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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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Sur la Bièvre ...

Paris qui s'en va

A. Hermant (1865)

La Bièvre (in Croquis parisiens)

J.K. Huysmans (1880)

La Bièvre

J.K. Huysmans (1886)

La disparition de la Bièvre

Le Journal des débats politiques et littéraires (1893)

La Bièvre

G. Lenotre (1896)

La Bièvre déborde

Pierre Véron (1897)

La Bièvre

Louis Sauty (1898)

La Bièvre (Paris qui s'en va)

Gustave Coquiot (1903)

Le long de la Bièvre

Georges Cain (1905)

La perdition de la Bièvre

Adrien Mithouard (1906)

La rivière perdue (Léo Larguier)

Le Journal des débats politiques et littéraires (1926)

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SAVIEZ-VOUS QUE...

En septembre 1896, M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe était amené à enquêter sur le vol d'un perroquet.


A son inauguration, le pont de Tolbiac présentait une longueur totale de 295 mètres.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

Article - inclus

Noté dans la presse...

1901

Le monument d'Ernest Rousselle

L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche.

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C'est arrivé dans le 13ème

 Dans un bal - 1900

Dans un bal

Le Journal ― 21 mars 1900

Une bagarre s'étant produite la nuit dernière dans l'intérieur du bal de l'Alcazar, avenue de Choisy, les gardes républicains de service à cet endroit furent appelés pour expulser les perturbateurs.

Un de ces derniers, Jean Rollanger, âgé de dix-huit ans, né à Metz, mégissier, demeurant rue Jonas prolongée, s'arma d'un couteau et vint menacer le garde républicain Taron, de la caserne Mouffetard.

Ce garde, croyant qu'il allait être frappé, tira, dans sa précipitation à se défendre, un coup de revolver sur son agresseur.

Rollanger, atteint au ventre par la balle, s'affaissa, après avoir fait quelques pas et il a été transporté mourant à l'hôpital Cochin. M. Rocher, commissaire de police, a ouvert une enquête sur cette affaire.


 Les étrangleurs des Gobelins - Le Matin — 12 décembre 1894

Les étrangleurs des Gobelins.

Le Matin — 12 décembre 1894

M. Gustave Louridon, marchand de vins, rue du Banquier, 19, rentrait chez lui, la nuit dernière, à une heure du matin.

Soudain, au moment où il sonnait à sa porte, trois individus qui passaient sur le même trottoir se jettent sur lui. En un instant ils lui passent une lanière autour du coup et dépouillent de tout ce qu'il porte dans ses vêtements.

Ms étaient déjà 'loin quand des gardiens de paix survenant le trouvèrent étendu à terre et râlant.

Transporté au poste de police des Gobelins, on put lui faire recouvrer connaissance.

L'état de M, Louridon .est grave.


Sur les bords de la Bièvre

 La rivièreperdue - Léo Larguier - 1926

La rivière perdue

Le Journal des débats politiques et littéraires ― 2 mai 1926

À propos de la mort de Gustave Geffroy, on a, ces derniers jours, beaucoup parlé des Gobelins, de la manufacture qui est une île paisible, habitée par des artistes et des artisans, au bord de Paris, et j'ai voulu revoir ce quartier ou l'on ne s'aventure que de loin en loin.

J'ai pris, dans ma poche, la Bièvre que Huysmans publia vers 1886, tenant à comparer ce qu'il vit et ce que je dois voir. Mettant mes pas dans les siens, et laissant l'avenue des Gobelins, immense et sans mystère, je gagne la ruelle des Gobelins. Là, comme un voyageur anglais ou hollandais, je tire mon livre et je lis que cette allée déserte est « à coup sûr, le plus surprenant coin que le Paris contemporain recèle…  Aucun alignement mais un amas de tuyaux et de gargouilles, de ventres gonflés et de toits fous. Les croisées grillées bambochent; des morceaux de sac et des lambeaux de bâche remplacent les carreaux perdus; des Y de fer, rouillés, retiennent des murs, que côtoie la Bièvre; et cela se prolonge jusqu'aux derrières de !a manufacture des Gobelins où cette eau de vaisselle s'engouffre en bourdonnant sous un pont... »

L'eau-forte de 1886 est encore exacte, mais, dans l'épreuve de 1926, la Bièvre est cachée.

