Le 9 octobre 1923, le quotidien Paris-Soir rapportait , qu'avenue d'Ivry, Mme veuve Marie Buronifesse, 73 ans, demeurant rue de la Pointe d'Ivry avait glissé sur une épluchure de banane et s'était blessée si grièvement qu'elle fut transportée à la Pitié.
La rue Buot située à la Butte-aux- Cailles a une longueur de 125 mètres pour 10 mètres de largeur. Elle porte le nom du propriétaire de terrains voisins.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles.
Un soldat blesse une jeune fille d'un coup de revolver
Il est lynché par la foule
Au cours d'une discussion, avenue des Gobelins, le soldat Charles Schaffer,
du 516e régiment de chars d'assaut, a blessé d'une balle de revolver à la jambe
droite Mlle Renée Lendeau, couturière, demeurant 28 bis, rue Pascal. La jeune
fille a été admise à la Pitié.
Le soldat, lynché par la foule, a dû être
transporté au Val-de-Grâce.
Le Matin —15/11/1926
Singulier pari - 1891
Singulier pari
Le Figaro ― 25 août 1891
Nous doutons fort que le pari suivant soit du goût des baigneurs du high
life. Il faut en effet n'être pas très dégoûté pour accepter de faire la planche
en pleine Bièvre, à la hauteur du n° 65 de la rue Croulebarbe. A cet endroit, le
pauvre ruisseau, large au plus d'un mètre cinquante, sert de dépotoir aux
mégissiers qui travaillent sur ses bords.
Bravement le parieur, un Belge, nommé Benoit Bydekerke, bronzier de son état,
s'est mis hier, à deux heures de l'après-midi, dans le costume primitif de notre
père Adam, et, pour gagner l'enjeu - cinq francs, pas davantage - a plongé dans
la Bièvre.
Il en sortait triomphant lorsqu'un agent de police a surgi du milieu des
spectateurs et l'a conduit au poste.
Benoît n'avait pas pensé que, des fenêtres voisines, plus d'un œil pudibond
pouvait le contempler !
Faits divers
L'ami de « Nini La Pompe » - 1901
Rue Bobillot
L'ami de « Nini La Pompe »
Le Journal — 14 avril 1901
Un individu de mauvaise mine entrait hier soir, en compagnie d'une femme
connue, dans le quartier de la Gare, sous le sobriquet de « Nini la
Pompe », dans le débit de M. Antoine Falvine, marchand de vins, 2,
rue Bobillot
Le couple, après s'être attablé, consomma force petits verres, si bien
qu'à un moment, l'homme, surexcité, chercha querelle à sa compagne, une
violente discussion éclata bientôt. Tout à coup, l'ami de « Nini la
Pompe » saisit cette dernière et la précipita à travers la devanture
du débit.
La glace vola en éclats et la malheureuse alla s'affaler sur le sol,
couverte de blessures et criblée d'éclats de verre.
Le marchand de vins voulut intervenir, mais l'irascible consommateur,
retournant alors contre lui sa colère, le frappa violemment avec un emporte-pièce
dont il était porteur.
Puis il prit la fuite, poursuivi par les agents que l'on était allé prévenir.
On parvint à capturer le dangereux individu place d'Italie, après avoir
soutenu avec lui une lutte des plus mouvementées.
Les agents conduisirent leur capture au commissariat de M. Yendt,
à qui il déclara se nommer Antoine Calmeni.
N'ayant pu obtenir de lui l'adresse de son domicile, le magistrat le
fit enfermer dans la chambre de sûreté. Mais là, pris d'un accès de fureur
alcoolique, il se dévêtit complètement, jeta ses habits dans le baquet,
et complètement nu, se mit à arpenter sa cellule en poussant des cris qui
attirèrent les agents.
En les voyant, Calneni, dont l'exaspération était à son comble, saisit
un banc et le jeta à la tête d'un de ceux-ci, Pierre Perrichon, qui fut
grièvement atteint. Conduit dans une pharmacie, il y fut pansé et regagna
son domicile. Pendant ce temps, on ligotait Calmeni, que M. Yendt commissaire
de police, expédiait au Dépôt.
L'état de « Nini la Pompe » est assez grave.
Un proverbe dit que l'on se lasse de tout.
Ce n'est pas vrai pour la Tour Eiffel, qui voit tous les jours augmenter
le nombre de ses visiteurs ; on l'a vue, on la revoit et on y retournera
toujours avec le même plaisir.
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Le cocher de fiacre, Émile Canetti se trouvait, hier soir, vers neuf heures, à la station de voitures située avenue de Choisy, à l'angle de la place d'Italie...
Le commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche vient d'arrêter une fort jolie fille de vingt ans, Olda Régier, qui, en moins d'un an, a commis des vols pour une trentaine de mille francs, en usant de moyens assez curieux.
Un drame provoqué par la jalousie a mis en émoi, hier soir, vers cinq heures, les habitants de l'avenue des Gobelins et plus particulièrement ceux de l'immeuble portant le numéro 45 de la rue Auguste-Blanqui.
Une rivalité existait, depuis plusieurs mois, entre deux individus peu recommandables, François Palisse, âgé de dix-neuf ans, et Louis Champaumier, de deux années plus jeune.
A neuf heures du soir, à deux pas de l'avenue d'Italie, assez animée à pareille heure, trois bandits ont attaqué et dépouillé un passant qui a succombé aux blessures qu'ils lui avaient faites.
Le dompteur Letort, attaché à la ménagerie de M. Adrien Pezon, vient d'être victime d'un accident qui, heureusement pour lui n'aura pas de suites graves.