La quartier de la Maison Blanche a été tout entier détaché de la commune de Gentilly. On l'appelait le petit Gentilly. La rue Abel Hovelaque portait le nom de rue du petit Gentilly.
En décembre 1871, dans Paris assiégé, le 13e arrondissement comptait 79.828 habitants y compris les réfugiés.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le marinier Jean Fatigué, de la péniche Louise, a retiré de la Seine, au quai
d'Austerlitz, hier matin, à dix heures, le cadavre d'un garçonnet de cinq à six
ans qui avait séjourné plusieurs jours dans l'eau. Il avait la tête complètement
enveloppée dans un fichu de laine- noire, attaché derrière le cou.
Une enquête, immédiatement ouverte, a permis de découvrir quel était cet
enfant.
En février dernier, une dame Lepape, âgée de vingt-huit ans, fleuriste,
disparaissait avec son fils, le jeune Romuald. On crut à une fugue. Mais un mois
après le corps de la jeune femme était repêché près d'Auteuil. Le costume que
portait l'enfant lors du départ de la mère étant le même que celui du petit
repêché hier, il parait certain que ce cadavre est celui du jeune Romuald
Lepape, que sa mère a noyé en même temps qu'elle.
Paris la nuit … - 1894
Paris la nuit …
Le Figaro ― 24 octobre 1894
M. Potut, professeur, suivait hier soir, vers minuit, la rue Lebrun, dans le
quartier des Gobelins, lorsqu'il fut assailli par cinq rôdeurs qui, pour le
dévaliser mieux à leur aise, l'accablèrent de coups. A moitié assommé, incapable
d'opposer aucune résistance,. M. Potut dut se résigner à voir passer entre les
mains des malfaiteurs sa montre et sa chaîne en or, son portefeuille renfermant
des papiers de famille, son porte-monnaie contenant une centaine de francs et
même son foulard.
Mais des gardiens de la paix qui étaient survenus avant que les agresseurs
aient songé à prendre la fuite, ont pu arrêter trois d'entre eux. Ils ont été
envoyés au Dépôt.
M. Potut a été transporté à son domicile dans un état alarmant.
Lu dans la presse...
Un syndicat d'indigents - 1897
Un syndicat d'indigents
Le Temps — 10 octobre 1897
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait
transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le
quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de
la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M.
Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au
service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à
l'Assistance publique ».
Aussi les indigents du 13è ont-ils formé un syndicat. Ce sont eux qui
avaient convoqué hier, dans la salle Deroche, leurs confrères de la besace,
hypnotisés par ce chiffre de 50,000 francs, ces 50,000 fr. « qu'on leur
avait volés ».
Les citoyens Paulin Méry, député de l'arrondissement, Maihdert, premier
adjoint, Navarre, conseiller municipal, se trouvaient dans la salle, au
milieu de la foule grouillante des syndiqués.
Après l'exposé de la situation, le citoyen président Leignière donne la
parole à l'adjoint, M. Maindert, pour s'expliquer. Mais l'adjoint démontre à
l'assistance que, bien qu'il préside le bureau de bienfaisance de la mairie,
il n'est nullement responsable de l'emploi de l'argent. C'est le maire seul,
c'est M. Thomas qui a pleins pouvoirs. Et c'est bien pour cela que, quoique
convoqué par lettre recommandée, il n'a pas osé venir à la réunion des
indigents.
Des cris partent de tous côtés, des béquilles et des moignons se tendent
en geste de haine, au seul nom de M. Thomas. Et c'est bien pis quand le
député Paulin Méry, d'une voix tonitruante, vient à son tour exhaler son
mépris pour le maire du treizième arrondissement.
Au milieu d'un brouhaha, d'une fumée et d'une odeur nauséabonde, vers dix
heures et demie, l'ordre du jour suivant a été voté à main levée :
« Les citoyens réunis salle Déroche, 118, rue Nationale, protestent
contre le virement d'une somme d« plus de 50,000 francs fait au détriment
des familles pauvres, invitent les élus, et en particulier les conseillers
municipaux, à veiller à ce que pareil fait ne se renouvelle plus et
demandent qu’une enquête sérieuse et complète soit faite sur
l’administration des fonds de l'Assistance publique pendant ces dix
dernières années. »
Il nous a paru intéressant de voir ce matin M. Thomas, maire de
l'arrondissement, qui nous a fait au sujet de cette réunion les déclarations
suivantes :
«Cette affaire est une pure manœuvre électorale ; je n'ai jamais été
boulangiste, et, depuis plusieurs années, je suis en butte aux attaques de
M. Paulin-Méry. Et, comme les élections approchent, mes adversaires ont
imaginé la petite manifestation que vous savez. En ce qui concerne la
réserve de 50,000 francs qui a été restituée à l'Assistance publique, je
suis bien aise de pouvoir vous dire que je suis depuis bien longtemps
rapporteur du bureau de bienfaisance, et que je me suis toujours élevé
contre ces économies. Il faut remarquer aussi que cette somme de 50,000
francs ne représente pas la réserve faite cette année, mais une accumulation
de plusieurs séries d'économies.
Depuis 1895, le régime de l'assistance a été modifié. Nous ne sommes
plus autonomes; antérieurement, les réserves que nous faisions restaient
dans notre caisse et étaient consacrées à l'exercice suivant. Mais, depuis
deux ans, nous devons rendre des comptes à l'Assistance, et lui restituer
les sommes que nous n'avons pas dépensées. Un de mes adjoints, qui est mort
il y a six mois, avait, à mon insu, réalisé les économies qui, réunies,
forment cette somme de 50,000 francs dont mes adversaires politiques se font
une arme contre moi. Mais vous pouvez être certain que jamais aucune demande
légitime de secours n'a été repoussée dans le 13e arrondissement.»
Rue Nationale, à Paris, au n° 13, à 200 mètres de la porte d'Ivry, près du boulevard Masséna et d'un terrain vague longeant les fortifications et appelé communément « champ de manœuvres d'Ivry », se trouve un petit débit le café des Trois Marches vertes, tenu par M. Paul Guignard.
Il était 8 heures du soir, mardi, quand M. Fauvel, secrétaire au commissariat du quartier de la Gare, fut averti par téléphone que deux coups de revolver venaient de retentir dans un débit, rue Nationale.
Hier matin, M. Boudeau, commissaire de sûreté du 4e district, ainsi que M. Fauvel, secrétaire du commissariat de la Gare, avaient acquis la certitude que Gauzy avait été blessé à l'intérieur du café des Trois Marches vertes et que le chiffonnier Georges Colson avait dit vrai
La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)
Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)
Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied. (1895)
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte. (1867)
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur. (1868)
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)