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Dans les journaux

Le Gaulois


 Qui a découvert le téléphone

Qui a découvert le téléphone?

Cette invention qui, il y a vingt ans à peine, apparaissait comme un joujou d'enfant, appelé tout au plus à rendre quelques services pour les communications à faible distance dans les galeries, dansées mines, dans les établissements industriels, a pris aujourd'hui un tel développement qu'elle suffirait à la gloire de plus d'un homme. Aussi n'est-il pas étonnant que de divers côtés on cherche à s'en attribuer le mérite.

La plus récente de ces revendications nous vient du côté des Alpes. Un habitant d'Aoste, Innocenzo Manzetti, mort en 1877, serait le véritable inventeur du téléphone ses travaux seraient antérieurs à ceux d'Elisah Gray et de Graham Bell, et ce dernier n'aurait fait que se servir des résultats déjà obtenus par l'humble savant d'Aoste.

De telle sorte que, si c'est du Nord que nous vient la lumière, ce serait du Midi que nous viendrait le son ! Nous verrons bien, puisque l'on annonce la publication d'un mémoire destiné à établir scientifiquement les titres de ce chercheur méconnu.

Il est douteux qu'on y parvienne réalisée d'abord par le docteur Reuss, améliorée par Elisah Gray, la communication téléphonique a pris un essor merveilleux par l'œuvre de Graham Bell, qui a eu l'idée originale d'utiliser le « courant induit ». Personne n'avait encore contesté à l'inventeur américain l'initiative de cette conception qui a rendu le téléphone si utile et si pratique à l'usage.

Le Gaulois — 3 février 1897
 LA MURAILLE DE CHINE -- 12 février

LA MURAILLE DE CHINE

On s'occupe beaucoup en ce moment au Palais-Bourbon de la condition des étrangers résidant en France. Déjà on les a astreints à des déclarations de séjour que l'on n'exigeait pas autrefois. Un projet ministériel tend à sanctionner cette obligation par des pénalités assez sévères. Mais certains députés vont plus loin ils demandent, les uns, que l'on n'admette les immigrants, temporaires ou non, aux frontières que sur la production de pièces établissant leur moralité; les autres, qu'on les frappe d'une taxe fiscale.

Nous trouvons que nos législateurs s'engagent par là dans la voie de l'arbitraire et d'u particularisme imprévoyant. Que l'on arme nos fonctionnaires et nos officiers de police de tous les pouvoirs nécessaires pour exercer une surveillance efficace sur le mouvement des voyageurs à l'entrée de la France, et même sur la masse des artisans ou des ouvriers qui viennent chez nous chercher du travail ou tenter la fortune, rien de mieux. Mais isoler la France du reste du monde par une restriction du droit que les honnêtes gens et même les autres ont d'y pénétrer, ne trouvez-vous point cela excessif ?

Si les étrangers commettent des délits sur notre territoire, nous avons, Dieu merci, assez de magistrats et dé gendarmes pour les réprimer et lès punir; mais entourer notre pays d'une barrière morale qui en prohiberait l'accès, c'est contraire à nos traditions, à notre génie de nation franche et ouverte c'est imiter la Chine, à laquelle, sans le savoir, nous nous efforçons de ressembler de plus en plus. La fameuse muraille, moins efficace et résistante d'ailleurs qu'un règlement administratif, n'a pas sauvé la Chine des invasions ni des révolutions intérieures, mais elle a contribué à la figer dans cette immobilité stupide dont elle se meurt.

Avec des mandarins et nous en avons de toutes les couleurs sous le nom de fonctionnaires avec l'abus des examens et le culte des diplômes qui fleurissent aussi chez nous, un peuple a tout ce qu'il faut pour périr par l'inaction. La construction de la muraille prohibitive complèterait le système. Défions-nous-en restons un peuple accessible, sociable, ouvert aux échanges et aux relations d'affaires qui amènent les échanges et les renouvèlements d'idées, et, au lieu de nous enfermer dans une cellule ou dans une cave, ouvrons les portes et les fenêtres toutes grandes pour laisser entrer l'air, la lumière et la liberté.

