La surface du 13è arrondissement est exactement de 714,6 hectares.
La rue du Dessous des Berges est située à 20 mètres au dessus des berges.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une réunion privée, organisée par le comité catholique du
treizième arrondissement, avait lieu, hier soir, I'Alcazar d'Italie
[190] avenue de Choisy.
Des membres des groupes socialistes et libertaires, ayant réussi
à se procurer des cartes, sont entrés dans la salle, et une bagarre
violente eut lieu, au cours de laquelle plusieurs personnes ont été
contusionnées.
À la sortie, grâce à un imposant service d'ordre, aucun incident
ne s'est produit.
La mort de Bacchus - 1893
La mort de Bacchus
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 21 mars 1893
Les marchands de vin de la Butte-aux-Cailles viennent de faire une perte
cruelle. En sortant de chez l'un d'eux cette nuit, à une heure très avancée,
leur meilleur client, un nommé Alibert, surnommé Bacchus (à juste raison,
paraît-il), s'est tué en regagnant son domicile rue de Tolbiac. Ayant, comme' de
coutume, fait de nombreuses libations, Alibert est allé en titubant s'appuyer
contre le parapet du pont de Tolbiac et a passé par-dessus. Son cadavre a été
retrouvé ce matin.
Lu dans la presse...
Sauvons les Gobelins
Sauvons les Gobelins !
Le Matin – 21 février 1912
Dans
la pénurie lamentable des crédits affectés aux beaux arts, le budget des Gobelins
est peut-être le plus précaire. Le monde nous envie les tapisseries de notre
plus illustre manufacture mais il ignore que l'État lui alloue en tout 264.000
francs. Ils soldent maigrement les dépenses du matériel et partagent des salaires
de famine entre cinq administrateurs, dix gardiens et soixante artisans, tapissiers,
dont neuf artistes pour l'atelier de savonnerie.
Le plus décoratif de tous les arts français, celui « qui change en fééries
les murailles » et qui, depuis Louis XIV, assure à notre pays une gloire
unique, est condamné, faute d'argent, à végéter sans essor et à piétiner sans
avenir. Et ce n'est pas là seulement une faute grave c'est aussi une inconcevable
erreur.
La commercialisation des Gobelins leur rendrait la splendeur première elle
ne coûterait rien au budget. Elle lui assurerait même des bénéfices considérables,
si les Gobelins étaient autorisés à vendre au public quelques pièces de leurs
collections.
Ces bénéfices permettraient de rajeunir l'ancien édifice, pittoresque cité
d'un autre âge, mais où les procédés de fabrication datent encore de Louis XIV !
Exemple: dans l'atelier de teinture des Gobelins — où il n'y a que trois teinturiers
— les chaudières sont chauffées au feu de bois ! Impossible de régler la
chaleur d'où mécomptes forcés, obligation de recommencer parfois une gamme bien
partie et qui avorte en route. Il a fallu renoncer aux excellents « colorants
de cuve », parce qu'ils exigent une température constante ; on l'obtiendrait
en dix minutes avec la vapeur : il faut une heure et demie avec le bois
que les trois teinturiers s'exténuent à attiser.
Avec le bois, la ventilation de l'atelier est impossible un industriel le
fermerait, car les buées et les courants d'air le rendent inhabitable. Mais
dans une maison fondée par Louis XIV, rien à faire, parait-il quoique .le bois
coûte trois fois plus cher que le charbon.
Résultats le mètre, carré de tapisserie revient, sans compter les bâtiments
et en ne prenant que 20% des frais généraux à 4.000 francs environ.
L'usine nationale est munie aujourd'hui d'une palette de plus de 14.000
nuances
Depuis quelques années, on a fait ce qu'on a pu pour infuser un sang nouveau
à la vieille manufacture. On lui a donné Gustave Geffroy pour directeur, ce
qui est déjà tout un programme. Il a réagi contre l'enlisement des Gobelins.
L'usine nationale est munie aujourd'hui d'une palette de plus de 14.000 nuances.
Colbert, qui la fonda en 1662, Fouquet, Le Brun, Mignard, Coypel. Natoire, Van
Loo, Boucher — pourquoi Watteau fut-il oublié ? — les fondateurs et les artistes
des premiers temps étaient loin d'en avoir autant à leur disposition.
Les découvertes de Chevreul et la chimie ont doté nos Gobelins d'une gamme
immense, capable de tout traduire et de tout copier. Et n'allons pas dire, comme
certains-brocanteurs, que nos colorant ne valent pas les anciens Sur les vieil,
les tapisseries, les tons clairs ont disparu la cochenille, l'indigo ont résisté
les autres couleurs végétales se sont fanées.
Nos colorants d'alizarine (jaunes, rouges, bleus, violets et bruns) et nos
excellentes couleurs naturelles défieront les années. N'hésitons donc plus à
fabriquer pour le public des œuvres qui nous feront honneur. Nos tapisseries
sont sans rivales, elles n'ont même pas de concurrentes. L'industrie privée
ne fait pas de Gobelins. Personne n'a tenté d'imiter les huit pièces de l'Histoire
de Méléagre, ni les neuf Muses, ni l'Histoire d'Esther ou la série des Don Quichotte.
Entr'ouvrons la porte séculaire des Gobelins aux acheteurs éclairés, aux
généreux mécènes. L'État aura fait une excellente affaire et bien servi la gloire
de la France !
Albert Gérard, Rapporteur du budget des beaux-arts
M. Auguste Bazin, marchand de vins, établi avenue des Gobelins, voyait entrer, hier soir, Vers onze heures, dans son débit, un individu, qui ne lui parut pas être dans son état normal.
Au numéro 21 de la rue Croulebarbe habillait, avec son amant, Georges Deschamps, ouvrier fumiste, âgé de vingt-cinq ans, une femme Céline Pasquet, d'un au plus jeune, journalière.
La cité Jeanne-d'Arc, dont on connaît les titres à une triste célébrité, a été encore, hier soir, le théâtre d'un drame sanglant. Une mère de famille, une jeune femme, a été sauvagement égorgée par un alcoolique sans que les voisins, terrorisés, aient osé intervenir.
Après une nuit d'anxiété, les locataires de la cité Jeanne-d'Arc ont appris avec soulagement l'arrestation d'Henri O..., qui avait blessé sa voisine d'un coup de couteau à la gorge.
Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied. (1895)
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte. (1867)
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur. (1868)
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)