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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

Abel Hovelacque, député du 13ème arrondissement, dont le nom a été donné à la rue de Gentilly en 1899, fut le promoteur de l'Ecole Estienne qui ouvrit le 20 novembre 1889. Cette école occupe ses locaux actuels depuis le 1er juillet 1896. Abel Hovelacque ne vit pas cette installation car il mourut le 22 février 1896 à l'age de 53 ans.


La société des fourneaux de Saint-Vincent de Paul, le 5 novembre 1897 ouvraient, comme chaque année, ses fourneaux (au nombre de 26 en 1897) qui restèrent ouverts jusqu’au 30 avril 1898, tous les jours non fériés, de huit heures à onze heures du matin. Trois d'entre eux étaient situés dans le 13ème : 45 rue Corvisart, 35 rue de la Glacière et 87 bis rue Jenner.
Avec un bon de dix centimes, les malheureux recevaient une portion de pain, bouillon, viande, légumes, etc. enfin, de quoi se réconforter.
Ces établissements charitables étaient dirigés par les Sœurs.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Deux satyres corrigés par la foule - 1907

Deux satyres corrigés par la foule

Le Journal — 24 septembre 1907

Deux sexagénaires, Émile Carditz et Lucien Villemard, demeurant en garni, boulevard de la Gare, se livraient, hier soir, vers neuf heures, sur un banc de la place d'Italie. à des actes immoraux des plus répugnants. Les passants intervinrent rapidement et après avoir rossé d'importance let deux sadiques, les conduisirent devant M. Yendt, commissaire de police du quartier de la Salpêtrière, qui les envoya au Dépôt.


 Malheureuse mère - 1899

Malheureuse mère

Le Gaulois ― 12 mars 1899

Des agents ont trouvé hier matin, évanouie sur  un banc, boulevard Arago, une femme âgée d'une trentaine d'années, assez pauvrement vêtue et qui tenait dans ses bras une petite fille âgée d'un an.

La pauvre femme, qui mourait de faim, ainsi que son enfant, fut transportée à  l'hôpital Cochin.

Elle a déclaré qu'elle avait perdu il y a deux mois son mari et que depuis lors elle était plongée avec sa petite fille dans la plus affreuse misère. Il y a deux jours, elle avait quitté la ville qu'elle habitait et était venue à pied à Paris.


L'EXPLOSION DU 20 OCTOBRE 1915

 Le Figaro ― 22 octobre 1915

La catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Figaro ― 22 octobre 1915

Sur la demande du Bureau de la presse, nous avons dû nous abstenir, hier, de faire connaître la façon réelle dont s'était produite l'explosion qui a causé, rue de Tolbiac, tant de victimes et tant de désastres, il paraît que cette réserve n'est plus nécessaire aujourd'hui, car voici ce que dit notre excellent confrère le Journal des Débats :

L'usine ne fabriquait pas des grenades, comme on l'a dit. Les grenades lui venaient d'une fabrique voisine où elles étaient filetées, et elle était exclusivement destinée au chargement. A ce travail était employé un personnel d'environ cent cinquante ouvriers, dont quatre-vingts femmes et jeunes filles, la plupart âgées de moins de quinze ans. Quelques-unes de ces fillettes sont parmi les victimes.

Et le Journal des Débats publie en même temps ces justes réflexions :

La terrible explosion qui s'est produite hier rue de Tolbiac et qui a fait malheureusement tant de victimes mérite d'avoir un retentissement durable. Nous n'accusons, nous n'incriminons personne : nous nous bornons, comme c'est notre devoir et notre droit, à tirer une leçon des faits eux-mêmes. Il ne suffit pas de plaindre les victimes ; il faut éviter qu'il y en ait d'autres et prévenir le retour d'accidents semblables par la surveillance la plus rigoureuse et les mesures de précaution les mieux concertées dans la fabrication des explosifs.

Le choix et la surveillance du personnel employé à cette fabrication ; la guerre constante au relâchement, à l'accoutumance qui risquent d'émousser l'attention des hommes et peuvent amener des étourderies fâcheuses ou des négligences déplorables ; le souci quotidien et constant du travail bien fait, dans les conditions techniques les meilleures et sous les yeux des témoins et des juges les plus compétents ; des visites et des inspections fréquentes ; bref, un contrôle incessant et nécessaire : voilà, croyons-nous, les points principaux essentiels sur lesquels doit porter l'attention de tous ceux, quels que soient leur grade et leur poste, qui ont non seulement à s'occuper, mais à s'inquiéter de ces choses.

