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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

La rue Duméril s'appela rue du Gros-Caillou au XVIIè siècle, puis fit partie de la rue du Marché-aux-Chevaux. Son nom actuel lui fut donné en 1865 en l'honneur de Constant Duméril, naturaliste (1774-1860). La rue ne communique avec le boulevard que par un escalier.


La galerie de la manufacture nationale des Gobelins située sur l'avenue du même nom est l'oeuvre de l'architecte Jean Camille Formigé (1845-1926).


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Accident mortel d’un cambrioleur - 1898

Accident mortel d’un cambrioleur

Le Gaulois — 4 mars 1898

Hier, dans l'après-midi, un sieur Moniat entrait, avenue de Choisy, dans une boutique d'épicerie et profitant de l'absence du patron tentait de s'emparer du tiroir-caisse.

Surpris par le propriétaire, il réussissait à monter par l'escalier au premier étage de la maison et de là sur les toits. Mais en voulant sauter d'une maison à l'autre il tomba dans la rue de la hauteur d'un cinquième étage et se brisa les deux jambes. Moniat a été transporté à l'hôpital Cochin. Son état est désespéré.


 A nous le coffre-fort.- 27 mars 1897

A nous le coffre-fort.

Le Matin – 27 mars 1897

Un brocanteur de la rue Nationale, M. Monteil, s'était rendu au théâtre jeudi soir.

Quand il rentra chez lui, vers minuit et demi, il fut surpris de trouver sur la table de la salle à manger une lampe allumée. Bientôt, il constata que des cambrioleurs avaient pénétré dans sa boutique pendant son absence. Les malfaiteurs s'étaient introduits, dans la maison, qui n'a pas de concierge, en escaladant une fenêtre du premier étage. De là, ils avaient pénétré dans l’arrière boutique où, se trouve, scellé dans le mur le coffre-fort du brocanteur. Les voleurs n'ayant pu le forcer, l'avaient défoncé à l'aide d'une énorme barre de fer qui a été retrouvée sur les lieux. Au préalable, ils avaient essayés de le desceller en démolissant une partie du mur.

Le vol commis par les malfaiteurs s'élève à 7,500 francs environ, tant en espèces qu'en valeurs au porteur.

Le service de Sûreté a été chargé de rechercher les auteurs de ce vol audacieux.


L'EXPLOSION DU 20 OCTOBRE 1915

 La Catastrophe de la rue de Tolb

La Catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Gaulois — 22 octobre 1915

Dans la matinée d'hier, le général Galopin, commandant la place de Paris, accompagné de ses officiers d'état-major, est allé visiter les lieux de la catastrophe. Il a été guidé par M. Guillaume, commissaire divisionnaire, et par plusieurs témoins de la catastrophe.

Le général s'est longuement entretenu avec plusieurs rescapées. Il s'est fait longuement expliquer les diverses phases de l'explosion par le directeur de l'usine, M. Billand; dont la grande douleur fait peine à voir. Un jeune ouvrier de l'usine, blessé à la tête, a fait le récit suivant :

— Je sortais faire une course pour un de mes amis quand se produisit l'explosion. Ce fut une détonation épouvantable qui me projeta contre le mur l'usine, en un instant, fut un foyer ardent. J'étais abruti, épouvanté, tout était rouge autour de moi. Je restai quelques secondes sans pouvoir me rendre compte exactement de ce qui venait de se passer.

» Puis, j'entendis des cris de douleur; surtout des cris de femmes et de gosses qui pleuraient en s'enfuyant. Beaucoup de ces malheureux se tenaient la tête à deux mains, butant contre des débris, tombant, puis se relevant, courant encore. À mon tour, sur le point d'être atteint par des flammes, je dus m'enfuir en trébuchant. J'en suis sorti, je ne sais pas comment !

» Je me rappelle encore un détail qui vous prouvera comment cette explosion a provoqué des cas singuliers. La sentinelle, un soldat colonial, causait à l'entrée de l'usine avec une femme et un gardien de la paix. L'explosion se produit, le soldat est projeté dans les airs et son corps va se jucher sur le toit d'une maison voisine ; la femme, elle, est décapitée, son corps est projeté à trois cents mètres de là et va tomber sur la chaussée d'une rue. Par un hasard extraordinaire et heureux, l'agent, renversé seulement, s'est relevé sans une égratignure son képi seul était, en morceaux. »

D'après les derniers renseignements parvenus à la préfecture de police, le bilan, des victimes de la catastrophe s'élèverait cinquante-sept blessés et quarante-cinq morts. Parmi les blessés, six sont soignés à l'hôpital Cochin, trois à l'hôpital de la Croix-Rouge, les autres à l'hôpital de la Pitié.

Parmi les victimes, il faut compter un piquet de garde du 21è d'infanterie coloniale, — six hommes et un caporal — qui tous ont péri dans cette catastrophe.

