En 1912, le lit de la Bièvre est couvert et canalisé pour devenir la rue Berbier-du-Mets.
Gustave Geffroy fut directeur de la Manufactures des Gobelins. Il n'est donc pas anormal que la rue qui porte son nom soit situtée tout près de celle-ci.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur.
Des agents ont trouvé hier matin, évanouie sur un banc, boulevard
Arago, une femme âgée d'une trentaine d'années, assez pauvrement vêtue et qui
tenait dans ses bras une petite fille âgée d'un an.
La pauvre femme, qui mourait de faim, ainsi que son enfant, fut transportée à
l'hôpital Cochin.
Elle a déclaré qu'elle avait perdu il y a deux mois son mari et que depuis
lors elle était plongée avec sa petite fille dans la plus affreuse misère. Il y
a deux jours, elle avait quitté la ville qu'elle habitait et était venue à pied
à Paris.
Un jeune héros - 1895
Un jeune héros
Le Petit-Parisien ― 6 février 1895
Une dizaine d'écoliers s'amusaient, hier après-midi, dans le bas de la rue
des Tanneries, à faire des glissades sur la glace qui recouvre la Bièvre, très
profonde en cet endroit.
Soudain le jeune Émile Brajus, âgé de onze ans, demeurant chez ses parents,
rue des Cordelières, 38, s'étant aventuré au milieu de la rivière, poussa un cri
de désespoir.
La glace venait de se rompre; le malheureux enfant disparut sous l'eau.
Aussitôt un de ses camarades, Émile Berne, âgé de treize ans, plongea
résolument à trois reprises différentes et fut assez heureux pour saisir son
camarade par ses vêtements.
Néanmoins, l'intrépide écolier, bien qu'il fût excellent nageur, était
épuisé. Le froid engourdissait ses membres.
Eugène Billion, âgé également de treize ans, se porta à son tour au secours
de ses petits amis; il se coucha à plat ventre sur la glace et tandis que les
autres gamins le retenaient par les pieds, il aida Berne, qui n'avait pas
abandonné Brajus, à sortir de l'eau.
Dans la soirée, M. Perruche, commissaire de police du quartier, est allé
rendre visite à victime et à son brave sauveteur.
Faits divers
Boulevard Kellermann - un livreur est tué et dévalisé par deux rôdeurs - 1934
Boulevard Kellermann, un livreur est tué et dévalisé par deux rôdeurs
Les meurtriers, à qui le crime n'avait rapporté qu'une cinquantaine de
francs, sont arrêtés
Le Matin ― 27 octobre 1934
Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 1 heure, deux agents cyclistes
effectuant une ronde, découvraient sur les fortifications, à l'angle de la
rue Damesme et du boulevard Kellermann, un homme inanimé.
Il était couvert de blessures et de traces de coups sa face portait
d'horribles plaies. Les gardiens transportèrent le blessé à l'hôpital de
Bicêtre, où il succomba.
D'après les papiers trouvés dans les vêtements du mort, M. Gaubiac,
commissaire de la Maison-Blanche, établit qu'il s'agissait de M. Gilbert
Bourgeois, 40 ans, demeurant 37, avenue d'Italie, livreur au service de la
maison Picard. 38, rue Pascal. Persuadé qu'il s'agissait d'un crime de
rôdeurs et que M. Bourgeois avait été dévalisé après avoir été assassiné,
car il n'y avait plus d'argent dans ses poches, le magistrat chargea les
agents du 13e arrondissement de procéder à une battue qui fut infructueuse.
Cependant, par un
curieux hasard, vers 1 h. 15, deux gardiens de la paix avaient l'occasion
d'interpeller, près de la poterne des Peupliers, deux individus à l'allure
suspecte. Ces individus, dont les papiers étaient en règle, demeuraient tous
deux au centre d'hébergement du boulevard Jourdan. Ils s'éloignèrent après
avoir fourni leurs, explications. Dès qu'il fut informé, M. Gaubiac envoya
le brigadier Fulminet et l'inspecteur Robaglia, de la police judiciaire, au
centre d'hébergement du boulevard Jourdan. Les deux hommes étaient absents.
Les policiers les guettèrent et les arrêtèrent à 4 heures du matin, quand
ils rentrèrent.
Tous deux furent conduits au commissariat de la Maison-Blanche, où ils
furent interrogés par M. Gaubiac. Il s'agit de Louis-Eugène Noël, 32 ans,
chiffonnier, et René-Fernand Rothmund, 29 ans, chauffeur mécanicien. Le
premier était porteur du, portefeuille de la victime et le second, de son
briquet aussi, après avoir nié, furent-ils obligés d'avouer qu'ils avaient
assassiné, pour le dévaliser, le livreur. Depuis 21 heures, les deux
malandrins étaient en quête d'un mauvais coup pouvant leur rapporter quelque
argent ils avaient déjà essayé d'entraîner avec eux deux passants lorsqu'ils
rencontrèrent, place d'Italie, le livreur.
Ils l'emmenèrent dans un débit, avenue d'Italie, et, après de copieuses
libations, le prenant chacun par un bras, ils l'obligèrent à les suivre,
boulevard Kellermann. Dans un lieu désert, ils firent tomber le malheureux à
terre et s'acharnèrent sur lui à coups de pied.
Lorsqu'il ne donna plus signe de vie, ils le fouillèrent. Le meurtre ne
devait leur rapporter qu'une cinquantaine de francs qu'ils s'empressèrent
d'aller boire dans des débits de la porte d'Orléans. M. Gaubiac a mis les
deux meurtriers à la disposition du parquet. Ajoutons que Rothmund est déjà
titulaire de maintes condamnations.
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Un drame provoqué par la jalousie a mis en émoi, hier soir, vers cinq heures, les habitants de l'avenue des Gobelins et plus particulièrement ceux de l'immeuble portant le numéro 45 de la rue Auguste-Blanqui.
Une rivalité existait, depuis plusieurs mois, entre deux individus peu recommandables, François Palisse, âgé de dix-neuf ans, et Louis Champaumier, de deux années plus jeune.
A neuf heures du soir, à deux pas de l'avenue d'Italie, assez animée à pareille heure, trois bandits ont attaqué et dépouillé un passant qui a succombé aux blessures qu'ils lui avaient faites.
Le dompteur Letort, attaché à la ménagerie de M. Adrien Pezon, vient d'être victime d'un accident qui, heureusement pour lui n'aura pas de suites graves.
La rue des Cordelières se trouve dans le treizième arrondissement, près du boulevard Arago, dans un quartier qui, la nuit, est peu éclairé, insuffisamment surveillé, et où les habitations sont assez clairsemées, entre de grands établissements de tannerie et de peausserie.
Un nommé Alexis Fellion, âgé de trente-six ans, ouvrier corroyeur, avait fait la connaissance, il y trois mois environ, d'une jeune ouvrière mégissière avec laquelle il se mit en ménage. Ils demeuraient rue du Champ-de-l'Alouette.