C'est une lourde responsabilité que celle des vies humaines.

***

Revenons aux faits eux-mêmes :

Les pompiers ont passé toute la nuit à fouiller les décombres. Au cours de ces recherches; une boite restée intacte a fait explosion, blessant deux personnes, le major de 2è classe Desandrés et l'adjudant Lejeune. Leurs blessures sont heureusement sans gravité.

Sur l'emplacement de ce qui fut l'usine, ce ne sont que décombres, tas de grenades, planches calcinées, armatures de fer tordues. Dans le voisinage immédiat, tout est détruit.

Aux environs de la place d'Italie, dans un rayon de deux ou trois kilomètres, les maisons portent les traces de l'explosion. L'école de. la rue Vandrezanne ne possède plus aucun carreau. Rue du Moulin-des-Prés., rue de la Butte-aux- Cailles, rue Bobillot, dans les rues avoisinant la place Paul-Verlaine, toutes les vitres ont volé en éclats. An commissariat de police, une forte porte en chêne et une canalisation de fonte ont été sérieusement endommagées.

Dans la matinée, MM. Laurent, préfet de police ; Lescouvé, procureur de la République ; Boucard,  juge destruction ; les docteurs Socquet et Dervieux, médecins légistes, et M. Mouton, directeur de la police judiciaire, se sont rendus à la Morgue. Il y a là quarante-trois cadavres. Sept seulement ont pu être identifiés. Huit blessés qui ont succombé à l'hôpital portent à cinquante et un le chiffre des morts.

D'autre part, on compte cinquante- sept personnes blessées grièvement. C'est donc, jusqu'ici, cent deux victimes que la catastrophe aurait faites.

Au commissariat du quartier de la Maison-Blanche, rue Bobillot, des scènes douloureuses se sont produites pendant toute la matinée. De nombreux parents, des hommes, des femmes, des enfants même venaient s'informer si telle ou telle personne avait été blessée ou tuée par l'explosion.

Toute la journée, ce triste défilé a continué.

Dans l'après-midi, de Président de la République et M. Malvy, ministre de l'intérieur, se sont rendus auprès des blessés soignés à l'hôpital Cochin et au Val-de-Grâce.

M. Poincaré s'est immédiatement préoccupé devenir en aide aux familles que la catastrophe a le plus éprouvées. Il a distribué à titre personnel des secours s'élevant à 5,000 francs.

***

On nous prie de faire savoir que l'Association nationale des Orphelins de la guerre (permanence centrale, 40, quai d'Orléans) a décidé de considérer comme orphelins de la guerre les enfants des victimes de la catastrophe de la rue de Tolbiac et de les admettre dans ses colonies.

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Dans la presse

21 octobre

Le Figaro

Terrible explosion - nombreux morts et blessés

Le Petit-Parisien

Une usine explose

Funèbre défilé à la morgue

On recherche les causes de la catastrophe

Liste des blessés

Le Gaulois

Explosion dans une usine

Le Journal

Une catastrophe rue de Tolbiac


22 octobre

Le Figaro

La catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Gaulois

La catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien

L'explosion de la rue de Tolbiac : on a une cinquantaine de morts à déplorer

Dernière heure

Le Journal

L'Explosion de la rue de Tolbiac a fait une centaine de victimes

Le Matin

Effroyable explosion dans une usine à Paris

Le Temps

L'explosion de la rue de Tolbiac

Dernières nouvelles


23 octobre

Le Gaulois

L'explosion de la rue de Tolbiac

Le Journal

Au fil des jours (éditorial)

La Catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


24 octobre

Le Gaulois

Les victimes de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien

L'explosion de la rue de Tolbiac

Le Journal

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


25 octobre

Le Journal

La Catastrophe de la rue de Tolbiac

Un nouvelle victime

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Figaro

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


26 octobre

Le Journal

Nouvelle reconnaissance

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


27 octobre

Le Journal

L'aide aux victimes

Les suites judiciaires

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


28 octobre

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


29 octobre

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


31 octobre

Le Journal

En banlieue

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


18 novembre

Le Gaulois

Obsèques des victimes inconnues


21 novembre

Le Petit Parisien

Une requête en faveur des victimes de l'explosion


10 décembre

Le Gaulois

Interpellation du Gouvernement à la Chambre des députés

Le Petit-Parisien

L'interpellation de M. Navarre sur l'explosion de la rue de Tolbiac


L'accident du 23 juillet 1915

Le Petit Parisien

Un mort, cinq blessés


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