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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

 menu - Sur la Bièvre

Sur la Bièvre ...

Paris qui s'en va

A. Hermant (1865)

La Bièvre (in Croquis parisiens)

J.K. Huysmans (1880)

La Bièvre

J.K. Huysmans (1886)

La disparition de la Bièvre

Le Journal des débats politiques et littéraires (1893)

La Bièvre

G. Lenotre (1896)

La Bièvre déborde

Pierre Véron (1897)

La Bièvre

Louis Sauty (1898)

La Bièvre (Paris qui s'en va)

Gustave Coquiot (1903)

Le long de la Bièvre

Georges Cain (1905)

La perdition de la Bièvre

Adrien Mithouard (1906)

La rivière perdue (Léo Larguier)

Le Journal des débats politiques et littéraires (1926)

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SAVIEZ-VOUS QUE...

En 1933, on pouvait jouer au Ping-pong au Café des Sports, 163 avenue d'Italie et au Café du Commerce, 46 rue de Tolbiac.


En 1889, E. Pion, médecin vétérinaire, inspecteur de la Boucherie à Paris dénombrait 40 chèvres séjournant régulièrement à la Porte d'Italie et 15 à la Poterne des Peupliers.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

Article - inclus

Noté dans la presse...

1882

Deux promenades autour du boulevard Saint-Marcel

Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point.

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C'est arrivé dans le 13ème

 Discussion vive rue Vandrezanne - 1888

Discussion vive rue Vandrezanne

Le Petit-Parisien — 24 octobre 1888

Une vive discussion éclatait, hier matin vers onze heures, dans un établissement de bouillon, 10, rue Vandrezanne, entre deux consommateurs nommés Courant, demeurant rue des Malmaisons, 23, et Pigard, demeurant rue Vandrezanne, 9.

Au plus fort de la querelle, Courant saisit un couteau sur une table et se précipitant sur son adversaire, l'en frappa d'un coup au côté droit.

Le meurtrier qui essayait de fuir fut arrêté par un gardien de la paix.

Il a été conduit au bureau de M. Debeury, commissaire de police.

Le blessé après avoir reçu des soins dans une pharmacie a été transporté à son domicile.

L'état de Figard est grave.


 Une femme carbonisée

Une femme carbonisée.

Le Matin - 24 novembre 1900

Une dame Michel, âgée de quatre-vingts ans, habitant 44, avenue de Choisy, a été trouvée, hier soir à dix heures et demie, presque entièrement carbonisée. L'octogénaire habitait, comme sous-locataire des époux Ladret, marchands de vin, qui tiennent un établissement à l'adresse susindiquée, une petite chambre au premier étage. Mme Ladret n'ayant pas vu, hier, selon son habitude, la vieille femme vaquer à ses occupations ordinaires, fit part à M. Remongin, commissaire de police, de ses inquiétudes. Le magistrat, accompagné du docteur Gresset, arriva aussitôt et fit enfoncer la porte. L'enquête conclut à une mort accidentelle.

On suppose, en effet, que Mme Michel, en voulant allumer sa chaufferette avec un morceau de journal, a communiqué le feu à ses vêtements. Elle s'est ensuite dirigée vers la fenêtre, afin d'appeler au se- cours, mais ses appels n'ont pas été entendus. C'est en cherchant à ouvrir la porte derrière laquelle on a trouvé son cadavre qu'elle paraît avoir succombé à l'asphyxie. Le docteur Gresset estime, en effet, que l'octogénaire était morte lorsque son corps a commencé à brûler.


Sur les bords de la Bièvre

 La Bièvre Louis Sauty - 1898

La Bièvre

Le Journal des débats politiques et littéraires — 10 décembre 1898

Sous ce titre : la Bièvre et Saint-Séverin, M. J.-K. Huysmans vient de publier un nouveau livre. C'est une pittoresque étude de ces deux coins du vieux Paris, L'auteur de la Cathédrale y manifeste une fois de plus son respect des vieilles choses et s'élève contre les architectes et « modernistes » à outrance, grands démolisseurs et grands constructeurs de bâtisses. Tous ceux pour qui les choses ont leur poésie, pour qui, par conséquent, les choses vieillies en ont davantage, seront de cœur avec lui.