Le Figaro - 12/02/1897
Séparation Les personnes superstitieuses - APL - 24 janvier 1897

Les personnes superstitieuses ont vu, avec effroi, l'année 1897 commencer un vendredi. Celles qui rougiraient de leur pusillanimité apprendront volontiers que le prince de Bismarck, l'ex-chancelier de fer, partage avec elles cette faiblesse de pensée. Il n'entreprend qu'à contre-cœur une affaire le vendredi. Il a gardé surtout le souvenir d'un vendredi qui lui valut toute sorte de désagréments.
C'était  à Versailles, le 25 novembre 1870. La Russie réclamait alors, pour prix de sa neutralité, la révision du traite de 1856 qui avait interdit la mer Noire à ses navires de guerre, et l'Angleterre, se refusant à perdre le bénéfice des victoires de Crimée, avait envoyé à Versailles Odo Russell pour protester contre cette prétention. Bismarck tenait à ménager égale- ment la Russie et l'Angleterre. Il accorda une entrevue à Odo Russell ; mais, lorsque celui-ci se présenta, Bismarck, occupé, le fit prier d'attendre et Russell, froissé, se retira. Le chancelier en fut fort ému :
— De ce quart d'heure de retard, s'écria- t-il, dépend peut-être la paix de l'Europe ! Et, en toute hâte, il courut chez le roi. Dans l'antichambre, il rencontra un ambassadeur qui lui communiqua une lettre d'importance secondaire, mais que Bismarck dut lire et discuter. Une heure encore se perdit ainsi.
 —Pendant ce temps., disait le chancelier, j'aurais dû conférer avec le roi, envoyer des dépêches de la plus haute importance. Ces contretemps pouvaient avoir pour l'Europe entière des conséquences désastreuses. En vérité, il n'y a qu'un vendredi qui puisse me donner de pareilles inquiétudes ! Le vendredi m'a toujours été fatal !

APL - 24 janvier 1897

Séparation CHRONIQUE INDUSTRIELLE : le vinaigre

CHRONIQUE INDUSTRIELLE

Le vinaigre.

Les bonnes ménagères apportaient autrefois un soin méticuleux dans la confection de leur vinaigre. De sa préparation méthodique, il en résultait un produit uniforme et se conservant bien. Son emploi procure à l'économie domestique les avantages de faire ressortir la saveur et la délicatesse des mets auxquels il se trouvait-mélangé.

Le vinaigre est le résultat de l'oxydation de l’alcool du vin par l'intermédiaire d’un petit champignon que l'on désigne sous le nom de mycoderma aceti. Le vin ordinaire exposé à l'air e t maintenu à la température de 25° ne tarde pas à aigrir.

Si on mélange de l'eau à l'alcool dans la même proportion qu'ils sont contenus dans le vin, le champignon ne se développe pas ; il ne peut pas se former du vinaigre. On est obligé de déposer à la surface du liquide une certaine quantité de mout .pour que le mycoderma aceti puisse trouver les éléments nutritifs qu'il rencontre dans le vin.

On emploie deux procédés pour fabriquer le vinaigre. Le premier, qui est le plus ancien, consiste à l’extraire du vin, on le désigne sous le nom de vinaigre d'Orléans. Par le deuxième procédé, ou obtient le vinaigre en traitant des eaux-de-vie, de poire, de cidre, de maïs, de riz, etc., ou des flegmes provenant de la distillation de l’alcool par des copeaux de hêtre. On appelle cette méthode le procédé allemand.

Le vinaigre de vin obtenu par le procédé d'Orléans exige d'abord qu'on prépare une mère. On met 100 litres de bon vinaigre bien clair dans un tonneau et, en même temps, on ajoute deux litres de vin. Quand  huit jours sont écoulés, on verse trois litres  de vin dans le tonneau ainsi de suite tous les huit jours, en ayant soin d'augmenter progressivement la dose de vin jusqu'à ce que le tonneau de 230 litres, soit rempli.