Je ne crois pas qu'il puisse exister un coin aussi désolé que celui-là.

Imaginez ce qui reste d'une cite usinière, d'un faubourg, après un incendie ou un bombardement. A gauche, en allant vers la rue Croulebarbe, les vieilles bâtisses ont l'air encore solides, malgré leur lèpre, mais, à droite, quelques toits se sont envolés, et les murs croulent dans des terrains redevenus vagues où achèvent de pourrir et de se rouiller des camions brisés, des paquets de ressorts, des objets rompus, usagés et lamentables, parmi des tessons, des gravats et des hardes de pestiférés. Pas un être, dans ce chemin de ronde abandonné, dans cette ruelle d'usine morte qui semble conduire à quelque crassier grenu de scories et de mâchefer puant le soufre.

De l'autre côté, fument de hautes cheminées, et l'on va dans rôdeuses peausseries, des mégisseries, des fabriques proches, une odeur de tan, de goudron, d'alun et d'équarrissoir.

D'un côté, des palissades pareilles à celles contre lesquelles on fusilla, sous la pluie, des insurgés; de l'autre, des murs de maladrerie qui montrent de vieilles pâleurs farineuses, des faisandages humides, inquiétants, d'une détresse infinie. Ils souffrent des plus affligeantes maladies de peau; des scrofules et des dartres écaillent les vieux plâtres, des eczémas rongent les antiques badigeons... La ruelle sinistre s'élargit un peu. On aperçoit le toit monumental de la Manufacture des Gobelins, et, sur une plaque de marbre, on déchiffre cette inscription

Jean et Philibert Gobelin
marchands teinturiers en écarlate
qui ont laissé leur nom à ce quartier
de Paris et à la Manufacture de tapisseries,
avaient ici leurs ateliers
sur les bords de la Bièvre
à la fin du quinzième siècle.

Marchands teinturiers en écarlate ! Ces mots seuls confèrent tout de suite un prestige à ce couloir décrié. La ruelle s'ennoblit un peu. On voit !es vieux artisans aux mains garance qui vidaient là leurs cuves de pourpre. Mais où sont les bords de la Bièvre ? Où est, à présent, la rivière elle-même ?

Il ne faut plus la chercher que dans le petit livre de Huysmans, et, devant la plaque commémorative, je lis « ... Comme bien des filles de la campagne, la Bièvre est, dès son arrivée à Paris, tombée dans l'affût industriel des racoleurs, elle a dû se mettre à l'ouvrage et s'épuiser aux horribles besognes qu'on exigeait d'elle. Cernée par d'âpres négociants qui se la repassent, elle est devenue mégissière, et, jour et nuit, elle lave l'ordure des peaux écorchées, subi les pinces de l'alun, les morsures de !a chaux et des caustiques. Que de soirs, derrière les Gobelins, dans un pestilentiel fumet de vase, on la voit, seule, piétinant dans la boue, au clair de lune, pleurant, hébétée de fatigue, sous l'arche minuscule d'un petit pont… Jadis, près de la poterne des Peupliers, elle avait encore pu garder quelque semblant de gaîté, quelques illusions de site authentique et de vrai ciel. C'est fini, d'inutiles ingénieurs l'ont enfermée dans un souterrain, casernée sous une voûte, et elle ne voit plus le jour que par l'œil en fonte des tampons d'égout qui la recouvrent... »

Je suis la rue Croulebarbe, dont presque tout un côté est encore en palissades, et, là, un spectacle auquel les passants ne doivent pas prêter grande attention m'émeut profondément. A la crête de cette barrière de bois, un rameau vert, une branche qui va fleurir et que je crois être un chèvrefeuille. Il est anormal, ce chèvrefeuille de Paris, entre ces mégisseries et ces fabriques de peaux de tambour, à deux pas d'un bec de gaz et d'un hangar, et je songe invinciblement aux choses les plus paradoxales, à une couronne de myosotis ou de fleurs d'oranger, coiffant, par exemple, la tignasse de la vieille chiffonnière, qui va vers la rue Nationale où sont des cités de chiffonniers.

Léo Larguier.
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