Le moulin de Croulebarbe qui disparut en 1840, avait une existence attestée depuis 1214.
La Butte-aux-Cailles culmine à 60 mètres au dessus du niveau de la mer tandis que le point le plus haut du reste du quartier Maison Blanche n'est qu'à 53 mètres.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville.
Une jeune femme vêtue de haillons qui, depuis quelques instants, se livrait,
hier matin, place d'Italie, à d'inquiétantes excentricités, s'arrêta soudain
lorsqu'il y eut autour d'elle un cercle de badauds assez compact et rejetant ses
guenilles apparut bientôt sans voile. Un agent intervint, pour mettre fin au
scandale. Ce ne fut pas chose facile. L'inconnue se démena en effet et à coups
de dents, à coups de pied, tenta de se dégager. Elle fut enfin maîtrisée,
enveloppée dans une couverture et transportée au commissariat du passage
Sicault.
C'était une jeune femme, Octavie Liégard, âgée de vingt-trois ans, sans
domicile connu, que la misère avait rendue folle.
Elle a été envoyée à l'infirmerie spéciale du Dépôt par M. Simard,
commissaire de police du quartier.
La bande des deux moulins - 1894
La « bande des deux moulins »
Le Gaulois — 14 novembre 1894
Une véritable bataille s'est livrée, l'avant-dernière nuit, boulevard de
la Gare, entre ouvriers et rôdeurs qui sortaient d'un bal-musette de
l'avenue de Choisy.
Les rôdeurs mirent bientôt le couteau à la main, et le sang coulait déjà
quand les agresseurs sortant des revolvers firent usage de leurs armes.
Une femme qui passait a dix mètres de là était blessée à la cuisse par
une balle mais la police accourait et parvenait arrêter un des malfaiteurs,
nommé Jean Bouhain.
Cet individu, qui est blessé, a déclaré faire partie d'une bande dite la
« Bande des deux moulins » à laquelle étaient affiliés la plupart des
agresseurs.
L'état d'un des ouvriers nommé Émile Bonnet est désespéré. Il a été
frappé d'une balle à l'œil gauche et d'un coup de couteau au cou. Un
ébéniste, Joseph Verdoneck, a été également atteint d'un coup de couteau au
côté gauche.
Faits divers
Rivalité d'amour. - 1895
Un drame dans un bal public de l'avenue de Choisy
Rivalité d'amour.
Le Matin – 22 octobre 1895
Jeanne Jenart est une bonne petite fille qui, lorsqu'elle a pris un
amant, ne veut pas qu'il se fatigue à travailler. Elle le chérit, le
bichonne, le dorlotte; mais, en échange de tous ces bons soins qu'elle lui
prodigue sans marchander, elle exige de lui une fidélité absolue.
Couturière de son métier, elle joue de l'aiguille jusqu'à des heures
indues pour entretenir confortablement son « homme ». L'heureux bénéficiaire
des bonnes grâces de Jeanne Jenart était, dans ces derniers temps, un
ouvrier sculpteur, presque un artiste auprès duquel il était inutile
d'insister pour qu'il ne travaillât point. Malheureusement pour lui,
l'oisiveté même dans laquelle il vivait lui laissait des loisirs qu'il
employait soit à se griser abominablement, soit à courir d'autres cotillons
que ceux de sa maîtresse.
Le sculpteur en question avait noué des relations intimes avec une
corsetière, Henriette Ritter, âgée de vingt-deux ans, demeurant 45, rue des
Chamaillards. Jeanne Jenart fut rapidement informée de la liaison de son
amant, et elle jura de se venger cruellement de celle qui était maintenant
sa rivale.
Sachant que le sculpteur et Henriette Ritter devaient se rendre, hier
soir, dans un bal public de l'avenue de Choisy, elle les précéda dans cet
établissement. Puis, après avoir absorbé un saladier de vin chaud pour se
donner du courage, elle accosta la corsetière qu'elle commença par accabler
d'injures.
Le sculpteur s'était prudemment éclipsé en voyant la tournure que prenait
l'altercation.
Dans un accès de fureur jalouse, Jeanne Jenart s'arma d'un petit couteau
qu'elle avait dissimulé dans son corsage et en larda littéralement Henriette
Ritter.
Cette dernière a dû être transportée à l'hôpital de la Pitié, où ses
blessures ont été reconnues comme étant très graves.
Quant à la meurtrière, elle a été arrêtée immédiatement et mise à la
disposition de M. Remougin, commissaire de police du quartier, qui s'est
empressé de l'envoyer au Dépôt.
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)
Un entrepreneur de plomberie, de la rue de l'Amiral-Mouchez venait, au début de l'après-midi d'hier, déclarer au commissariat du quartier de la Maison-Blanche que ...
Au numéro 1 de la villa Sainte-Hélène, tout près de la poterne des Peupliers, sur la zone annexée du XIIIè arrondissement, la famille Nesler occupe une baraque de trois pièces, au fond d'un petit terrain clos dont elle est locataire.
Mettant à profit les loisirs d'un dimanche ensoleillé, près de vingt mille Parisiens ont défilé hier, sous la poterne des Peupliers, pour se rendre compte des dégâts causés par l'accident de samedi soir.
La poterne des Peupliers, située à l'extrémité de la rue des Peupliers, entre les portes de Gentilly et de Bicêtre, fait partie d'un groupe d'ouvrages militaires se rattachait au système des fortifications de Paris reconstruit en 1889 pour assurer la défense de la vallée de la Bièvre.
M. Jean Fatigué, un gars de vingt-quatre ans, lavait à grande eau, hier matin, le pont de la Louise, une longue péniche noire qui, depuis quelques jours, est amarrée au quai d'Austerlitz, non loin du pont de Bercy.
Accrochée au boulevard Blanqui, la rue des Cinq-Diamants escalade la Butte-aux-Cailles. Rue morne et sans fantaisie, elle aligne, le long de maigres trottoirs, une vulgarité perspective de maisons lisses, crises, mornes, trouée, çà et là, par les contrevents vert pomme d'un bar ou par la façade blanchie à la chaux d'un meublé pauvre.