Il faut donc .environ trois à quatre mois pour constituer cette mère. On répartit en, suite ce liquide dans .deux tonneaux portant à la partie supérieure une petite ouverture (fausset) pour l'introduction de l'air. On ajoute 10 litres de vin à chaque tonneau et, après huit jours, on soutire 10 litres de vinaigre que l'on remplace .par 10 litres de vin.

On peut donc par ce procédé obtenir de chaque tonneau dix litres de vinaigre par semaine. Il est indispensable que la température de l'atelier .soit maintenue à 30°.

Pasteur, dans son étude sur cette fabrication, a montré qu'on pouvait on augmenter considérablement la production. Dans des cuves, on fait un mélange par parties égales vie vin et de vinaigre. Ou prend à la surface d'autres cuves en travail une petite quantité de la plante ouvrière que l'on étale en deux ou trois points de la cuve en formation.

Le mycoderma aceti se développe et après deux jours, toute la surface est voilée par un tissu de plantes, qui condensent l'oxygène sur l'alcool. Après huit à dix jours, tout le vin est transformé .en vinaigre. Alors le voile superficiel se déchire et tombe au fond de la cuve. On soutire le vinaigre .et on nettoie soigneusement le récipient.

La chute de la plante au fond de la cuve est produite par des anguillules qui se développent, dans la masse liquide. Elles ont besoin de venir à la surface pour avoir de l'oxygène et cherchent à rompre la couche de mycoderma.

Quand elles sont devenues assez nombreuses, elles finissent par tuer la plante de là, son immersion dans le fond de la cuve.

Ce procédé est expéditif. Le vinaigre mis en tonneaux se conserve, comme le vin.

Dans le procédé allemand, on fait passer les eaux-de-vie ou les flegmes sur des copeaux de hêtre, en même temps qu'un courant d'air est dirigé en sens inverse. Le mycoderma qui existe sur les copeaux de hêtre est entraîné. Pour qu'il puisse se développer, on ajoute du moût.

Ou peut obtenir, par cette méthode, des .vinaigres plus ou moins forts, suivant le degré de concentration des alcools employés.

Les Allemands, pour expliquer les phénomènes de l'oxydation de l'alcool, prétendaient que l'oxygène était condensé par les copeaux de hêtre comme par la mousse de platine. Cette théorie fut condamnée par Pasteur, qui démontra que le cryptogame seul était capable de produire la transformation.

Le vinaigre, comme tous les produits alimentaires de consommation, est quelquefois dilué, surtout celui obtenu par le procédé allemand à haute dose d’alcool ; de là, son altération. Il est plus difficile de modifier la composition du vinaigre de vin, en de la faiblesse de son titre alcoolique.

Le Matin – 4 janvier 1897
Séparation LES DIFFORMITÉS DU CORPS

LES DIFFORMITÉS DU CORPS

Il y a cent ans, les malheureux qui naissaient avec une infirmité quelconque étaient obligés de vivre avec elle jusqu’à leur mort sans espoir de guérison, et même, hélas ! d’amélioration à leur sort ; ils devenaient boiteux, bancals, bossus, culs-de-jatte, tordus et mal faits, et n’avaient, pour pallier à ces tristes calamités. d’autre moyen que celui de porter des appareils grossiers, mal construits et défectueux, véritables instruments de torture qui achever de les estropier plutôt que de les soulager.

Mais les temps ont changé, et l’orthopédie suivant forcément, dans la voie du progrès, l’exemple de la chirurgie, dont elle est le complément indispensable, confectionne aujourd’hui des instruments tellement parfaits qu’ils font d’un être infirme et estropié un homme fort, robuste et bien bâti.

