A son inauguration, le pont de Tolbiac présentait une longueur totale de 295 mètres.
Par son vote du 26 mai 1859, la Chambre des députés décidait de porter, à compter du 1er janvier 1860, les limites de Paris jusqu'au pied du glacis de l'enceinte fortifiée. Cette loi désignait le 13ème arrondissement sous le nom d'arrondissement des Gobelins.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste !
Deux œufs cuisaient dans la poêle, et le porteur aux Halles Adolphe Vialard,
âgé de quarante ans, allait se mettre à table, hier matin, dans la modeste
chambre qu'il occupe 166 bis, rue Nationale.
— Décidément, j'en ai assez ! déclarât-il soudain sa maitresse, Maria
Monteiller, âgée de trente-quatre ans. Je sais que tu as remis à la maitresse de
mon père une partie des outils qui me servent à « bricoler », et je t'en veux à
mort !
La menace n'était pas vaine, car le coltineur — il est réparateur de
parapluies, à l'occasion — s'empara d'un long poignard, et, à six reprises, le
planta dans le flanc de sa compagne. Puis avec la même arme, toute ruisselante
de sang, il se porta une douzaine de coups dans la poitrine. Prévenu aussitôt,
M. Prodhon, commissaire de police du quartier de la Gare, fit transporter le
couple à l'hôpital de la Pitié. L'état de Maria Monteiller n'inspire pas
d'inquiétude. Par contre, on désespère de sauver le porteur aux Halles.
Malheureuse mère - 1899
Malheureuse mère
Le Gaulois ― 12 mars 1899
Des agents ont trouvé hier matin, évanouie sur un banc, boulevard
Arago, une femme âgée d'une trentaine d'années, assez pauvrement vêtue et qui
tenait dans ses bras une petite fille âgée d'un an.
La pauvre femme, qui mourait de faim, ainsi que son enfant, fut transportée à
l'hôpital Cochin.
Elle a déclaré qu'elle avait perdu il y a deux mois son mari et que depuis
lors elle était plongée avec sa petite fille dans la plus affreuse misère. Il y
a deux jours, elle avait quitté la ville qu'elle habitait et était venue à pied
à Paris.
Faits divers
Mystérieux combat au revolver boulevard Kellermann - 1914
Mystérieux combat au revolver boulevard Kellermann
Le Journal — 25 mai 1914
Une seule arrestation a pu être opérée
Une fusillade terrible mettait en émoi, hier après-midi, vers 5 h. 30,
le bon populaire des dimanches qui musardait sur le talus des fortifications
aux abords de la porte de Bicêtre.
Sans souci des paisibles promeneurs de l'alentour, une dizaine de louches
individus venaient de choisir le terre-plein du boulevard Kellermann pour
régler à coups de revolver un mystérieux différend ! La dangereuse
bataille se serait prolongée et aurait pu faire des victimes dans le camp
de ses témoins involontaires — car les balles sifflaient de tous côtés —si
le bruit des détonations n'avait heureusement attiré l'attention du gardien
de la paix Moreau, du treizième arrondissement, qui demeure à proximité.
Celui-ci, quittant rapidement son domicile, s'élança vers les lieux de la
rencontre, où il arriva bientôt, accompagné des deux sous-officiers Vantalon
et Chambay. du 21e régiment colonial, qui s'étaient trouvés sur son chemin
et immédiatement joints à lui. Mais il n'y avait plus, boulevard Kellermann,
qu'un seul des belligérants, les autres, prévenus par une vigilante sentinelle,
avaient fui et gagne le petit maquis de la zone militaire. Et encore celui
qui restait là avait été contraint par ses blessures de renoncer à une prudente
retraite : il avait été touché par trois balles aux bras et à la jambe
gauche.
C'est un jeune homme de vingt ans, Henri Cavereau, menuisier, demeurant
38, rue d'Arcueil, à Gentilly. Il fut conduit d'urgence à l'hôpital de la
Pitié, où il devait peu après faire à M. Fauvel, secrétaire du commissariat
du quartier de la Gare, un étrange récit de la tragique aventure.
Il n'était, d'après lui, qu'une innocente victime de cette affaire. Comme
il se promenait boulevard Kellermann. il avait rencontré, paraît-il, et
tout à fait fortuitement, une bande d'apaches qu'il connaissait simplement
sous le sobriquet des « Aminches de la Glacière » et qui, pour
des raisons insoupçonnées, l'avaient menacé de le « buter ». Ses
ennemis, en l'apercevant, avaient aussitôt brandi des revolvers et tiré
dans sa direction. Lui, se voyant alors en état de légitime défense, avait
à son tour sorti son arme, qu'il portait depuis quelques jours par précaution,
et riposté en vidant son barillet chargé de six balles.
On avait trouvé effectivement près de lui un revolver vide de projectiles
et qu'il avoua lui appartenir.
Il fut impossible d'obtenir du menuisier des renseignements plus précis.
Chargés de rechercher ses farouches adversaires, les inspecteurs du quatrième
district se sont immédiatement mis en campagne. Si Henri Cavereau a dit
la vérité, il s'est défendu énergiquement : certaines dépositions ont permis
de savoir, en effet, que trois des belligérants disparus, blessés également
au cours de la bagarre, avaient été emportés par leurs « compagnons
d'armes ».
RHUMATISMES
La goutte et toutes les maladies arthritiques sont guéries radicalement
par le TRAITEMENT DU CHARTREUX, le plus puissant antirhumatismal connu.
Pas d'insuccès, pas de régime spécial. Demandez à M. Malavant, 19, rue
des Deux-Ponts, à Paris, la brochure explicative gratuite et franco,
vous vous guérirez vous-mêmes.
Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
La rue des Malmaisons, inconnue de bien des Parisiens, est située avenue de Choisy, le long du chemin de fer de ceinture. À part quelques commerçants de détail, elle est habitée presque exclusivement par des ménages de chiffonniers.
Bien que Sénèque ait dit « La colère est une courte folie », elle n'est pas toujours excusable, surtout lorsqu'elle se manifeste par des accès trop fréquents. C'est le cas de la nommée Augustine Couffier, âgée de trente-huit ans, ménagère, demeurant rue des Malmaisons.
Les gardiens de la paix Déom et Métayer étaient de service l'avant-dernière nuit, vers trois heures et demie, dans la rue du Moulin-des-Prés, lorsque les cris « Au secours ! à l'assassin ! » poussés par une voix de femme, retentirent soudain dans la rue Gérard.
L'avant-dernière nuit, vers trois heures du matin, une veuve Bricot, qui tient un garni 112, boulevard de la Gare, entendait tout à coup des cris provenant d'une chambre inoccupée de l'hôtel.
Un inconnu abordait, hier soir, vers quatre heures trois quarts, dans la rue Nationale, le sous-brigadier des gardiens de la paix Honoré Mariton, du treizième arrondissement, et lui déclarait : Je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc. Conduisez-moi en prison.