L'Eglise Sainte-Anne de la Maison Blanche, de style romano-byzantin, est due à l'architecte Bobin.
Gustave Geffroy fut directeur de la Manufactures des Gobelins. Il n'est donc pas anormal que la rue qui porte son nom soit situtée tout près de celle-ci.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier.
Deux œufs cuisaient dans la poêle, et le porteur aux Halles Adolphe Vialard,
âgé de quarante ans, allait se mettre à table, hier matin, dans la modeste
chambre qu'il occupe 166 bis, rue Nationale.
— Décidément, j'en ai assez ! déclarât-il soudain sa maitresse, Maria
Monteiller, âgée de trente-quatre ans. Je sais que tu as remis à la maitresse de
mon père une partie des outils qui me servent à « bricoler », et je t'en veux à
mort !
La menace n'était pas vaine, car le coltineur — il est réparateur de
parapluies, à l'occasion — s'empara d'un long poignard, et, à six reprises, le
planta dans le flanc de sa compagne. Puis avec la même arme, toute ruisselante
de sang, il se porta une douzaine de coups dans la poitrine. Prévenu aussitôt,
M. Prodhon, commissaire de police du quartier de la Gare, fit transporter le
couple à l'hôpital de la Pitié. L'état de Maria Monteiller n'inspire pas
d'inquiétude. Par contre, on désespère de sauver le porteur aux Halles.
Le drame de la rue Esquirol - 1904
Le drame de la rue Esquirol
Le Figaro ― 25 février 1904
Un drame de la jalousie s’est déroulé hier matin, 23, rue Esquirol. Pendant
que son mari dormait, Mme Marie Jacquet, âgée de trente-cinq ans, a tiré sur lui
six coups de revolver.
Deux balles ont atteint à la tête M. Jacquet, a été transporté dans un état
alarmant à l'hôpital de la Pitié.
Le blessé a refusé de porter plainte contre sa femme, qui a déclaré qu’elle
regrettait son acte et qu’elle avait agi. dans un accès de fureur jalouse.
Faits divers
Un scélérat - 1896
Un scélérat
Le Figaro - 30 juin 1896
Un nommé Alexis Fellion, âgé de trente-six ans, ouvrier corroyeur, avait
fait la connaissance, il y trois mois environ, d'une jeune ouvrière mégissière,
Maria Paulh, avec laquelle il se mit en ménage. Ils demeuraient rue du Champ-de-l'Alouette.
Quelques jours après, Fellion déclara qu'on l'avait renvoyé de son atelier,
injustement, et, depuis ce moment, il prétendit ne pas pouvoir trouver à s'occuper.
Sa maitresse, confiante dans ce que lui disait son amant, pourvoyait aux besoins
communs. Mais, la semaine dernière, elle apprit que Fellion lui avait, en partie,
menti, qu'il avait été, en effet, renvoyé de son atelier, mais que, loin de
chercher à entrer ailleurs, il passait ses journées dans des cabarets, où il
dépensait à jouer l'argent qu'il réussissait à lui soutirer. Elle lui signifia
alors d'avoir à déguerpir de chez elle. Le drôle partit, en volant à sa maîtresse
le produit de ses économies, 200 francs environ. Maria ne voulut pas porter
plainte, trop, heureuse d'être débarrassée d'un pareil misérable.
Hier, Fellion ayant dissipé l’argent qu'il avait volé à Maria, vint la trouver
et la somma de reprendre la vie commune. Elle s'y refusa énergiquement. Alors
Fellion, furieux de son insuccès, se rua sur la pauvre femme et la frappa violemment
à la tête avec un coup-de-poing américain à dents aiguës.
Des passants désarmèrent le meurtrier et le remirent entre les mains des
agents. Quant à Maria Paulh, elle a été transportée à l'hôpital Cochin, où son
état a été considéré comme très grave.
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)
L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale. L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)
Deux frères. Charles et Victor Deschamps, âgés de vingt et vingt-deux ans, rêvaient depuis longtemps d'installer dans le quartier de la Gare un magasin de bicyclettes.
L'avenue de Choisy sert de quartier général à des bandes de rôdeurs c'est, le pays par excellence des attaques nocturnes, des rixes, des vols, bref, des exploits variés des escarpes et des chourineurs de la rive gauche.
Plusieurs individus étaient attablés, avant- hier soir, dans un débit de vin, tenu, rue de la Maison-Blanche, par un nommé Louis P. Une querelle s'éleva entre les consommateurs.