Le 4 octobre 1923, par suite d'un dérapage, un camion-auto, chargé de caisses vides, renversait un candélabre en face le numéro 41 de la rue de Tolbiac.
Les travaux du pont de Tolbiac enjambant les voies de chemin de fer de la compagnie d'Orléans commencèrent le 1er avril 1893. Le pont fut inauguré par le Président de la République M. Félix Faure, le 15 juillet 1895.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement.
Ce matin, à huit heures, un voiturier. Paul Perrotel, âgé de
quarante-cinq ans, demeurant 26, rue Bourgon, passait rue Abel-
Hovelacque, en compagnie d'une femme, la veuve Fléchel, âgée de
cinquante-cinq ans, avec laquelle il entretient des relations
intimes.
Leur conversation était très animée. Soudain Perrotel, qui était
porteur d'une canne à épée, en tira la lame et frappa la veuve
Fléchel dans le dos, la blessant grièvement. Puis il sortit de sa
poche un rasoir dont il tenta de se couper la gorge.
Des passants, intervenus immédiatement, firent donner des soins
aux deux blessés qui ont été ensuite transportés à l'hôpital
Cochin.
Le meurtre de la rue Jeanne d‘Arc - 1905
Le meurtre de la rue Jeanne d‘Arc
Le Figaro — 3 septembre 1905
Un ouvrier cordonnier, Charles Trubert, âgé de quarante-cinq ans, demeurant
73, rue Jeanne-d'Arc, feignait hier soir, à onze heures, de chercher querelle
à un militaire retraité, M. Paul Cezille, qui descendait l'escalier de sa maison
et qui venait de dîner chez des amis. Tout à coup, après quelques mots échangés,
il sortait un couteau de sa poche et en frappait le vieillard dans la région
du cœur.
M. Paul Cezille tomba. Il avait été tué, sur le coup. Charles Trubert a été
arrêté par M. Yendt, commissaire de police, qui a établi que M. Paul Cezille
avait touché 295 francs dans la journée, et que quand on releva son cadavre,
il n'avait plus que 20 francs sur lui.
Le vol serait donc le mobile du crime. Trubert a été envoyé au Dépôt ainsi
que sa femme et un nommé Mouzol, qu'on suppose complices.
Faits divers
Une femme étranglée - 1898
Une femme étranglée
Le Figaro ― 6 mai 1898
Les locataires et le concierge d'une maison située, 12, rue Buot (treizième
arrondissement) étaient réveillés, l'avant-dernière nuit, par le bruit d'une
querelle violente qui s'était élevée entre deux locataires, Auguste Pincemaille,
âgé de trente-deux ans, cordonnier, et sa maîtresse, Joséphine-Victorine
Dubuisson, femme Demilly, couturière. Comme les disputes étaient fréquentes dans
ce faux ménage, on n'y apporta pas grande attention.
Hier matin, le concierge ne voyant pas descendre la femme Demilly à son heure
habituelle, entra dans la chambre. Il aperçut la femme étendue à terre, en
chemise, couverte de sang. Dans le lit, Pincemaille ronflait à poings fermés.
Le concierge ferma la porte en dehors, en emportant la clef, et courut
chercher les gardiens de la paix.
Pincemaille fut réveillé et on lui annonça qu'on l'arrêtait. Il ne fit aucune
résistance :
― Qu'est-ce que j'ai fait ? dit-il d'un air ahuri.
Et, comme on lui montrait la femme gisant :
―Tiens, reprit-il, qu'est-ce qu'elle a eu?
Il prétendait, en effet, ne se souvenir de rien et c'est en vain que M.
Remongin,- commissaire de police, essaya de tirer de lui quelques détails. C'est
seulement à l'arrivée de MM. Atthalin, procureur de la République; Guyot, juge
d'instruction, et Hamard, sous-chef de la Sûreté, que le cordonnier, enfin
dégrisé, put fournir des renseignements.
Il était rentré la veille au soir, avec sa maitresse. A peine couchés, une
discussion s'était élevée entre eux. Il était sorti du lit et, avec le manche
d'une alène avait frappé la femme Demilly au visage. Comme elle se débattait, il
l'avait saisie à la gorge et jetée hors du lit. Il ne voulait pas, dit-il,
l'étrangler. S'il l'a fait, c'est accidentellement.
Pincemaille a été envoyé au Dépôt. Le cadavre de la femme Demilly a été porté
à la Morgue où l'autopsie démontrera s'il y a eu crime réel ou si la congestion
à laquelle a succombé la victime n'a pas eu pour cause dominante l'ivresse.
(Communiqué)
Les personnes disposant de vieilles fausses dents peuvent les envoyer
par la poste à l'adresse de R. D. et J. B. Fraser, Rayon F., rue
Jehan-Véron, 5, à Dieppe. MM. Fraser enverront un chèque pour le prix le
plus élevé qu'ils pourront les payer, ou indiqueront par lettre leur
valeur, et, si leur estimation ne satisfait pas, ils retourneront les
dents.
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation d ela place d'Italie. ()
Au numéro 1 de la villa Sainte-Hélène, tout près de la poterne des Peupliers, sur la zone annexée du XIIIè arrondissement, la famille Nesler occupe une baraque de trois pièces, au fond d'un petit terrain clos dont elle est locataire.
Mettant à profit les loisirs d'un dimanche ensoleillé, près de vingt mille Parisiens ont défilé hier, sous la poterne des Peupliers, pour se rendre compte des dégâts causés par l'accident de samedi soir.
La poterne des Peupliers, située à l'extrémité de la rue des Peupliers, entre les portes de Gentilly et de Bicêtre, fait partie d'un groupe d'ouvrages militaires se rattachait au système des fortifications de Paris reconstruit en 1889 pour assurer la défense de la vallée de la Bièvre.
M. Jean Fatigué, un gars de vingt-quatre ans, lavait à grande eau, hier matin, le pont de la Louise, une longue péniche noire qui, depuis quelques jours, est amarrée au quai d'Austerlitz, non loin du pont de Bercy.
Accrochée au boulevard Blanqui, la rue des Cinq-Diamants escalade la Butte-aux-Cailles. Rue morne et sans fantaisie, elle aligne, le long de maigres trottoirs, une vulgarité perspective de maisons lisses, crises, mornes, trouée, çà et là, par les contrevents vert pomme d'un bar ou par la façade blanchie à la chaux d'un meublé pauvre.
La petite cité aux rues tortueuses qui, village dans la ville, se tasse entre la place Paul-Verlaine et le boulevard Auguste-Blanqui, bourdonne ce matin d'un naturel émoi.