La ruelle des Gobelins

« La Bièvre, dit-il, représente aujourd'hui le plus parfait symbole de la misère féminine exploitée par une grande ville. » Après avoir plaint le petit ruisseau condamné, dans une partie de son cours, à rouler ses eaux déshonorées à travers la nuit d'un souterrain, il redoute la pioche sacrilège, qui, bientôt sans doute, va s'attaquer au quartier Saint-Séverin. Pitié et crainte trop justifiées !...

Cet été, l'idée nous vint de visiter le petit ruisseau de Bièvre. Qu'on nous permette de reproduire ici les impressions que nous eûmes au cours de cette promenade, que nous fîmes la nuit, — pour qu'elle ait plus de caractère, — et les réflexions auxquelles nous fûmes entraîné :

La nuit invite par son aménité. Nous prenons une rue à gauche du boulevard Arago ; à gauche, dans cette rue, une ruelle. Nos pas y sonnent fort. Des lanternes l'éclairent d'une lueur doucement lunaire. De chaque côté-de la chaussée étroite, bordée de bâtiments construits avec le plus ingénu dédain de l'alignement, se multiplient comme des trous d'ombre. Nous avançons dans la lumière, entre cette ombre. L'étroitesse de la ruelle la fait paraître plus longue qu'elle n'est en réalité. Les murs des maisons ont l'aspect vieillot. Si une de ces lanternes était un peu plus « couleur, locale », et si au-dessous d'elle figurait le fameux édit de Richelieu, on ne serait pas autrement surpris de voir Didier et Saverny ferrailler sous sa lumière. On n'entend pas de bruit. Il est tard. Où peut-on bien être ? Un mur se dresse devant nous. Une ouverture y est ménagée. Nous passons. Voici la Bièvre : une tranche de mer Morte en putréfaction. Elle git, comme un cadavre, noire et infecte, étranglée entre ses quais. On ne saurait dire de quel côté elle penche, sans l'indice d'écume qui s'incurve à sa surface. Sur chacun de ses bords s'élèvent des tanneries aux murs fuligineux, sur lesquels, depuis des temps, semble s'être déposé de l'ombre et de la nuit. Les unes, avec leurs larges ouvertures garnies de peaux, prennent de vagues aspects de gibets ; d'autres, avec leurs toits débordants, font songer aux pagodes chinoises. Ce que le regard embrasse, baigné d'une lumière égale, s'harmonise en gris sale, sauf le ruisseau noir où les lanternes reflétées sont des larmes d'or.

Nous apercevons un papier collé contre un mur. Nous nous approchons et nous découvrons — éternelles surprises de la politique ! — une affiche électorale. Elle porte le nom du « citoyen Girault-Richard, candidat socialiste. »

Nous poursuivons notre chemin sur la chaussée qui sert en cet endroit de tombe au petit ruisseau. Nous prenons la « ruelle des Reculettes » où les maisons sont rares. Nous arrivons à une sorte de portique sur lequel un initié nous fait lire cette inscription : « Respect à la loi et aux propriétés ». Elle date, parait-il, de la Révolution. À proximité de l'affiche de tout à l'heure, elle prend un singulier caractère d'ironie.

La ruelle des Reculettes

Nous continuons à marcher dans la ruelle plus resserrée par des murs qui limitent notre vue, à droite et à gauche. Nous sommes frappé par l'intensité du silence. Il est tel, quand nous nous arrêtons, et la lueur des lanternes est si paisible, qu'elles semblent être les veilleuses du silence. Ainsi nous allons. Où allons-nous ?... Une grande porte se dresse tout à coup devant nous. Nous l'ouvrons. Son lourd battant retombant nous rejette à « Paris... »

DDire que la Bièvre fut pourtant un ruisseau tout comme un autre Autrefois, une peuplade industrieuse de castors vivait, dit-on, sur ses bords. En tous cas, des fleurs poussaient sur ses rives des arbres se penchaient sur son onde et s'y miraient, et, par les nuits claires, il roulait dans son lit des étoiles…

Louis Sauty

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La Bièvre par J.K. Huysmans (1890)

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S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne.
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