En 1863, la ligne de l'omnibus P (voiture jaune, lanternes rouge et rouge) reliait Charonne à l'ancienne barrière de Fontainebleau tandis que la ligne U reliait Bicêtre à la pointe Saint-Eustache par des voitures jaunes, lanternes vert et rouge
Le 26 février 1912 à midi cinq exactement, la chaudière du tramway n° 399, de la ligne Porte-d'Ivry-les Halles, explosait rue Gay-Lussac, à hauteur de la rue de l'Abbé-de-L'Epée. Ce grave et peu banal accident faisait onze victimes qui, heureusement, ne furent pas très grièvement blessées.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre.
Une bagarre s'étant produite la nuit dernière dans l'intérieur du bal de
l'Alcazar, avenue de Choisy, les gardes républicains de service à cet endroit
furent appelés pour expulser les perturbateurs.
Un de ces derniers, Jean Rollanger, âgé de dix-huit ans, né à Metz,
mégissier, demeurant rue Jonas prolongée, s'arma d'un couteau et vint menacer le
garde républicain Taron, de la caserne Mouffetard.
Ce garde, croyant qu'il allait être frappé, tira, dans sa précipitation à se
défendre, un coup de revolver sur son agresseur.
Rollanger, atteint au ventre par la balle, s'affaissa, après avoir fait
quelques pas et il a été transporté mourant à l'hôpital Cochin. M. Rocher,
commissaire de police, a ouvert une enquête sur cette affaire.
La « Crème des Gobelins » - 1899
La « Crème des Gobelins »
Le Radical — 10 février 1899
Toto, dit « la Crème des Gobelins », avait pour maitresse une
fille qu'on appelait « la Belle » sans plus, comme si, malgré son
nez camus, elle représentait l'idéal suprême de la beauté. Un jour,
à la fête des Gobelins, il vit « la Belle » payer les chevaux de
bois à « Bibi-la-Ripette ». Cela le rendit furieux, et il
administra à la fille une correction qui la mit en marmelade.
Le fait a valu, hier, « la Crème des Gobelins », de la part de
la dixième chambre correctionnelle, une condamnation à treize mois
de prison. C'est la cinquième qui le frappe.
Faits divers
Le drame de la rue Duméril - 1888
Le drame de la rue Duméril
Le Radical — 19 septembre 1888
Le nommé Désiré Caritey, journalier, âgé de quarante ans, demeurant rue
Duméril, 17, marié et père de trois enfants, avait avec sa femme, avant-hier
soir, une vive discussion pour un motif bien futile.
Caritey voulait aller au théâtre des Gobelins, mais il avait besoin de
cinquante centimes pour parfaire le prix de sa place. Il avait demandé les
dix sous à sa femme qui les lui avait refusés alléguant les dépenses du
ménage.
Furieux, Caritey sortit et rencontrant des amis, s'en fut dans divers
cabarets du quartier. Il rentra chez lui vers minuit et demi fortement pris
de boisson et commença à invectiver sa femme. Puis s'emparant d'un revolver,
il l'en menaça. Effrayée Mme Caritey se réfugia dans la chambre où dormaient
ses trois enfants. Au moment où elle disparaissait dans la pièce, Caritey
tira un coup de feu dans sa direction, mais le projectile se perdit dans le
mur sans l'atteindre.
Quelques instants après, la pauvre femme n'entendant aucun bruit, se
hasarda à rentrer dans sa chambre à coucher. Le revolver gisait à terre.
Elle le prit et alla le cacher dans la cuisine pendant que l'ivrogne, affalé
sur une chaise, balbutiait des paroles sans suite.
Caritey se releva cependant, et après quelques recherches, retrouva
l'arme dans la cachette, et avant que sa femme. ait pu l'en empêcher,
Caritey se tirait une balle dans la bouche.
On a transporté le blessé à l'hôpital de la Pitié. La blessure, quoique
grave, n'est pas mortelle.
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
n cette pittoresque cité Jeanne-d'Arc, 166 bis rue Nationale, où gitent tant de laborieux chiffonniers, était, il y a quelque temps, venu se fixer un couple, assez mal assorti du reste, sur l'existence duquel on manque, pour l'instant, de renseignements.
Hier soir, vers sept heures et demie, le feu s'est déclaré, avec une grande violence, dans l'immeuble situé 24, rue des Cordelières (13è arrondissement), où se trouvent une fabrique d'eau de seltz et un dépôt d'eaux minérales appartenant à M. Aureau.
D'audacieux bandits, des jeunes gens, si l'on en croit le signalement donné par les victimes, ont opéré, l'autre nuit, d'abord rue du Bois-de-Boulogne, à Neuilly, puis rue Brillat-Savarin, en utilisant une automobile volée.
Rue Brillat-Savarin, dans un modeste logement du troisième étage, habitait depuis quelque temps un journalier, Jean Simon, âgé de quarante ans, et sa fille, laquelle fréquentait un employé de commerce, Lucien Grandet, qui venait la voir quotidiennement.
Un drame sanglant s'est déroulé hier soir, vers huit heures et demie, au n°204 de la rue de Tolbiac. M. André Gastin, âgé de quarante-cinq ans, établi marchand de vins à cette adresse, avait cessé son commerce le mois dernier, mais il continuait d'habiter le rez-de-chaussée de l'immeuble.