La ruelle des Reculettes reliait le 49 de la rue Croulebarbe au 28 de la rue Abel-Hovelacque, ancienne rue de Gentilly. Sa largeur variait de 2 à 7 mètres. Elle était éclairée par des quinquets. Sa suppression fut décidée en 1910 mais celle-ci ne fut totalement effective que dans les années trente...
600 partisans de la désaffectation du mur d'enceinte de Paris et de la suppression des servitudes militaires se réunirent, le dimanche 6 mai 1894 en plein air à la Porte d'Italie pour défendre leurs revendications.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone.
Le fiacre numéro 7119 descendait hier matin, vers dix heures et demie,
l'avenue de Choisy, lorsque le cheval s'emballant tout à coup partit à fond de
train, malgré les efforts que faisait le cocher pour le contenir.
Tout à coup la bête affolée obliqua à droite, puis alla donner tête baissée
dans la porte vitrée d'une boutique de porcelaine, située au numéro 196.
Le marchand, M. Braul, était heureusement dans le fond du magasin, car l'élan
du cheval fut si violent qu'il entra entièrement dans la boutique, brisant
glaces, comptoir, vaisselle, potiches, etc.
Il a fallu pénétrer à l'intérieur de la porcelainerie par une porte ouvrant
sur le corridor pour dételer l'animal.
La pauvre bête s'est fait des blessures telles qu’il faudra sans doute
l'abattre. Le fiacre est également fort endommagé.
Quant aux dégâts causés dans la boutique, ils sont considérables.
Accident mortel d’un cambrioleur - 1898
Accident mortel d’un cambrioleur
Le Gaulois — 4 mars 1898
Hier, dans l'après-midi, un sieur Moniat entrait, avenue de Choisy, dans une
boutique d'épicerie et profitant de l'absence du patron tentait de s'emparer du
tiroir-caisse.
Surpris par le propriétaire, il réussissait à monter par l'escalier au
premier étage de la maison et de là sur les toits. Mais en voulant sauter d'une
maison à l'autre il tomba dans la rue de la hauteur d'un cinquième étage et se
brisa les deux jambes. Moniat a été transporté à l'hôpital Cochin. Son état est
désespéré.
Faits divers
LES "ETRANGLEURS DES GOBELINS" - Le Gaulois — 24 mars 1895
Les « étrangleurs des Gobelins »
Le Gaulois — 24 mars 1895
Cinquante-quatre arrestations
Depuis quelque temps, le quartier des Gobelins était infesté d'individus
suspects, gens sans aveu qui, le soir venu, s'attaquaient aux passants, dévalisaient
les ivrognes endormis sur les bancs et pratiquaient l'occasion le coup du «
père François ».
M. Cochefert ne tarda pas à avoir preuve que ces malfaiteurs formaient une
bande très bien organisée, connue sous nom des étrangleurs des Gobelins »
et qu'ils se réunissaient tous les jours dans les bars de l'avenue d'Italie
et l'avenue Choisy, et du boulevard de la Gare.
Ajoutons que la plupart des bars de et du boulevard de Gare et de l’avenue
de Choisy communiquent entre eux par un long couloir et que cette disposition
des lieux servaient merveille les malfaiteurs.
Le chef de La Sûreté, après avoir fait cerner les bars par des gardiens de
la paix pénétrait vers onze heures, l’avant dernière nuit, accompagné de vingt
inspecteurs.
Au même moment, des cris épouvantables retentissaient dans un-coin. Un ouvrier
corroyeur, qui s'était fourvoyé là par hasard, venait d'être frappé d’un coup
de couteau dans le dos. On transportait le blessé au poste de police où gon
état était reconnu très grave.
La chambrée était complète et les malfaiteurs trinquaient joyeusement. À
la vue du chef de la Sûreté, ce fut à qui prendrait la fuite. Mais toutes les
issues étaient gardées et les clients des bars étaient conduits deux par deux,
cabriolet au poing, au poste de la mairie où ils étaient minutieusement fouillés.
La police fit une véritable récolte de fausses clefs, de revolvers et de
coups-de-poing américains. Quand tout l'établissement fut déblayé, on trouva
encore sous les tables tout un stock d’armes que les malfaiteurs y avaient jetées.
Le coup de filet été excellent, et les tribunaux correctionnels ne vont pas
chômer.
Cinquante-quatre « suspects » ont été écroués au Dépôt.
Il y a là des voleurs, des repris de justice, des gens à qui le séjour de
Paris est interdit, et que l'on recherchait depuis longtemps pour des délits
et pour des crimes. Plusieurs femmes ont été également arrêtées.
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
Un drame navrant, stupide, cruel, a douloureusement ému, hier, le quartier Croulebarbe. Dans la paisible rue de la Reine-Blanche vivait, depuis dix mois, au numéro 28, la famille Vaissair, composée du père, de la mère, et d'une fillette de trois ans.
Il est de notoriété publique que la cavalerie a de tout temps semé le trouble dans le cœur des femmes. Et l'effet ne manqua pas de se produire dans celui trop sensible de Mme Émilie Raysin, jeune femme de 28 ans, demeurant avenue de Choisy, lorsqu'elle vit, caracolant à ses côtés, ce gars à belle prestance.
M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, avait reçu, depuis une semaine, un certain nombre de plaintes émanant de personnes dont les poches avaient été indiscrètement explorées par des pickpockets à la fête foraine de la place d'Italie.
Nous n'avons point à faire ici la description de la cité Jeanne-d'Arc. On a dépeint à plusieurs reprises, dans ce journal, cette cour des Miracles moderne, avec ses masures sordides ses cloaques infects et sa population de miséreux, de toute sorte.
Les locataires et le concierge d'une maison située, 12, rue Buot (treizième arrondissement) étaient réveillés, l'avant-dernière nuit, par le bruit d'une querelle violente qui s'était élevée entre deux locataires