugène Billion, âgé également de treize ans, se porta à son tour au secours
de ses petits amis; il se coucha à plat ventre sur la glace et tandis que les
autres gamins le retenaient par les pieds, il aida Berne, qui n'avait pas
abandonné Brajus, à sortir de l'eau.
Dans la soirée, M. Perruche, commissaire de police du quartier, est allé
rendre visite à victime et à son brave sauveteur.
Une femme carbonisée
Une femme carbonisée.
Le Matin - 24 novembre 1900
Une dame Michel, âgée de quatre-vingts ans, habitant 44, avenue de Choisy, a
été trouvée, hier soir à dix heures et demie, presque entièrement carbonisée.
L'octogénaire habitait, comme sous-locataire des époux Ladret, marchands de vin,
qui tiennent un établissement à l'adresse susindiquée, une petite chambre au
premier étage. Mme Ladret n'ayant pas vu, hier, selon son habitude, la vieille
femme vaquer à ses occupations ordinaires, fit part à M. Remongin, commissaire
de police, de ses inquiétudes. Le magistrat, accompagné du docteur Gresset,
arriva aussitôt et fit enfoncer la porte. L'enquête conclut à une mort
accidentelle.
On suppose, en effet, que Mme Michel, en voulant allumer sa chaufferette avec
un morceau de journal, a communiqué le feu à ses vêtements. Elle s'est ensuite
dirigée vers la fenêtre, afin d'appeler au se- cours, mais ses appels n'ont pas
été entendus. C'est en cherchant à ouvrir la porte derrière laquelle on a trouvé
son cadavre qu'elle paraît avoir succombé à l'asphyxie. Le docteur Gresset
estime, en effet, que l'octogénaire était morte lorsque son corps a commencé à
brûler.
Lu dans la presse...
Rue Charles-Bertheau - 1937
Les sinistrés de la rue Charles-Bertheau attendent en vain
un logement et des secours
Paris-Soir ― 17 novembre 1937
Les 84 sinistrés de la rue Charles-Bertheau ont manifesté
pour obtenir de la ville de Paris des logements ou un secours
suffisant.
Rappelons brièvement les faits. Il y a sept ou huit ans, des
infiltrations dues aux égouts se produisaient, menaçant les
immeubles et le sol de la « voie privée Charles-Bertheau ». On
fit aussitôt des réparations, mais insuffisantes puisqu'il y a
eu d'autres alertes.
Aucune vie ne fut sérieusement menacée, jusqu'au 7
novembre dernier, où des affaissements de terrains provoquèrent
une panique générale. Des immeubles, subitement, se
lézardèrent. Les habitants se réfugièrent avec leurs enfants
dans des hôtels ou chez des amis.
Le lendemain, l'émotion s'apaisait un peu au vu des travaux
qui furent aussitôt entrepris. Des madriers énormes barrant la
rue se dressèrent entre les façades, soutenant les murs
défaillants, bouchant portes et fenêtres. En même temps de
profondes tranchées crevèrent le sol.
Il ne reste de la rue Charles-Bertheau qu'un étrange chaos
d'étais et de poutres, à travers lequel court une mince piste
de bois. Cette piste est la seule voie d'accès des locataires.
La nuit cet apocalyptique paysage s'éclaire de trois lanternes
rouges clignotantes.
Le drame d'une rue
Les 22 propriétaires des immeubles modestes, mais dont
certains sont récents, se sont adressés à la ville de Paris,
sollicitant des avances de fonds.
La réponse de l'Hôtel de Ville fut assez catégorique : «
Vous aurez de l'argent à 5 % pour les réparations de la rue,
mais rien pour les immeubles. » Le litige s'accentua, et depuis
plus de cinq semaines rien n'a été fait.
Évidemment on s'est arrangé comme on a pu. Les uns à
l'hôtel, les autres chez des parents ou des amis, les vieux à
l'hôpital. Cependant cela ne peut durer. Les locataires
sinistrés de la rue Charles-Bertheau sont de modestes
travailleurs et, pour beaucoup, les conditions d'existence sont
des plus dramatiques.
— L'hôtel, nous dit-on, coûte un minimum de 50 francs par
semaines, et il est impossible d'y prendre les repas. Si bien
que les frais de restaurant s'ajoutent à ceux de l'hôtel.
Certains cas sont particulièrement émouvants : tel celui de
Mme Culoz qui, mariée depuis quatre ans, n'a pas droit à un
secours parce que son mari est étranger, bien qu'il réside
depuis plus de dix ans en France. D'autres cas de sinistrés qui
ont des enfants et qui connaissent le chômage sont lamentables.
Mais il y a pire. Des secours ont été refusé à une femme qui a
des enfants, parce qu'elle habite depuis moins de deux ans dans
la rue.
Des secours insuffisants
Des secours ont cependant été versés par l'Assistance
publique : 9.000 francs en tout pour 84 personnes, plus les
enfants. Et cela pour plus de cinq semaines ! Alors que la
plupart de ceux qui vivent à l'hôtel ont dépensé
hebdomadairement un minimum de 250 francs depuis le 7 octobre.
A l'Hôtel de Ville on fait observer que la loi ne prévoit
aucun secours et que le placement des sinistrés dans de
nouveaux logements est extrêmement difficile.
Quoi qu'il en soit, depuis le 7 octobre, 84 personnes vivent
dans des conditions d'hygiène désastreuses.
Qui donnera le million qui assurerait aux habitants de la
rue Charles-Bertheau la paix et la sécurité dans des immeubles
convenables ?
Les inspecteurs de la brigade spéciale poursuivent avec activité, mais sans résultats réellement intéressants, leur enquête sur l'assassinat dont fut, lundi, la victime le mystérieux Yougoslave Joseph Werner.
n cette pittoresque cité Jeanne-d'Arc, 166 bis rue Nationale, où gitent tant de laborieux chiffonniers, était, il y a quelque temps, venu se fixer un couple, assez mal assorti du reste, sur l'existence duquel on manque, pour l'instant, de renseignements.
Hier soir, vers sept heures et demie, le feu s'est déclaré, avec une grande violence, dans l'immeuble situé 24, rue des Cordelières (13è arrondissement), où se trouvent une fabrique d'eau de seltz et un dépôt d'eaux minérales appartenant à M. Aureau.
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation d ela place d'Italie. ()
Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)