On ne connaît pas encore la liste des morts dont l'identification sera très difficile pour un grand nombre, à cause de l'état des cadavres. On cite une fillette de l'école située en face de l'usine, qui passait là au moment de l'explosion, et qui fut tuée net. Deux des blessés qui avaient été transportés, l'hôpital de la Croix-Rouge, place des Peupliers, sont morts la nuit dernière.

Les funèbres recherches se sont poursuivies pendant toute la journée d'hier. Les corps ont été transportés la Morgue.

L'étendue et les causes de la catastrophe provoqueront, a-t-on affirmé, un débat au conseil municipal. Deux accidents s'étaient déjà produits dans cette même usine, maintenant disparue, et avaient fait des victimes.

Dans la matinée d'hier, MM. Laurent, préfet de police ; Lescouvé, procureur de la république ; Boucard, juge d'instruction ; les docteurs Socquet et Dervieux, médecins légistes, et M. Mouton, directeur de la police judiciaire, se sont rendus à la Morgue. Il y a là quarante-trois cadavres. Les deux blessés qui ont succombé l'hôpital portent, comme, nous venons de le dire, à quarante-cinq le chiffre des morts. On recherche, en outre, le cadavre du contremaître de l'usine Billand, que M. Delavenne, conseiller municipal, est venu réclamer. Le trouvera-t-on parmi les décombres de l'usine ou bien les restés de l'infortuné doivent-ils être compris parmi les débris humains qui ont été recueillis et non identifiés ? On ne peut se prononcer encore en ce qui le concerne.

À la Morgue, les magistrats ont essayé d'identifier les cadavres pendant que les médecins légistes se livraient à des constatations médicales et rédigeaient leur rapport sur les blessures. La plupart des corps sont horriblement carbonisés et rendus dès lors méconnaissables beaucoup ont été retrouvés presque nus, leurs vêtements ayant brûlé et s'étant réduits en poussière au moment de la relève.

Dans une salle spéciale, où les corps ont été déposes et où trente-quatre cercueils seulement contiennent des corps entiers, — d'autres ne contiennent que des débris — les familles ont été admises à défiler. Six corps ont pu être reconnus. Ce sont ceux de M. Louis Mipot, soldat au 21e colonial, reconnu par son père ; Mme Gilles, née Joséphine Duclos, passage Tolbiac 20, reconnue par son beau-frère et sa sœur ; Mme Roy, rue d'Alembert, reconnue par une voisine ;  Mme Lalande, rue de Clisson 12, reconnue par des voisins, et, enfin, une fillette de treize ans, Blanche Guéhin, rue du Banquier, 40.

Avant de quitter la Morgue, M. Laurent a remis à M. Gayral, commissaire de police du quartier de l'Arsenal, une somme de quinze cents francs, pour être distribuée aux familles des victimes, sans préjudice des sommes qui seront ultérieurement votées par le conseil municipal et qui seront réparties par les soins de Assistance publique. MM. Delanglade et Portaire, commissaires de police, ont été Chargés également de distribuer des secours

L'après-midi, M. Poincaré est allé à l'hôpital de la Pitié, où il a rendu visite aux blessés, auxquels il a distribué, à titre personnel, des secours s'élevant à 5,000 francs.

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Dans la presse

21 octobre

Le Figaro

Terrible explosion - nombreux morts et blessés

Le Petit-Parisien

Une usine explose

Funèbre défilé à la morgue

On recherche les causes de la catastrophe

Liste des blessés

Le Gaulois

Explosion dans une usine

Le Journal

Une catastrophe rue de Tolbiac


22 octobre

Le Figaro

La catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Gaulois

La catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien

L'explosion de la rue de Tolbiac : on a une cinquantaine de morts à déplorer

Dernière heure

Le Journal

L'Explosion de la rue de Tolbiac a fait une centaine de victimes

Le Matin

Effroyable explosion dans une usine à Paris

Le Temps

L'explosion de la rue de Tolbiac

Dernières nouvelles


23 octobre

Le Gaulois

L'explosion de la rue de Tolbiac

Le Journal

Au fil des jours (éditorial)

La Catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


24 octobre

Le Gaulois

Les victimes de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien

L'explosion de la rue de Tolbiac

Le Journal

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


25 octobre

Le Journal

La Catastrophe de la rue de Tolbiac

Un nouvelle victime

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Figaro

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


26 octobre

Le Journal

Nouvelle reconnaissance

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


27 octobre

Le Journal

L'aide aux victimes

Les suites judiciaires

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


28 octobre

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


29 octobre

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


31 octobre

Le Journal

En banlieue

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


18 novembre

Le Gaulois

Obsèques des victimes inconnues


21 novembre

Le Petit Parisien

Une requête en faveur des victimes de l'explosion


10 décembre

Le Gaulois

Interpellation du Gouvernement à la Chambre des députés

Le Petit-Parisien

L'interpellation de M. Navarre sur l'explosion de la rue de Tolbiac


L'accident du 23 juillet 1915

Le Petit Parisien

Un mort, cinq blessés


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© paris-treizieme.fr pour la transcription du texte