Le dernier étang du quartier de la Glacière fut comblé en août 1881 et sur son emplacement, on construisit une gare de marchandise connue sous le nom de gare de Rungis.
Le Rassemblement National Populaire, parti fasciste créé par Marcel Déat en 1941 avait son siège dans une boutique du 14 boulevard Auguste Blanqui. Ce local servait aussi de siège à la Légion des Volontaires contre le communisme.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
M. Dion, cordonnier, âgé de soixante-cinq ans, demeurant 5, rue
des Cinq-Diamants, ne peut presque plus travailler à cause de sa
mauvaise vue aussi avait-il sollicité son inscription au bureau de
bienfaisance du treizième arrondissement.
Hier, un individu très correct, portant à la boutonnière le
ruban de la médaille militaire, se présentait chez le vieillard au
nom de la municipalité; il venait au sujet de la demande,
affirma-t-il, un supplément d'enquête étant nécessaire, et il lui
réclama certains papiers.
Pendant que M. Dion bouleversait tout chez lui pour trouver les
pièces réclamées, le faux inspecteur s'emparait des économies du
pauvre vieux, une somme de onze francs représentant le maigre gain
de sa semaine.
Ce n'est qu'après son départ que le cordonnier a constaté le vol
odieux dont il venait d'être victime. Il a été narrer sa
mésaventure à M. Pélatan, commissaire de police, qui fait
rechercher le malfaiteur. Celui-ci a déjà fait, de la même façon,
de nombreuses dupes dans le treizième arrondissement.
Un Cheval dans une boutique - 1897
Un Cheval dans une boutique
Le Petit-Parisien ― 27 mars 1897
Le fiacre numéro 7119 descendait hier matin, vers dix heures et demie,
l'avenue de Choisy, lorsque le cheval s'emballant tout à coup partit à fond de
train, malgré les efforts que faisait le cocher pour le contenir.
Tout à coup la bête affolée obliqua à droite, puis alla donner tête baissée
dans la porte vitrée d'une boutique de porcelaine, située au numéro 196.
Le marchand, M. Braul, était heureusement dans le fond du magasin, car l'élan
du cheval fut si violent qu'il entra entièrement dans la boutique, brisant
glaces, comptoir, vaisselle, potiches, etc.
Il a fallu pénétrer à l'intérieur de la porcelainerie par une porte ouvrant
sur le corridor pour dételer l'animal.
La pauvre bête s'est fait des blessures telles qu’il faudra sans doute
l'abattre. Le fiacre est également fort endommagé.
Quant aux dégâts causés dans la boutique, ils sont considérables.
Lu dans la presse...
Saint-Marcel, Le percement du boulevard - 1868
Le percement du boulevard Saint-Marcel
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 28 mai 1868
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment,
mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle
Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en
383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose.
Ce portique, contemporain du palais des Thermes, a par conséquent quinze
cents ans, et présente dans toutes ses parties une surface très régulière.
Il n'y a ni fissure ni crevasse, des arbustes ont poussé sur le toit et sur
le pignon des murailles. La voûte est intacte.
Cette chapelle est isolée au centre de la place de la Collégiale
aujourd'hui envahie par les démolisseurs qui déblayent le tracé que doit
suivre le boulevard Saint-Marcel, à partir de cette place jusqu'au boulevard
de l'Hôpital. La chapelle Saint-Clément fut changée plus tard, sous le règne
de Charlemagne, en une église du nom de Saint-Marcel, aux environs de
laquelle il se forma un bourg (Saint-Marceau) qui était déjà considérable
vers la fin du onzième siècle.
Elle devint collégiale, c'est-à-dire qu'elle fut occupée par des
chanoines, en vertu d'une bulle d'Adrien IV, en 1158.
Sur la place de la Collégiale, on remarque encore, sur l'inscription
d'une rue qui vient d'être démolie, le nom de Pierre Lombard. C'est un nom
célèbre dans l'histoire religieuse de Paris il était surnommé « le maître
des sentences » ; il était natif de Novare, dans la Lombardie, d'où il a été
appelé Lombard. Ce prélat a été inhumé dans l'église Saint-Marcel, avec
l'épitaphe suivante :
Hic jacet magister Petrus Lombardus. Paris. Episc. qui composuit librnm
sententiartim, Glossas psalmorum et epistotarum cùjus obitùs dies est 13
calond. aug. anno 1164.
Le percement atteint le Marché aux Chevaux
Les travaux du boulevard Saint-Marcel atteignent en ce moment la butte
qui précède le marché aux chevaux, dont elle est séparée seulement par la
rue de ce nom. Sur ce point, on exécute des travaux de déblai considérables.
La place de la Collégiale est entièrement mise à découvert. Les rues
Pierre-Lombard, Saint-Marcel, des Franc-Bourgeois, du Cendrier. Scipion, des
Fossés-Saint-Marcel, sont supprimées ou emportées en partie.
Le champ des démolitions embrasse un développement de plus de 500 mètres.
Entre l'extrémité du triangle qui doit former la rencontre des boulevards
de Port-Royal et Arago, et le point de départ du boulevard Saint-Marcel, on
établira un square qui pourra avoir 7,000 mètres de superficie, et dans
lequel sera absorbée une partie de la place de la Collégiale.
Entre l'église Saint-Médard et les rues des Gobelins et de la
Reine-Blanche, les démolitions se continuent avec activité et se
poursuivront jusqu'au-delà de la manufacture des Gobelins.
La police a enfin réussi à mettre la main, hier, sur l'insaisissable Goirand, ce malfaiteur-protée dont Gaboriau eût fait certainement le héros d'un de ses romans, s'il avait vécu de son temps.
Depuis longtemps, plusieurs grandes maisons de tannerie des quartiers de la Maison-Blanche et Croulebarbe étaient victimes de vols de peau importants. Mais on n'avait jamais pu mettre la main sur les coupables...
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation d ela place d'Italie. ()
Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)