Les déviations de la taille, de la tête, du cou, de la colonne vertébrale, des genoux, des chevilles et des tibias, les gibbosités dorsales, la lordose lombaire, les abaissements des épaules, le dos rond et voûté, la coxalgie, l’hémiplégie, le mal de Pott, la paralysie infantile, l’ankylose des bras et des jambes, les pieds bots, les pieds plats et toutes les maladies de la moelle, des vertèbres et des os, sont immédiatement combattues et vite guéries par ces appareils merveilleux que construit avec tant d’art et de minutie M. Claverie, ce savant ingénieur- orthopédiste dont les récentes inventions sont justement appréciées partout le monde médical.

Qui ne connaît ces corsets redresseurs contre les déviations de la taille, ces corsets de maintien pour jeunes filles et jeunes gens, qui, sans la gêner, forcent la jeune personne à se tenir bien droit, à porter la tête haute, la poitrine saillante et les épaules bien d’aplomb ?

Qui n’a vu ces bras et ces jambes artificiels si merveilleusement construits et imités que l’amputé marche et se sert de ses bras comme si ses membres étaient en chair et en os, sans que cette particularité puisse être remarquée par autrui ?

C’est presque du miracle, et si nos ancêtres revenaient, ils seraient stupéfaits de voir que nous faisons marcher sans peine, sans cannes et sans béquilles, ceux à qui nous avons coupé les jambes.

Que les intéressés demandent donc à M.Claverie, ingénieur-orthopédiste, 234, faubourg Saint-Martin, à Paris, le catalogue illustré où se trouvent décrits et représentés tous ces appareils nouveaux. Ils se rendront facilement compte de celui qui peut le mieux leur être nécessaire, suivant leur cas, et je croirai avoir fait œuvre utile si, par ce moyen, j’ai apporté un soulagement durable et même la guérison à leurs maux.

Docteur DERIEUX
Les Annales politiques et littéraires - février 1901
Séparation La poudre Rogé

La poudre Rogé

On peut la conserver indéfiniment chez soi; on peut l'emporter avec soi en  voyage; elle est toujours prête à servi  quand on en a besoin. Aussi n'hésitons-nous pas à la recommander comme le meilleur des purgatifs, d'autant plus que sa formule a été approuvée par l'Académie de Médecine de Paris. -9, rue du  4-Septembre, Paris, et toutes Pharmacies.

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Séparation Van Houten

On obtient d'une manière prompte et facile une tasse du meilleur des Chocolats en versant d'un trait l'eau bouillante dans une tasse sur une petite cuillerée de Cacao Van Houten; on sucre à volonté.
Le Chocolat au lait s'obtient en remplissant la seconde moitié de la tasse avec du lait.
Le Chocolat, préparé ainsi instantanément avec du Cacao Van Houten, est un aliment très riche en substances alibiles et très digestible.

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Cycles Forward

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Moustaches Rateau

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Graphophone

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Séparation Gouttes Livoniennes de Trouette-Perret - 1897

Pour se guérir et se présever des rhumes, toux, bronçhites,catarrhes, grippes, asthme, phtisie, pour se fortifier les bronches, l’estomac et-la poitrine, il suffit de prendre à chaque repas deux Gouttes Livoniennes de Trouette-Perret.

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Séparation Les vieilles fausses dents sont en vérité encombrantes

Les vieilles fausses dents sont en vérité encombrantes, car elles ne peuvent servir ni à leur ancien propriétaire, ni à personne autre. On ne peut pas les donner et on hésite à les jeter, vu qu'elles vous ont coûté fort cher. A cette difficulté, une maison anglaise a trouvé une solution. Vous n'avez qu'à expédier par la poste ces intimes mises à l'écart à MM. R. D. et J. B. Fraser, 5, rue Jehan-Véron, à Dieppe, ils vous remettront soit un chèque du montant le plus élevé que l'on pourra donner, ou l'estimation, et si le prix offert ne vous convient pas, les objets vous seront retournés. Pourquoi conserver de telles choses quand vous pouvez en faire de l'argent si facilement ?



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